Un histo­rien français a visité la région d’Odessa à la recherche d’in­for­ma­tions sur ses compa­triotes alsa­ciens tués

Commentaire (1) Actualité

 

 Plus de 70 ans se sont écou­lés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a causé un chagrin inima­gi­nable aux peuples de nombreux pays. La nouvelle géné­ra­tion est consciente de ce temps terrible, avec toutes ses victoires, ses actes, ses humi­lia­tions et ses trahi­sons unique­ment dans les manuels et les témoi­gnages, et les témoins de ces événe­ments cruels qui ont doulou­reu­se­ment manqué ce qu’ils ont vu. Et leur santé est déjà défaillante, et la mémoire, et main­te­nant le temps de les rencon­trer, écri­vez ce que vous ne pouvez trou­ver nulle part ailleurs, parce que cette valeur accom­pagne toujours la personne.

Cette impor­tante mission des 18 dernières années est réali­sée par l’his­to­rien français Patrick Kautz­man, qui vit à Stras­bourg. L’autre jour, l’his­to­rien s’est rendu dans la ville de Reni, dans la région d’Odessa, pour recueillir de nouvelles infor­ma­tions. Nous avons parlé avec cette personne inha­bi­tuelle.

En fin de compte, Patrick Kautz­man recueille des infor­ma­tions sur les rési­dents morts et captifs de sa région. Selon l’his­to­rien, en 1942, après l’oc­cu­pa­tion de l’Al­sace par l’Al­le­magne nazie, le Troi­sième Reich envoya de force 130 000 habi­tants de la région, dont 43 000 ne rentrèrent pas chez eux.

Parmi les envoyés au front, il y avait le père de Patrick, qui avait la possi­bi­lité de se battre sur le terri­toire des régions de Tcher­kassy, ​​Dni­pro­pe­trovsk et Koursk, et de visi­ter un camp de concen­tra­tion de prison­niers de guerre en Russie. L’homme est resté en vie, mais l’injus­tice mani­fes­tée par les enva­his­seurs a provoqué la colère de son fils plus tard – c’est pourquoi Patrick collecte main­te­nant des infor­ma­tions sur les compa­triotes morts.

Durant cette assez longue période, il a réussi à rappe­ler de mémoire envi­ron 150 morts alsa­ciens sur deux mille noms. Les infor­ma­tions sont collec­tées par le Français à ses frais. Plus tard, il prévoit de publier, en plus des docu­ments, un livre basé sur les mémoires des proches du défunt, ainsi que sur des témoins oculaires des événe­ments de la guerre.

Cette année, l’his­to­rien s’est rendu en Bessa­ra­bie: Rouma­nie, Molda­vie et Ukraine. À Reni, il a d’abord visité le monu­ment, installé en mai 2008 sur le site des tombes frater­nelles des prison­niers du camp de tran­sit et de tran­sit n ° 38 du NKVD de l’URSS. Le camp exis­tait de septembre 1944 à décembre 1947, il a été traversé par envi­ron 4 000 prison­niers de guerre venus de onze pays d’Eu­rope qui se sont battus aux côtés de l’Al­le­magne nazie.

Au prin­temps 1945, deux foyers de fièvre typhoïde se sont succédé dans le camp, faisant 1714 morts. On sait qu’une mala­die malade à Reni a été provoquée par des prison­niers malades trans­por­tés de la ville roumaine de Kala­fat.

Main­te­nant, sur le site des sépul­tures de morts de prison­niers de typhus, il y a une centrale solaire. Pendant sa construc­tion, le monu­ment a été déplacé de cent mètres de côté.

L’his­to­rien local Mikhail Sala­bash a noté que les morts pendant l’épi­dé­mie ont été enter­rés dans cinq fosses communes (l’une d’elles se trouve à l’ex­té­rieur de la station). Les condi­tions dans le camp étaient complexes (surtout si l’on consi­dère que son fonc­tion­ne­ment coïn­ci­dait en partie avec la grève de la faim de 1946–1947), de sorte que les prison­niers sont souvent morts. Mikhail Sala­bash a indiqué qu’il y avait un cime­tière à Reni, où 226 personnes ont été enter­rées, mais malheu­reu­se­ment, les habi­tants n’ont pas pu déter­mi­ner l’en­droit où il se trou­vait.

Patrick Kautz­man près du monu­ment a rassem­blé la terre – il le fait partout où il se produit et croit qu’il peut y avoir de la pous­sière de ses compa­triotes. C’est le souve­nir qu’il garde et veut parta­ger avec les contem­po­rains en temps utile.

L’his­to­rien a visité l’an­cien cime­tière de Reni où, au milieu des années 90 du siècle dernier, un monu­ment au prison­nier étran­ger décédé du camp no 38 a été érigé. L’ini­tia­teur était alors le profes­seur de l’Uni­ver­sité de Turin Felice Talento (Italie), dont l’oncle Giuseppe Alba­nese est égale­ment décédé du typhus dans ce camp. Il est symbo­lique qu’un panneau commé­mo­ra­tif ait été érigé à côté de la fosse commune des soldats sovié­tiques (6 ou 7 personnes y sont enter­rées).

Patrick Kautz­man est arrivé à Reni avec une énorme liste de personnes, infor­ma­tions qu’il collecte. Il a reçu une liste de noms de ceux qui sont morts dans le camp pour les prison­niers de guerre étran­gers du typhus (1 714 personnes). En passant, cette liste est dispo­nible sur le site du conseil muni­ci­pal de Reni. Les listes ont été compa­rées – certains noms coïn­ci­daient.

L’his­to­rien-cher­cheur français a remer­cié pour le temps et les infor­ma­tions qu’il avait reçus et a promis de se rendre à Ishmael l’an­née prochaine.

Le zèle et le dévoue­ment avec lesquels le résident âgé de l’Al­sace collecte des infor­ma­tions sur ses compa­triotes, dans les moindres détails et même les données les plus frag­men­taires consti­tuant des images d’une guerre qui a disparu, peuvent nous servir d’exemple. Il est si humain de garder devant nous des infor­ma­tions sur ceux qui ont vécu sur nos terres et dont le souve­nir ne devrait pas dispa­raître sans lais­ser de trace.

Snez­hana Stre­pe­tova

Version traduite : http://trans­late.google.com/trans­late?sl=ru&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fdum­skaya.net%2Fnews%2Ffrant­cuzs­kiy-isto­rik-pose­til-odess­kuyu-oblast-v-088999%2F

Version origi­nale : http://dumskaya.net/news/frant­cuzs­kiy-isto­rik-pose­til-odess­kuyu-oblast-v-088999/

Article trans­mis par Richard Klein.

Voir aussi : 

http://izmail.es/article/35249/

http://trans­late.google.com/trans­late?sl=ru&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fiz­mail.es%2Far­ticle%2F35249%2F

 

 

One Response to Un histo­rien français a visité la région d’Odessa à la recherche d’in­for­ma­tions sur ses compa­triotes alsa­ciens tués

  1. Eichenlaub dit :

    Votre site est un super support de mémoires MERCI à ceux qui l’ alimente régulièrement.

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