Un procu­reur enquête sur Oradour-sur-Glane

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Un procu­reur alle­mand s’est penché aujourd’­hui sur des archives d’une asso­cia­tion de « malgré-nous » à Stras­bourg pour tenter, 70 ans après les faits, de faire progres­ser une enquête sur le massacre perpé­tré par les SS à Oradour-sur-Glane. Andreas Bren­del, procu­reur de Dort­mund, a consulté dans les locaux de l’As­so­cia­tion des Déser­teurs, Évadés et Incor­po­rés de Force (ADEIF) les procès-verbaux d’in­ter­ro­ga­toires de personnes jugées en 1953, lors du procès de Bordeaux.

Au cours de ce procès, 21 soldats avaient été jugés pour leur parti­ci­pa­tion présu­mée à la tuerie, dont une majo­rité de Français d’Al­sace enrô­lés de force dans l’ar­mée alle­mande. Les Français avaient ensuite été amnis­tiés au nom de la récon­ci­lia­tion natio­nale. Pour cette visite qui consti­tue un acte d’enquête dans le cadre d’une demande d’en­traide pénale inter­na­tio­nale et non une perqui­si­tion, a-t-il insisté, Andreas Bren­del était accom­pa­gné par un major de la gendar­me­rie française, appar­te­nant à l’Of­fice central de lutte contre les crimes contre l’hu­ma­nité, les géno­cides et les crimes de guerre.

« Nous avons trouvé des docu­ments d’ar­chives que nous cher­chions et qui complètent ce que nous avions déjà », a expliqué Andreas Bren­del, souli­gnant toute­fois qu’il était trop tôt pour savoir si ces docu­ment feraient progres­ser l’enquête. Sans s’avan­cer sur le nombre de personnes qui pour­raient être jugées en Alle­magne si ses inves­ti­ga­tions devaient abou­tir, il a expliqué qu’il s’agi­rait d’Al­le­mands et non d’Al­sa­ciens, car « la justice alle­mande ne peut pas pour­suivre des Français ». Dans le même cadre, les enquê­teurs doivent entendre jeudi un Alsa­cien âgé de 90 ans et une femme rési­dant en Moselle. Côté alle­mand, les inves­ti­ga­tions sur le massacre d’Ora­dour avaient été relan­cées en octobre 2010, après la décou­verte par un histo­rien d’un docu­ment tiré d’une enquête de la Stasi, la police secrète est-alle­mande. Il appor­tait notam­ment le témoi­gnage d’un ancien SS présent à Oradour, révé­lant cette phrase lancée aux troupes par l’un des chefs avant la tuerie: « Aujourd’­hui, le sang doit couler ».

Source : http://www.lefi­garo.fr/flash-actu/2016/06/29/97001–20160629FILWWW00202-un-procu­reur-enquete-sur-oradour-sur-glane.php

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