Céré­mo­nie du 26.8.2018 à Ober­nai – Discours de Gérard Michel

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Mes chers amis,

Cher Monsieur STAHL repré­sen­tant le maire d’Ober­nai

Cher Monsieur le curé HAUESLER de la paroisse d’Ober­nai

Cher Monsieur le Chanoine Aloyse KIEFFER

Cher Monsieur Klin­kert Président de la FEFA

Chers anciens incor­po­rés de force d’Al­sace Moselle,

Chers et fidèles porte-drapeaux

Chers Veuves et Orphe­lins des incor­po­rés de Force,

Chers Incor­po­rés de force morts ou dispa­rus, gisant quelque part en Europe.

Nous sommes ici réunis devant la Croix qui repré­sente les croix qui manquent sur les sépul­tures de ceux qui ne sont pas reve­nus de ce terrible conflit, nous ne les oublions pas

JE VOUS DEMANDERAI UNE MINUTE DE SILENCE

75 années sont passées, le Rhin coule paisi­ble­ment entre les deux rives jadis enne­mies, des mains se sont tendues, la paix s’est instal­lée dans un nouveau terri­toire, on s’y congra­tule, on s’étreint, on s’es­claffe, « plus jamais cela. . . ».

Mais à quel prix me direz-vous, combien de nos enfants d’Al­sace et de Moselle ont été sacri­fiés, par la folie du vote d’un peuple sous influence du mal absolu. Un peuple qui s’est tout permis, un peuple qui a tout pris, l’or des Grecs, les réserves d’or des banques centrales, les œuvres d’art, les VALEURS, les dents en or des juifs, la vie de millions de pauvres gens ordi­naires, le travail obli­ga­toire des PRISONNIERS français, la vie, le sang de nos pères, la vie et le sang de leurs jeunes cama­rades Alsa­ciens Mosel­lans.

Depuis 1945 nous atten­dions vaine­ment l’acte de contri­tion, d’un chan­ce­lier alle­mand . . . or ils se sont rendus à Oradour,       mais jamais ils n’ont confessé leurs crimes chez nous . . .

Qui a décidé de lais­ser couler l’eau du Rhin sans que Madame Merkel, si prompte à corri­ger les mauvais élèves, n’y lave son linge sale en public ?

Nos 40 000 morts réclament justice et honneur, eux que l’Al­le­magne a plongé dans un bain de sang en lieu et place des alle­mands de souche. Tyssen-Krupp, Schnei­der, Siemens, BASF, Lufthansa et Bayer se sont remplis les coffres pour plusieurs géné­ra­tions durant ce conflit qui devait éradiquer le commu­nisme. Opéra­tion réus­sie depuis novembre 1989 par la chute du mur de Berlin, tant mieux, mais le silence de nos morts vaut autant d’or que celui des indus­triels.

Nous récla­mons le béné­fice de la loi du 15 mai 1997, votée par le Bundes­tag qui amnis­tie et indem­nise les réfrac­taires et les déser­teurs alle­mands de l’ar­mée nazie. Cette loi a déclaré « ILLEGALES toutes les actions et déci­sions des tribu­naux d’ex­cep­tion nazis », en consé­quence l’in­cor­po­ra­tion de force sous CONTRAINTE fut par deux fois ILLEGALE. Une première fois elle s’adres­sait à des citoyens FRANÇAIS en second elle fut illé­gale sur déci­sion du Bundes­tag en mai 1997.

Les victimes françaises de ce CRIME CONTRE l’HUMANITE réclament ce béné­fice au même titre que les victimes alle­mandes.

Heureux les boutiquiers qui font sonner les pièces d’or sur les tombes de ceux que l’on a jeté dans le feu de l’en­fer sur terre. Ils ont oublié les vraies victimes inno­centes, le peuple avec son sang, ses enfants et les orphe­lins accro­chés au tablier des veuves. Rien n’est plus bles­sant que le déni de la réalité, ils ne l’em­por­te­ront pas au para­dis, mais nous ici en Alsace Moselle, nous ne lâche­rons pas ce tablier tant que les « assas­sins et leurs descen­dants », ne confes­se­ront ici leurs crimes.

Je vous remer­cie.

 

Gérard MICHEL

Président de l’OPMNAM

Secré­taire Géné­ral des ADEIF du Bas-Rhin

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