Actuellement, nous pouvons lire sur internet, dans les commentaires de l’interview d’un ancien député de Strasbourg :
1. « Cette histoire de « Malgré-Nous » est un tas d’exagérations sordides et lâches » signé M. Wahrheit (pseudonyme traduisible par M. Vérité).
Ces propos sont négationnistes et inacceptables. Ils portent gravement atteinte à l’honneur des 40 000 incorporés de force morts pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’à celui de leurs 100 000 camarades revenus de la guerre.
Les incorporés de force n’étaient ni des mercenaires, ni des traîtres à la patrie. Les traîtres revêtent volontairement l’uniforme de l’ennemi.
Les nazis ont imposé l’enrôlement de force suite à l’annexion de fait de nos trois départements, en violation de la Convention d’armistice. Ils remirent en vigueur l’antique loi des barbares germains, la Sippenhaft ou la responsabilité du clan. Ainsi contraignaient-ils les jeunes appelés récalcitrants à se présenter sous les drapeaux s’ils voulaient éviter le déportation de leur famille.
L’incorporation de force constitue un crime contre l’humanité que « notre » amie l’Allemagne refuse obstinément de reconnaître.
Vous êtes le thuriféraire du totalitarisme nazi, au nom de la lutte contre le marxisme. Comme l’a écrit Soljénitsyne, la différence entre les deux totalitarismes réside dans la durée : le nazisme a détenu le pouvoir douze ans et le marxisme soixante-dix ans. Le premier est responsable de la mort de 55 millions de personnes (les tués de la Seconde Guerre mondiale). Le second de 100 millions.
Il est impossible de savoir lequel de ces deux régimes mérite la palme de l’horreur. Peut-être l’incorporé de force Jean-Jacques Remetter, revenu en Alsace en 1955 après dix ans de goulag, aurait-il pu nous donner une réponse ?
Les nostalgiques du IIIe Reich devraient assumer leur choix, traverser le Rhin pour rejoindre leurs camarades aryens, mais ils préfèrent profiter de notre qualité de vie, critiquant sans cesse la France depuis leur nid douillet.
2. « Les Alsaciens-Mosellans à l’heure actuelle sont TOTALEMENT paumés ! En réalité, ces gens-là SONT Allemands, qu’ils le veuillent ou non », toujours selon M. Vérité qui ajoute (sic) : « Elsass Mosel Bleibt Germanische ! », « L’Alsace-Moselle reste germanique ».
Cela nécessite quelques rappels historiques :
a. Strasbourg est la ville qui a donné le plus grand nombre de généraux à la France : 134 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Pendant ce conflit, le maréchal Leclerc a fait le serment de Koufra : « se battre jusqu’à ce que le drapeau français flotte sur la cathédrale de Strasbourg ».
b. La Moselle et la ville de Sarreguemines : Le comte Fulrad, abbé de Saint-Denis, possédait les terres du ban de Sarreguemines. Il fut le conseiller de Charlemagne né à Metz selon les derniers travaux des historiens. Ce grand roi des Francs parlait le francique, langue régionale comme le basque ou le breton, dont le nombre de locuteurs (environ 50 000) diminue d’année en année avec l’arrivée de populations allogènes en Moselle.
N’oublions pas que la capitale de la Lotharingie s’appelait Metz et non Berlin ou Munich.
Au milieu du XIIIe siècle, le duc Ferri III a construit le bailliage d’Allemagne de Bitche à Sierck. En 1477, ces habitants participèrent à la bataille de Nancy aux côtés du duc René II dont la victoire sur Charles le Téméraire permit à la France de s’agrandir de la Bourgogne, le duché le plus puissant de l’Europe à cette époque.
Louis XIV vint cinq fois à Metz qu’il appelait « la sentinelle de la France ».
Le général Jean-Nicolas Houchard, né en 1738 à Forbach, reprit du service à la Révolution « car la Patrie était en danger ». Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe.
La citadelle de Bitche ne se rendit qu’après la signature de l’armistice de la guerre franco-prussienne de 1870–1871.
Le 23 juin 1943, les appelés de Sarreguemines, qui devaient être enrôlés de force dans la Wehrmacht, se révoltèrent contre les nazis et se battirent à mains nues avec eux.
Enfin, le 8 mai 1945, une liesse indescriptible s’empara de toutes les villes et des villages à l’annonce à l’annonce de la victoire des Alliés sur l’oppression nazie. Tout le monde fêtait le retour à la France après cinq ans d’annexion impie.
Je terminerai par ceci : je suis Française et fière de l’être.
Nous devons exiger la Justice et la Vérité pour les incorporés de force.
Vive la France éternelle !
Jeanne de France
Pièce justificative : les commentaires négationnistes lus le Net
poubelles de l’Histoire..