Lettre ouverte à Monsieur Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, à propos du docu­men­taire consa­cré à la « Das Reich » diffusé sur France 3 le 2 mars 2015

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Lettre ouverte à Monsieur Jean-Yves Le Drian,
Ministre de la Défense

Le 17 mars 2015

Monsieur le Ministre,

Le Minis­tère de la Défense a accordé son soutien au docu­men­taire « Das Reich  » diffusé le 2 mars 2015 sur France 3.

Nous, histo­riens, auteurs, cher­cheurs, témoins de ce temps de l’an­nexion de l’Al­sace ainsi que de l’in­cor­po­ra­tion de force et leurs enfants, nous nous élevons vive­ment contre ce docu­men­taire.

En effet, nous consi­dé­rons qu’outre un nombre d’er­reurs et d’ap­proxi­ma­tions inac­cep­tables, ce docu­men­taire présente une vision erro­née et offen­sante pour la mémoire de l’Al­sace.

L’amal­game criant fait entre le soldat alle­mand et le soldat alsa­cien, l’af­fir­ma­tion répé­tée de la présence majo­ri­taire des Alsa­ciens dans les divi­sions Waffen-SS, l’ab­sence de préci­sions concer­nant les condi­tions de l’en­rô­le­ment des incor­po­rés de force, abou­tit à une vision de l’his­toire qui met à mal plus de cinquante ans de recherches et de publi­ca­tions.

Il va sans dire qu’un tel propos ranime des douleurs anciennes et choque consi­dé­ra­ble­ment les mémoires.

Nous vous prions de bien vouloir exer­cer votre auto­rité afin que ce docu­men­taire soit corrigé.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en l’ex­pres­sion de notre respec­tueuse consi­dé­ra­tion.

Les signa­taires :

 Monique Adler, ensei­gnante (e.r.), confé­ren­cière, fille d’in­cor­poré de force.

 Serge Amorich, délé­gué natio­nal de l’As­so­cia­tion des anciens incor­po­rés de force dans le RAD et KHD d’Al­sace et de Moselle.

 Joce­lyn d’And­lau-Poux, docteur en Psycho­lo­gie Clinique, fille de Roland d’And­lau-Hombourg, Malgré-Nous, évadé et médaillé en tant que résis­tant, nièce d’Hu­bert d’And­lau-Hombourg, histo­rien, 1er prix d’his­toire de l’Aca­dé­mie Française et auteur de « Seul dans la tempête », arrière-petite-fille d’Hu­bert d’And­lau-Hombourg, séna­teur du Bas-Rhin de 1928 à 1940.

 Nicole Aubert, SNIFAM (Soli­da­rité Normande aux Incor­po­rés de Force d’Al­sace-Moselle).

 Robert Bach, classe 1922, incor­poré de force engagé en Lapo­nie.

 Albert Bara­del, classe 1926, Alsa­cien fran­co­phone du Bonhomme (Haut-Rhin). Est incor­poré de force en avril 1944 dans la divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer-SS » et engagé en Italie. Evadé le 17 juin grâce à l’aide de résis­tants italiens avec lesquels il a opéré pendant 3 semaines. N’a porté l’uni­forme SS que 52 jours. Réus­sit à rejoindre les lignes améri­caines et s’en­gage volon­taire au Corps Expé­di­tion­naire français en Italie.

 Marie Laure de Barry, fille du géné­ral de Barry de 1980 à 1981 gouver­neur mili­taire de Stras­bourg et de la Première Armée.

 Alexandre Berbett, adjoint au maire de Danne­ma­rie, histo­rien et petit-neveu de Malgré-Nous.

 Linda Berg­mann-Pfis­ter, Alsa­cienne et fille de Malgré-Nous.

 Pierre Bernard, Alsa­cien, ensei­gnant retraité.

 Victor Beyer, inspec­teur géné­ral des Musées de France (en retraite). Classe 1920. Soldat français en 1940. Enrôlé de force dans la Wehr­macht, engagé en Istrie (ex Yougo­sla­vie). Prison­nier des parti­sans yougo­slaves, arrivé à Belgrade, par avion à Naples. Débarqué à Marseille sur le Duguay-Trouin. Démo­bi­lisé à Chalon-sur-Saône.

 Jean Bézard, SNIFAM (Soli­da­rité Normande aux Incor­po­rés de Force d’Al­sace-Moselle).

 Pierre Biehl, maire de Bergheim, conseiller géné­ral du Haut-Rhin, fils d’un incor­poré de force classe 1922.

 Charles Bilger, président de l’As­so­cia­tion des Alsa­ciens de Grande-Bretagne.

 Charles Bohnert, fils d’un incor­poré de force dans la Wehr­macht, histo­rien et cher­cheur sur le drame des refu­giés Alsa­ciens-Mosel­lans durant la période 1939–1945, parti­ci­pa­tion à plusieurs ouvrages et confé­rences, secré­taire-adjoint de l’as­so­cia­tion natio­nale « Pour une Histoire Scien­ti­fique et Critique de l’Oc­cu­pa­tion (HSCO) ».

 Maurice Brug­ger, Offi­cier de réserve, adjoint au maire de Colmar.

 Irène Burg, fille de Charles Burg arrêté par la Police de sécu­rité alle­mande et envoyé sur le front Russe, prison­nier à Tambov d’où il est revenu avec bien des séquelles.

 Gérard Cardonne, écri­vain engagé pour la défense de l’Al­sace (« La bague de Rique­wihr », « 2000 ans d’Al­sace », « Fran­ziska, l’Al­sa­cienne », « Monte-Cassino » « Deve­nir Alsa­cien », « Deve­nir rhénan » à paraître).

 Chris­tophe Carmona, illus­tra­teur, passionné d’His­toire et sympa­thi­sant à la cause des incor­po­rés de force.

 Marie-Laure de Cazotte, écri­vain (« A l’ombre des vainqueurs », Albin Michel, 2014), petite-fille de George de Latouche, Alsa­cien, offi­cier d’Etat Major du Colo­nel de Gaulle en 1939, proprié­taire de la demeure qui servit de QG d’où le géné­ral Léclerc commanda l’at­taque de Saverne et l’as­saut victo­rieux de Stras­bourg.

 Gabrielle Claerr-Stamm, prési­dente de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’His­toire et d’Ar­chéo­lo­gie d’Al­sace.

 Marcel Claus, fils d’in­cor­poré de force mort à Tambov en 1944.

 André Clau­ser, fils d’in­cor­poré de force alsa­cien, prison­nier à Tambov, libéré à l’au­tomne 1945, décédé en 2013, défen­seur du devoir de Mémoire.

 Martin Deutsch, pasteur, fils de Georges Deutsch né en 1908, soldat français 1939–40 dans le 42e RIF. Fait prison­nier le 19 juin 1940, puis libéré comme Alsa­cien. Il est incor­poré de force le 10.11.1941, comme beau­coup des classes 1908 à 1911, dans le Poli­zei Gebirg­sjä­ger Regi­ment n° 18 avec lequel il est engagé en Finlande et en Grèce. Il est fait prison­nier des parti­sans yougo­slaves qui le font marcher jusqu’à Belgrade. De là, des avions français l’amènent à Naples. Il est démo­bi­lisé à Châlon-sur-Saône.

 Joseph Dietrich, classe 1922. Incor­poré de force dans la Wehr­macht, engagé en Ukraine en juin 1944, bloqué en Prusse Orien­tale, essai avorté d’éva­sion le 15 avril 1945, puis réus­site. Camp de prison­nier à Tilsit. Retour le 25 Septembre 1945 par Valen­ciennes.

 Marlène Dietrich, prési­dente de « Pèle­ri­nage Tambov », dont le père est mort à Tambov le 3.5.1945.

 Chan­tal Durle­wan­ger, fille de résis­tant, déporté, Malgré-Nous et qui a fini la guerre sous uniforme français en libé­rant l’Al­sace jusqu’en Alle­magne en 1944–1945.

 Hubert Durle­wan­ger, fils d’in­cor­poré de force alsa­cien, défen­seur du devoir de mémoire.

 Marie-Claire Durle­wan­ger, belle-fille d’un Malgré-Nous

 Philippe Edel, président de l’as­so­cia­tion Alsace-Litua­nie.

 Dr Georges Yoram Feder­mann, président du Cercle Mena­chem Taffel.

 François Fennin­ger, président du Musée de l’Abri Ligne Magi­not, maire de Hatten.

 Paul Finance, enrôlé de force dans la Wehr­macht en Norman­die, évadé le 3 août 1943, repris et condamné à mort pour déser­tion au Krieg­sge­richt le 2.9.1943 situé à l’Hô­tel Conti­nen­tal, rue de Rivoli. Après huit semaines dans la cellule des condam­nés à mort à Fresnes, sa peine est réduite à 10 ans de travaux forcés dans un bataillon disci­pli­naire sur le front russe. Blessé en Ukraine le 4.7.1944 et gracié le 6.9.1944, il retrouve son unité à Müll­heim (Bade), puis il muté à Mulhouse d’où il s’évade une deuxième fois, le 21 novembre 1944, pour s’en­ga­ger dans la 1ère Armée Française.

 Daniel Fischer, classe 1926, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen SS « Das Reich ». Engagé en Norman­die, évadé le 30 Septembre 1944 à Malmedy (Belgique).

 Elise Fischer, roman­cière (« Villa Sourire », Calmann Levy ; « Les larmes et l’es­poir » écrit avec Gene­viève Senger, Presses de la Cité).

 Fernand Foeglé, orphe­lin de guerre.

 Danièle Girel, Alsa­cienne, membre de Culture et Bilin­guisme d’Al­sace et de Moselle,  » René Schi­ckele Gesell­schaft « , à Stras­bourg.

 Marie Goerg-Lieby, jour­na­liste.

 Thierry Gloris, scéna­riste.

 Aline Gross-Batiot et son époux, belle-fille et fils d’in­cor­poré de force, lectrice de lettres de « Malgré-Nous » dans le cadre de son spec­tacle « Je t’écri­rai de là-bas ».

 Jean-Marie Grune­lius, conseiller muni­ci­pal de Kolb­sheim, admi­nis­tra­teur de la Société des Lecteurs du Monde.

 Roland Gutle­ben, orphe­lin de père incor­poré de force mort en Russie, vice-président de l’Apoga et porte-drapeau.

 Henri Hagen­bach, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer SS » et engagé en Italie. A été présent à la pendai­son, le 18 août 1944, de ses cama­rades alsa­ciens Zimmer­mann et Kreut­ter ; nous ne les oublie­rons jamais !

 Jean-Claude Hahn, histo­rien, président hono­raire de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’His­toire et d’Ar­chéo­lo­gie d’Al­sace.

 Jacques Halb, méde­cin, Wehr­macht en Russie 1943–44. Muti­la­tion volon­taire des deux jambes. Engagé en Norman­die en juillet 1944. Evadé et engagé volon­taire dans la 2ème Divi­sion Blin­dée avec laquelle il rentre à Paris.

 François-Xavier Hart­mann, incor­poré de force dans la Waffen-SS, divi­sion « Reichsfüh­rer-SS« , dont il s’évade en Toscane le 12 juillet 1944.

 Jean Haube­nes­tel, histo­rien.

 Jean-Marie Hein­rich, fils de déporté et incor­poré de force.

 Marianne Hentz­ler, épouse Jean-Paul Helburg, fille de Malgré-Nous.

 Claude Herold, cher­cheur qui compte neuf incor­po­rés de force dans sa famille, dont sept ne sont pas reve­nus.

 Daniel Hoef­fel, ancien ministre, témoin de la période.

 Jean Hueber, fils de Jean-Alfred Hueber mort à Morschansk en 1944.

 André Hugel, témoin et histo­rien (auteur de plusieurs ouvrages dont « Entre deux fronts. Les Alsa­ciens incor­po­rés de force dans la Waffen-SS« , Pier­ron, 2007–2008).

 Jean Hurs­tel, histo­rien, colla­bo­ra­teur à de nombreuses publi­ca­tions.

 Marie Janot Cami­nade, docto­rante sur le thème de « La mémoire collec­tive de l’in­cor­po­ra­tion de force ».

 Alphonse Jenny, ancien maire de Kintz­heim (Bas-Rhin), profes­seur agrégé, histo­rien, témoin.

 Guillaume Joseph, jour­na­liste-artiste.

 Chan­tal Kaiser, nièce d’An­dré Heck, revenu de Tambov à l’au­tomne 1945.

 Gilles Kalck, fils d’in­cor­poré de force.

 Patrick Kautz­mann, cher­cheur, spécia­liste de la Rouma­nie, Hongrie et Molda­vie.

 Marlène Keck-Jung, dont le père est décédé à Tambov le 3 septembre 1944.

 Eugène Kennel, incor­poré de force, chauf­feur dans la 1er compa­gnie du régi­ment « Der Führer » de la divi­sion Waffen-SS « Das Reich« .

 Richard Klein, petit-fils de résis­tant déporté.

 Laurent Klein­hentz, histo­rien.

 Brigitte Klin­kert, vice-prési­dente du Conseil Géné­ral du Haut-Rhin.

 Michel Klaus­ser, fils de Malgré-Nous, ancien maire et conseiller géné­ral, et cheva­lier de l’ordre du Mérite.

 Jacque­line Knecht-Mosser, vice-prési­dente du Souve­nir Français – comité de La Robert­sau.

 Thierry Kran­zer, secré­taire géné­ral du Comité des Asso­cia­tions Fran­caises de New York.

 Willi Kuhl­mann, Alsa­cien, patron de PME.

 Gérard Laïb, cher­cheur.

 Pascal Landry, sympa­thi­sant à la cause des Malgré-Nous.

 Bernard Le Marec, profes­seur de méde­cine (hon) à Rennes. Auteur de « L’Al­sace dans la guerre 1939–1945 ».

 Régis Le Sommier (« Les mystères d’Ora­dour. Du temps du deuil à la quête de la vérité », Michel Lafon, 2014).

 Fran­cis Lichtlé, histo­rien.

 Bernard Linder, histo­rien.

 Jean-Pierre Luttrin­ger, fils d’un incor­poré de force.

 Salomé Lux, avocat à la Cour, Paris, fille de Richard Lux, un des défen­seurs des Malgré-Nous au procès de Bordeaux en 1953.

 Chris­tine Mann, nièce de Malgré-Nous, Colmar.

 Michel Matter, retraité de l’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire, fils de Jules Matter, déporté poli­tique, neveu de Théo­phile Matter, incor­poré de force décédé en 1944, et neveu de René Poirel, résis­tant.

 Jean-François Mattler, vice-président de la Fédé­ra­tion Démo­cra­tique Alsa­cienne.

 André Mehr, neveu de l’in­cor­poré de force dans la divi­sion Waffen-SS « Das Reich » Rohr­bach, tombé le 7 juillet 1944 près de La Haye du Puits (Manche).

 Chris­tiane Mengus, fille d’in­cor­poré de force dans la Waffen SS.

 Claude Mengus, neveu d’in­cor­po­rés de force.

 Nico­las Mengus, docteur en Histoire (auteur de nombreux articles et ouvrages dont « Entre deux fronts. Les Alsa­ciens incor­po­rés de force dans la Waffen-SS« , Pier­ron, 2007–2008 ; www.malgre-nous.eu), petit-fils d’un déser­teur du Volkss­turm, d’un réfrac­taire à l’in­cor­po­ra­tion de force, neveu et petit-neveu d’in­cor­po­rés de force dans la Wehr­macht et la Waffen-SS, proche parent d’un déporté poli­tique.

 Chris­tine Meyer, auteur de « L’oncle retrouvé », nièce de Malgré-Nous.

 Freddy Meyer, cher­cheur.

 Hubert Meyer, né en 1924, incor­poré de force, se rappelle son retour de Tambov, en octobre 1945.

 Angèle Miss-Stéphan, citoyenne française d´ori­gine alsa­cienne.

 Marie-France Monta­von, au nom de son oncle Julien Petter­mann, né en 1919 à Châte­nois (Bas-Rhin) et mort à l’hô­pi­tal de Kirsa­nov.

 Simone Morgen­tha­ler, jour­na­liste-écri­vain (« Pour l’amour d’un père, les mois­sons de la mémoire », éditions du Belvé­dère).

 Ulrike Muller, alle­mande de nais­sance, belle-fille d’un incor­poré de force alsa­cien rescapé de Tambov.

 Yves Muller, classe 1927, ancien Luft­waf­fen­hel­fer, président de l’ADEIF du Haut-Rhin, secré­taire géné­ral de la FEFA.

 Danièle Neun­rei­ter, fille d’un incor­poré de force dans la Krieg­sma­rine.

 Paul Nüss­lein, adjoint au maire de la commune d’Oer­min­gen et président de la Société de Recherche Archéo­lo­gique d’Al­sace Bossue.

 Gérard Obrin­ger, président fonda­teur de la Fédé­ra­tion française des chambres régio­nales du suren­det­te­ment social (CREDIS).

 Erica Oster, orphe­line d’in­cor­poré de force.

 Louis Oster, avocat actif en janvier-février 1953 lors du procès de Bordeaux sur Oradour.

 Walter Oster, orphe­lin d’un incor­poré de force dans la « Das Reich » mort en Norman­die.

 Pierre Pancrazi, auteur du livre « Les deux grands-pères ».

 Raymond Piela, auteur-graphiste.

 Eve Pito­vic-Lorentz, alsa­cienne, confé­ren­cière (Tambov, annexions de 1870 à 1945), artiste peintre. Fille de Georges Lorentz, enrôlé de force dans la Werh­macht, fait prison­nier par les Russes sur le front de l’Est. Capti­vité à Tambov et retour en août 45. Trois cousins mater­nels décé­dés en Russie, bataille de Koursk. In Memo­riam, Monsieur Albert Speh­ner, de Stras­bourg, Malgré-Nous, pour son soutien dans mes recherches, et le devoir de mémoire.

 Lise Pommois, histo­rienne de la 7e Armée améri­caine.

 Charles Putz, direc­teur de recherches à l’INRA (er), histo­rien.

 Fran­cis Rapp, né en 1926, prévu sans doute pour la Waffen-SS, a évité l’in­cor­po­ra­tion par des trai­te­ments médi­caux dange­reux. Profes­seur d’His­toire (er), témoin de cette époque.

 Jean-Luc Reit­zer, député

 Jean-Joseph Ring, profes­seur e.r., fils de Eugène Joseph Ring, incor­poré de force en novembre 1944, porté disparu sur le front russe en décembre 1944.

 Jean-Michel Ritter, président d’hon­neur de la Fédé­ra­tion Démo­cra­tique Alsa­cienne.

 Bernard Roden­stein, président d’hon­neur de l’As­so­cia­tion des Pupilles de la Nation, orphe­lins de guerre d’Al­sace (APOGA), président de la Fédé­ra­tion des Pupilles de la Nation (FPN).

 Chris­tiane Roede­rer, prési­dente de l’Aca­dé­mie des Sciences, Lettres et Arts d’Al­sace.

 Emile Roegel, témoin de l’époque, a séjourné de longs mois au camp sovié­tique de Tambov.

 Henri Rubly, classe 1926, est parti aux Waffen-SS le 17 avril 1944 pour le Heide­la­ger près de Craco­vie, puis à Debre­cen en Hongrie où a lieu l’en­traî­ne­ment mili­taire. Muté à la divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer SS » en Italie, au sud de Pise. S’évade le 17 juin 1944, avec d’autres Alsa­ciens dont A. Bara­del, vers des résis­tants italiens. Une embus­cade alle­mande cause la mort d’un d’eux : Charles Greder. Le 8 juillet, caché dans la nature, il arrive à rejoindre les combat­tants améri­cains. Passant par le camp de Naples, il s’en­gage volon­taire au Corps Expé­di­tion­naire français et passe en Algé­rie.

 Julien Rudloff, ensei­gnant d’his­toire (e.r.), histo­rien.

 Jean-Michel Rudrauf, médié­viste, fils d’in­cor­poré de force.

 Charles Sandrock, fils de Joseph Sandrock, né en 1912 est mort le 9.2.1945 à Tambov.

 François Schaff­ner, histo­rien, profes­seur (e.r.).

 Paul Scheeg, fils de Marcel Scheeg, mort à Orscha à l’au­tomne 1945, lors du voyage de retour de Tambov en France.

 Yves Scheeg, ingé­nieur, à la recherche la tombe de son grand-père, mort pour la France, soldat français (1936–1938 puis 1939–1940), déporté mili­taire par Hitler (1943–1944) et interné par Staline (1944–1945), mort de malnu­tri­tion sur le chemin de la liberté en septembre 1945.

 Clément Schmitt, master 1 en histoire de l’Al­sace à l’Uni­ver­sité de Stras­bourg.

 Joseph Schmitt­biel, traduc­teur et auteur du site hewwemi.net.

 Roland Schmit­thaeus­ler, secré­taire de l’as­so­cia­tion Orphe­lins de Pères Malgré-Nous d’Al­sace-Moselle.

 Gabriel Schoet­tel, écri­vain, agrégé de Lettres.

 Gérard Schutz, parent de Malgré-Nous mosel­lans.

 Pierre Seltz, viti­cul­teur, histo­rien, fils de soldat français 1939–1940 et résis­tant 1941 –1944.

 Mary­line Simler, docu­men­ta­liste, co-auteur du livre Lettres de Malgré-Nous.

 Sophie de Sivry, direc­trice des Editions de l’Ico­no­claste, Paris.

 Michèle Storck-Leiser, fille d’un Malgré-Nous.

 Sophie-Elisa­beth Syring, fille de Désiré Eiller, soldat français 1939–40, incor­poré de force dans la Wehr­macht en URSS, prison­nier de longs mois au camp de Tambov.

 Marcel Thomann, profes­seur (em.) de la Faculté de Droit de Stras­bourg, président d’hon­neur de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’his­toire et d’ar­chéo­lo­gie d’Al­sace, histo­rien.

 Denis Trier­wei­ler, jour­na­liste.

 Alphonse Troest­ler, délé­gué à la Mémoire pour la Région Alsace (2008–2014).

 Bernard Vogler, histo­rien.

 Pierre Vonau, histo­rien.

 Jean Weber, inspec­teur géné­ral des Finances hono­raire, ancien président du CIAL, président d’hon­neur fonda­teur du « Cercle de l’Ill », petit-fils de déporté mort pour la France, passeur de Malgré-Nous.

 Jean-Jacques Wehrung, fils d’Édouard Wehrung, Alsa­cien engagé volon­taire dans l’Ar­mée Française en 1939, prison­nier des Alle­mands en 1940, incor­poré sous la contrainte dans la Wehr­macht en 1943, évadé de la Wehr­macht sur le front de l’est, fait prison­nier par les russes et enfermé à Tambov jusqu’en octobre 1945.

 François-Xavier Weibel, fils de Malgré-Nous.

 Richard Weiss, président-fonda­teur de l’As­so­cia­tion de parents d’élèves pour le bilin­guisme dès l’école mater­nelle (ABCM).

 Etienne Wessang est incor­poré de force, à 16 ans, dans le Reich­sar­beits­dienst et quitte Inger­sheim le 19 novembre 1944 avec 300 jeunes de la région. Il part en Prusse orien­tale où, peu après, il passe à la Wehr­macht. Engagé au front qui bat en retraite, il traverse les eaux glacées entre la terre et la Baltique. Avec des milliers de civils, il réus­sit à passer de Pillau au Dane­mark où ses deux avant-pieds sont ampu­tés. Il rentre à Inger­sheim le 5 octobre 1945, il n’avait que 17 ans et 1 mois.

 Philippe Wilmouth, président de l’As­so­cia­tion pour la Conser­va­tion de la Mémoire de la Moselle en 1939–1945, docteur en Histoire, auteur de « Mémoires paral­lèles. Moselle-Alsace de 1940 à nos jours. L’an­nexion de 1940–45 / Les Malgré-Nous / Le procès de Bordeaux », Serge Domini Éditeur, 2012.

 Chris­tian Wils­dorf, témoin de l’époque, histo­rien. Frère de Paul Wils­dorf, classe 1924, condamné à 6 ans de travaux forcés pour essai d’éva­sion vers la France occu­pée. Passé par le Fort Zinna à Torgau – puis bataillon disci­pli­naire en Russie. Evite d’être fait prison­nier par les Russes et atteint les combat­tants anglais.

 Armand Wissel­mann, classe 1923, incor­poré de force dans la Wehr­macht près de Lenin­grad début 1943. Recule vers la Prusse orien­tale d’où il s’évade le 13 avril1945. Prison­nier dans un camp à l’Ou­ral. Frère de Joseph, né en 1926, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen SS « Das Reich » dans le Sud-Ouest, griè­ve­ment blessé dans les Balkans en novembre 1944, il retrouve l’Al­sace en juillet 1945, engagé volon­taire en Indo­chine.

 Bernard Witt­mann, histo­rien (« Une Histoire de l’Al­sace, autre­ment », 3 tomes, Rhyn un Mosel,1999 ; « Diction­naire des communes d’Al­sace » en français, alle­mand, alsa­cien, Est-Impres­sion éditeur, 2006 ; « Südti­rol-Alsace/Elsass – Histoires croi­sées », éd.Nord Alsace, 2010 ; « Jean Keppi – Une histoire de l’au­to­no­misme alsa­cien », éd. Yoran Emban­ner, 2014.

 Astrid Zaes­sin­ger-Roth, dont le père est décédé à Tambov en 1944.

 Alain Zielin­ger, petit-fils, fils d’Al­sa­ciens. Cheva­lier de l’Ordre Natio­nal du Mérite.

 Colo­nel ® Norbert Zorn, céré­mo­nie patrio­tique du 29 avril 2015 à l’ab­ba­tiale de Marmou­tier, pour le « devoir de mémoire » des 42 offi­ciers alsa­ciens morts pour la France pour refus d’in­té­grer la Waffen-SS.

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