Quand un géné­ral alle­mand recon­nait le crime contre l’Hu­ma­ni­té… !, par Renée Baudot

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             Quand un géné­ral alle­mand recon­nait le crime contre l’Hu­ma­ni­té… !

En cette veille du 78 ème anni­ver­saire des décrets sur l’in­cor­po­ra­tion de force, nos pensées vont à nos parents et à nos morts, à toutes les souf­frances endu­rées par nos familles, à leur combat pour défendre la mémoire de leurs fils et de leurs filles.

Aussi, ai-je décidé pour adou­cir la peine des survi­vants et le chagrin des familles de rendre public le dernier témoi­gnage de soutien que j’ai reçu.

Après avoir obtenu le soutien du groupe des dépu­tés de l’Al­liance des Verts et, celui du député Gregor Gysi, fonda­teur et ancien Président des Linke, je tiens à rendre public le soutien du Président du Volks­bund , le géné­ral Wolf­gang Schnei­de­rhan ancien inspec­teur-géné­ral de la Bundes­wehr c’est-à-dire l’of­fi­cier de rang le plus élevé de l’ar­mée alle­mande. Il fait office de Ministre des Anciens Combat­tants et il repré­sente son pays lors de la commé­mo­ra­tion des plus impor­tantes batailles de la 2ème guerre mondiale ex : la bataille de Stalin­grad.

Dans une lettre datée du 28 juin 2018, le géné­ral a écrit :

-« …il est diffi­cile de faire son deuil lorsque l’Etat respon­sable nie sa respon­sa­bi­lité, ce qui est incom­pré­hen­sible. »

-« …ce crime contre l’Hu­ma­nité est large­ment méconnu. Ce qui est regret­table. »

 

Ce témoi­gnage me semble parti­cu­liè­re­ment impor­tant, car il émane d’un offi­cier alle­mand de haut rang :

  1. Le géné­ral Wolf­gang Schnei­de­rhan n’ignore pas la réalité de la guerre et son cortège d’atro­ci­tés et de morts. Il a vécu les évène­ments de Kunduz en Afgha­nis­tan lorsqu’il était en acti­vité dans la Bundes­wehr, contrai­re­ment à de nombreux respon­sables poli­tiques qui n’ont qu’une connais­sance livresque de la réalité des combats.
  2. Le géné­ral sait qu’un soldat ne peut prêter allé­geance qu’à sa patrie. Forcer des jeunes gens à prêter serment à un pays ennemi est un viol des consciences et un crime contre l’Hu­ma­nité.

Ce soutien, prove­nant d’une person­na­lité alle­mande remplis­sant des missions gouver­ne­men­tales, consti­tue un virage mémo­riel.

Nous devons garder espoir et conti­nuer le combat. La Chan­cel­le­rie va bien­tôt chan­ger de titu­laire. Une nouvelle géné­ra­tion est en train de prendre le pouvoir, soucieuse de deve­nir des Euro­péens comme les autres, ce qui implique de régler les problèmes liés à la seconde guerre mondiale, toujours en suspens, ce que les gouver­ne­ments succes­sifs de RFA ont refusé en se « cachant derrière des argu­ties juri­diques », selon les termes employés par Gregor Gysi.

 

En conclu­sion, je rappel­le­rai ces mots de Charles Péguy : « l’es­pé­rance voit ce qui n’est encore mais qui sera. »

Renée Baudot

le 16 aout 2020

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