Mes chers amis,
Cher Monsieur STAHL représentant le maire d’Obernai
Cher Monsieur le curé HAUESLER de la paroisse d’Obernai
Cher Monsieur le Chanoine Aloyse KIEFFER
Cher Monsieur Klinkert Président de la FEFA
Chers anciens incorporés de force d’Alsace Moselle,
Chers et fidèles porte-drapeaux
Chers Veuves et Orphelins des incorporés de Force,
Chers Incorporés de force morts ou disparus, gisant quelque part en Europe.
Nous sommes ici réunis devant la Croix qui représente les croix qui manquent sur les sépultures de ceux qui ne sont pas revenus de ce terrible conflit, nous ne les oublions pas
JE VOUS DEMANDERAI UNE MINUTE DE SILENCE
75 années sont passées, le Rhin coule paisiblement entre les deux rives jadis ennemies, des mains se sont tendues, la paix s’est installée dans un nouveau territoire, on s’y congratule, on s’étreint, on s’esclaffe, « plus jamais cela. . . ».
Mais à quel prix me direz-vous, combien de nos enfants d’Alsace et de Moselle ont été sacrifiés, par la folie du vote d’un peuple sous influence du mal absolu. Un peuple qui s’est tout permis, un peuple qui a tout pris, l’or des Grecs, les réserves d’or des banques centrales, les œuvres d’art, les VALEURS, les dents en or des juifs, la vie de millions de pauvres gens ordinaires, le travail obligatoire des PRISONNIERS français, la vie, le sang de nos pères, la vie et le sang de leurs jeunes camarades Alsaciens Mosellans.
Depuis 1945 nous attendions vainement l’acte de contrition, d’un chancelier allemand . . . or ils se sont rendus à Oradour, mais jamais ils n’ont confessé leurs crimes chez nous . . .
Qui a décidé de laisser couler l’eau du Rhin sans que Madame Merkel, si prompte à corriger les mauvais élèves, n’y lave son linge sale en public ?
Nos 40 000 morts réclament justice et honneur, eux que l’Allemagne a plongé dans un bain de sang en lieu et place des allemands de souche. Tyssen-Krupp, Schneider, Siemens, BASF, Lufthansa et Bayer se sont remplis les coffres pour plusieurs générations durant ce conflit qui devait éradiquer le communisme. Opération réussie depuis novembre 1989 par la chute du mur de Berlin, tant mieux, mais le silence de nos morts vaut autant d’or que celui des industriels.
Nous réclamons le bénéfice de la loi du 15 mai 1997, votée par le Bundestag qui amnistie et indemnise les réfractaires et les déserteurs allemands de l’armée nazie. Cette loi a déclaré « ILLEGALES toutes les actions et décisions des tribunaux d’exception nazis », en conséquence l’incorporation de force sous CONTRAINTE fut par deux fois ILLEGALE. Une première fois elle s’adressait à des citoyens FRANÇAIS en second elle fut illégale sur décision du Bundestag en mai 1997.
Les victimes françaises de ce CRIME CONTRE l’HUMANITE réclament ce bénéfice au même titre que les victimes allemandes.
Heureux les boutiquiers qui font sonner les pièces d’or sur les tombes de ceux que l’on a jeté dans le feu de l’enfer sur terre. Ils ont oublié les vraies victimes innocentes, le peuple avec son sang, ses enfants et les orphelins accrochés au tablier des veuves. Rien n’est plus blessant que le déni de la réalité, ils ne l’emporteront pas au paradis, mais nous ici en Alsace Moselle, nous ne lâcherons pas ce tablier tant que les « assassins et leurs descendants », ne confesseront ici leurs crimes.
Je vous remercie.
Gérard MICHEL
Président de l’OPMNAM
Secrétaire Général des ADEIF du Bas-Rhin