RAESS Eugène

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

raess_eugene_wehrpass.jpg

Je fais des recherches sur Eugène Xavier Raess, né à Wittel­sheim le 11.2.1924. En 1942, il est incor­poré de force au Jaeger-Regt 49 et envoyé en Russie. Il est mort sur le front en novembre 1943.

Merci pour tout rensei­gne­ment.

Isabelle Vallet

 valle­ti­sa­bel­le@o­range.fr

raess_eugene_1943.jpg

* Complé­ments du VDK trans­mis par Claude Herold : Mort suite à bles­sures au centre de secours prin­ci­pal (Haupt­ver­band­splatz ) de Otrad­noja (Russie). Je pense qu’il a du être inhumé sur le cime­tière qui jouxte ce centre de secours. Les tombes ne sont plus visibles.

 Eugen Raess konnte im Rahmen unse­rer Umbet­tungs­ar­bei­ten nicht gebor­gen werden. Die vorge­se­hene Überfüh­rung zum Sammel­fried­hof in Solo­gu­bowka war somit leider nicht möglich. Sein Name wird im Gedenk­buch des Fried­hofes verzeich­net..

 Name und die persön­li­chen Daten des Oben­ge­nann­ten sind auch im Gedenk­buch der Krieg­sgrä­berstätte verzeich­net

 Nach­name:Raess

 Vorname:Eugen

 Dienst­grad:Jäger

 Geburts­da­tum:11.02.1924

 Geburt­sort:Wittel­sheim

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum:15.08.1943

 Todes-/Vermiss­te­nort:H.V.Pl., 3 km nordöstl. Otrad­noja

Lire l’article

MAIRE (MEER) Emile

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

meer_emile_portrait.jpg Emile Maire a été incor­poré de force au Ersatz Bataillon du Gebirg­sjä­ger-Ersatz-Regi­ment 137. Il est né le 22 juillet 1922 à Sainte-Croix-aux-Mines.
Il a reçu la croix de fer de 2ème classe, l’in­signe de blessé et l’in­signe d’as­saut de l’In­fan­te­rie.
Il est mort sur le front de l’est, le 26/04/1945 à Hallein, près de Salz­burg, en Autriche.

meer_emile_soldbuch_1.jpg

meer_emile_soldbuch_2.jpg

meer_emile_photos.jpg

maire_pipe.jpg
Photo ci-dessus : Pipe d’Emile Maire avec 3 edel­weiss rame­nés d’Au­triche.

* Fiche du DRK trans­mise par Claude Herold qui signale qu’E­mile Maire n’est pas réper­to­rié au VDK

maire_drk.jpg

Lire l’article

« Une divi­sion en France : Das Reich » sur FRANCE 3

Commentaire (0) Billet d'humeur

POUR INFO : copie du mail que je viens d’adres­ser à M.Le Député Armand JUNG (2 Mars 2015)

Monsieur le Député,

Je viens de regar­der le docu­men­taire « Une divi­sion en France : Das Reich » sur FRANCE 3 de Michael PRAZAN.

Je suis outré de la façon dont ce réali­sa­teur se permet de présen­ter les « malgré nous ». Je ne parle pas des 2 volon­taires SS mais des incor­po­rés de force.

Vous le savez comme moi qu’à partir d’une certaine période les SS recru­taient les jeunes en fonc­tion de leur condi­tion physique.

J’ai moi même dans ma famille alsa­cienne 2 oncles malgré nous ( incor­po­rés de force sur le front russe et dont l’un dû lais­ser sa jeune vie à 19 ans) et un oncle qui a fui vers Toulon et a failli faire dépor­ter toute notre famille. Par ailleurs 3 jeunes cousines ont été tués par un obus « améri­cain » à Seltz.

Quelle que soit la douleur ressen­tie par les familles des victimes d’Ora­dour sur Glane et à laquelle je compa­tis entiè­re­ment, je pense qu’il serait temps de ne plus lais­ser passer un tel message qui présente les alsa­ciens incor­po­rés de force et eux même victimes pour les complices de bour­reaux.

Je doute fort que Michael PRAZAN aurait-il été incor­poré de force et présent lors de telles exac­tions aurait, au mépris de son exis­tence et de celle de sa famille, retourné l’arme contre des bour­reaux tels que les SS en surnombre.

Je compte beau­coup sur vous pour inter­ve­nir auprès de FRANCE 3 afin de réta­blir la vérité et vous en remer­cie par avance au nom de toutes ces victimes « malgré nous » et de leurs familles dont vous mesu­rez vrai­sem­bla­ble­ment l’am­pleur de la tragé­die.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’ex­pres­sion de mes senti­ments respec­tueux.

André Loux

Lire l’article

DAS REICH : LE DOCUMENTAIRE QUI PASSE MAL

Commentaire (0) Revue de presse

DNA 11.3.2015

« Au repor­tage (…), il manquait deux choses : la rigueur et le recul ». Cette intro­duc­tion d’une lettre ouverte de l’his­to­rienne Marie-Laure de Cazotte et publiée sur un site consa­cré à l’in­cor­po­ra­tion de force (*) donne le ton du cour­rier à charge contre ce docu­men­taire signé Michaël Prazan et vu par 2,6 millions de télé­spec­ta­teurs.

Elle regrette les « approxi­ma­tions » voire « les erreurs » conte­nues dans ce repor­tage qu’elle quali­fie de « drame moral et scien­ti­fique ». Sur le fond, elle déplore le contre­sens majeur de ce travail : « M. Prazan affirme que les Alsa­ciens étaient majo­ri­taires dans la divi­sion Das Reich. C’est du vanda­lisme à l’échelle de 130 000 mémoires ! »

Au début du repor­tage, qui chro­nique les exac­tions de la divi­sion Das Reich de juin 1944 à mai 1945 (les massacres de Tulle et Oradour notam­ment), le réali­sa­teur indique en effet que « le gros des troupes est composé d’Al­sa­ciens ». Plus tard dans le docu­men­taire, il enfonce le clou : « En 1944, ce ne sont pas moins de 6 000 Alsa­ciens qui ont été enrô­lés dans la divi­sion Das Reich ».

Des chiffres large­ment sures­ti­més, note l’his­to­rien Nico­las Mengus. « Sur les 4 000 Alsa­ciens de la classe 26, 2 000 ont été inté­grés dans la Waffen SS dont 800 au sein de la divi­sion Das Reich », souligne-t-il. « Dans les faits, la présence des incor­po­rés des régions annexées, qu’ils soient Alsa­ciens, Mosel­lans ou Luxem­bour­geois, était soumise à un quota défini par le maré­chal Keitel, comman­dant suprême des forces alle­mandes », écrit Mme de Cazotte. « Le 19 mars 1943, il a donné pour instruc­tion aux offi­ciers de limi­ter la présence des incor­po­rés à 5 % pour les unités de combat. »

« C’est du vanda­lisme à l’échelle de 130 000 mémoires ! »

Michaël Prazan a, par ailleurs, exploité le témoi­gnage d’un incor­poré, Elimar Schnei­der, aujourd’­hui décédé, sorte de fil conduc­teur du repor­tage. Un choix critiqué par les deux histo­riens. « On peut regret­ter qu’il n’y ait pas eu de pana­chage avec d’autres incor­po­rés dans la divi­sion Das Reich », pense Nico­las Mengus.

Le docu­men­taire se termine par ces mots : « Convaincu d’avoir sauvé un homme de la pendai­son, Schnei­der n’a pas été inculpé au procès de Tulle. Parce qu’il n’était pas présent à Oradour lors du massacre, son cas ne fut jamais jugé.

Pour­tant, son enga­ge­ment dans la SS n’était pas exempt d’am­bi­guïté. En 1982, il n’ex­pri­mait aucun regret : “Je ne suis pas d’ac­cord lorsqu’on déclare toujours que les Waffen SS étaient des meur­triers. Il y a une ques­tion d’hon­neur qui joue là-dedans. Ce qui j’ai vu faire par la résis­tance rouge du Limou­sin ne m’in­ci­tait pas du tout à deve­nir déser­teur. Je suis resté dans la troupe pour éviter de deve­nir un meur­trier” ».

Au final, estime Nico­las Mengus, « on peut avoir l’im­pres­sion que la divi­sion Das Reich était une divi­sion d’Al­sa­ciens et de crimi­nels alsa­ciens ».

« En aucun cas, je n’ai voulu porter préju­dice aux Alsa­ciens et je suis d’ailleurs surpris par l’am­pleur des protes­ta­tions », répond Michaël Prazan. Le réali­sa­teur recon­naît les erreurs sur les chiffres. « Oui, ils sont trop impor­tants et je vais tenter de reprendre ces passages avant la diffu­sion sur Arte, pour l’ins­tant prévue le 21 avril. » Ce ne sera pas le cas pour la redif­fu­sion sur France 3, le 28 mars en pleine nuit (3 h 30).

Le docu­men­ta­riste assume, par ailleurs, le choix d’Eli­mar Schnei­der comme témoin post­hume de cette divi­sion SS, tout en ayant précisé qu’il n’était pas volon­taire mais bien incor­poré de force. « Il est devenu la mémoire française de la divi­sion Das Reich qu’il n’a eu de cesse de cher­cher à réha­bi­li­ter », écrit-il en réponse à la réac­tion de Mme de Cazotte (*).

Nico­las Roquejeoffre

(*) http://www.malgre-nous.eu

Une réac­tion reçue de Mme Angèle Miss sur la messa­ge­rie du site

Bonjour,

Très choquée par la diffu­sion du repor­tage sur la divi­sion Das Reich le 2 mars sur France 3, et suite à l’ar­ticle paru dans les D.N.A. le 11 mars, je demande que les redif­fu­sions soient annu­lées.

Trop d’er­reurs sur les Alsa­ciens, sur les effec­tifs et surtout sur la totale absence d’ex­pli­ca­tions sur l’in­cor­po­ra­tion de force… et sur le poids qui pesait sur nos parents et grands-parents en cas de déso­béis­sance.

Par respect de nos parents qui se sont beau­coup battus pour leur liberté et pour rede­ve­nir Français, il est insul­tant pour eux de main­te­nir cette émis­sion.

Comme Nico­las Mengus, « on peut avoir l’im­pres­sion que la divi­sion Das Reich était une divi­sion d’Al­sa­ciens et de crimi­nels alsa­ciens », ceci est into­lé­rable pour moi.

Je demande la suppres­sion de cette redif­fu­sion.

Angèle Miss

Une réac­tion reçue de M. André Schnei­der sur la messa­ge­rie du site

En voyant le docu­ment en objet diffusé sur France 3, j’ai noté les points liti­gieux ou discu­tables dont il est,pour l’es­sen­tiel, fait état dans l’ar­ticle paru ce 10.03.2015 dans les D.N.A.

On peut s’éton­ner que, le réali­sa­teur admet­tant ses grosses erreurs et approxi­ma­tions parmi un ensemble quand même très parlant, il soit envi­sagé de redif­fu­ser le 28 mars la même version. Il me semble qu’une oppo­si­tion à cette diffu­sion devrait appa­raître.Sans verser dans une censure larvée, il serait peut-être aussi préfé­rable que le réali­sa­teur fasse vision­ner sa version corri­gée avant sa diffu­sion…

Il serait temps de se sortir avec effi­ca­cité de l’es­prit « soit-disant Malgré-nous » propre­ment affli­geant.

Cordia­le­ment

André Schnei­der

Lire l’article

Docu­men­taire « Das Reich », encore une occa­sion manquée

Commentaire (0) Billet d'humeur

Cela fait plusieurs années que je m’in­té­resse à la tragé­die d’Ora­dour-sur-Glane en tant que jour­na­liste, en recher­chant, comme beau­coup avant moi et sans doute de nombreux après, les raisons profondes de cette tragé­die. Dans ce contexte, le docu­men­taire « Das Reich », diffusé le 2 mars sur France 3, est une immense frus­tra­tion. Car il y avait la matière pour faire quelque chose d’ex­cep­tion­nel.

En effet, tout au long de la guerre, la machine de propa­gande alle­mande a suivi de près la « Das Reich », une des divi­sions fétiches du IIIe Reich. Elle a donc été photo­gra­phiée et filmée tant sur le front de l’est qu’en Norman­die et même lorsqu’elle était au repos.
Pourquoi dès lors la produc­tion intro­duit-elle à de nombreuses reprises des images de soldats de la Wehr­macht ? Souvent d’ailleurs, on voit des images de tankistes Wehr­macht dont l’uni­forme, comme celui des SS, comporte au col des têtes de mort. Et même parfois, lorsqu’il s’agit bien de Waffen SS, toute une séquence montre le comman­dant Michael Witt­mann, un des as des panzers qui fait partie d’une autre divi­sion, la Leibs­tan­darte SS « Adolf Hitler », sans que cela soit souli­gné. Mais ce n’est pas le pire.

Que vient faire en plein milieu un film sovié­tique tourné après la guerre et qui montre une recons­ti­tu­tion parfai­te­ment grotesque du massacre d’Ora­dour ? On y voit des habi­tants brûlés vifs dans une église en bois, les SS autour faisant usage de lance-flammes, arme qui ne fut jamais utili­sée à Oradour. On pour­rait ainsi rele­ver des dizaines d’er­reurs ou d’ap­proxi­ma­tions tout au long, le manie­ment des dési­gna­tions mili­taires, du rôle de l’ar­tille­rie, de l’in­fan­te­rie et des engins blin­dés et leur usage en confi­gu­ra­tion de combat étant visi­ble­ment le cadet des soucis des concep­teurs du docu­men­taire.

Mais la plus grosse erreur – en est-ce une d’ailleurs ou est-ce inten­tion­nel ? – concerne les incor­po­rés alsa­ciens. Esti­més au nombre de 6000 à un moment, il est dit à un autre qu’ils forment le gros de la troupe. La divi­sion compor­tant plus de 15 000 hommes lorsqu’elle est basée à Montau­ban, on se demande bien comment 6000 alsa­ciens pour­raient en compo­ser la majo­rité. Passons…

Le vrai scan­dale c’est que l’im­mense majo­rité de ces Alsa­ciens sont des incor­po­rés de force. Je rappel­le­rai à ce sujet le témoi­gnage boule­ver­sant d’Al­bert Daul, incor­poré de force alsa­cien présent à Oradour, que j’avais rencon­tré l’an dernier. Du jour de son incor­po­ra­tion, il me disait : « On nous avait donné rendez-vous le lende­main à la gare. Je me suis dit : « Il faut que j’y aille, je veux pas que mes parents soient mis dans un camp… » Celui de Schir­meck par exem­ple… En plus, mon oncle était député commu­niste, alors, vous voyez… Je voulais pas que mes parents soient emmer­dés avec cette histoire, il valait mieux que je me sacri­fie pour eux, pour qu’il ne leur arrive rien ». Albert Daul est donc parti rejoindre la divi­sion « Das Reich » certai­ne­ment pas la fleur au fusil, mais en empor­tant avec lui une petite médaille de la Sainte Vierge donnée par sa mère. Pour la plupart des Alsa­ciens, ce fut un déchi­re­ment. Or le docu­men­taire laisse planer le doute sur leurs moti­va­tions, notam­ment à travers le témoi­gnage d’Eli­mar Schnei­der qui, rappe­lons-le, a permis de sauver deux hommes de la pendai­son à Tulles.

Je suis effaré de consta­ter qu’en­core aujourd’­hui, on conti­nue sur une chaîne grand public à colpor­ter ces vieux mensonges sur les Alsa­ciens, mensonges qui ont divisé notre pays pendant si long­temps et qui, dans le cas d’Ora­dour-sur-Glane, ont vu le Limou­sin et l’Al­sace se tour­ner le dos pendant plus de 50 ans.

Régis Le Sommier
(Les mystères d’Ora­dour. Du temps du deuil à la quête de la vérité, Michel Lafon, Paris, 2014)

Lire l’article

En réac­tion au repor­tage « Das Reich » diffusé sur France 3 le 2 mars 2O15

Commentaire (0) Billet d'humeur

Parmi les INCORPORES de FORCE souvent avant leurs 20 ans, contre leur gré et contre leurs opinions,

il y a mon frère Jacques KNECHT, né le 11.11.1924 à Stras­bourg.
Suite a une première bles­sure par balle, il a été affecté pour son bilin­guisme à la Komman­dan­tur de Tour­non, d’où il s’est évadé à la première occa­sion, non pas pour se cacher, mais rejoindre les F.F.I. et l’adju­dant PERRIN pour défendre la France contre l’oc­cu­pant, ceci dans la région de Lamastre, Tain l’Her­mi­tage, Chey­lard en Ardèche.

Alors qu’il n’avait pas 20 ans, il a très vite était respon­sable et a dirigé son propre groupe de 30 résis­tants.

C’est au cours de la dernière bataille de la ville martyr de Chey­lard, où les nazis voulaient recom­men­cer le drame de Oradour (73 F.F.I. et 40 civils tués ainsi que la gare, le château La CHEZE et des maisons incen­diés ) que le 5 juillet 1944 il fut le seul fait prison­nier en sa qualité de chef de groupe et déporté au sinistre Fort 8 de Ingol­stadt-Manching où le Gal DE GAULLE fut interné en 1917–18 sans réus­sir ses tenta­tives d’éva­sions.

Après 7 mois 1/2 de mauvais trai­te­ments et inter­ro­ga­toires mon frère fut fusillé le 21 février 1945 n’ayant pas réussi à le faire parler.

Je suis surprise que, une fois de plus, cette ville martyr de Chey­lard brille par son absence dans ce repor­tage diffusé sur la chaine natio­nale.

« Monsieur » Pétain a aban­donné lâche­ment et sans combattre notre chère Alsace en 1940 et, après 1870/71 – 1914/18, nous avons été occu­pés par les Alle­mands une troi­sième fois.

Combien de temps faut-il encore attendre pour que soit reconnu que les Alsa­ciens n’avaient qu’un désir : rester français (ce que nous sommes depuis Louis XIV) ?

Mon deuxième frère, René KNECHT, INCORPORE DE FORCE, a été porté disparu le 8.11.1944 en Hongrie. Ce sont les Alsa­ciens qui, en majo­rité, ont été envoyés sur le front de l’Est pour servir de chair à canons, les nazis ayant bien constaté leur refus de cette Incor­po­ra­tion de Force.

Aussi, je regrette vive­ment et suis révol­tée une fois de plus que le courage, le sacri­fice et le patrio­tisme des Alsa­ciens ne soit pas démon­tré dans ce repor­tage.
Les jeunes géné­ra­tions ont besoin d’être stimu­lées par des choses posi­tives et pas du néga­tif face à la montée actuelle d’or­ga­nismes comme Daech, etc.

Il est évident et indis­pen­sable qu’un film basé sur des témoi­gnages s’im­pose au niveau natio­nal…

Jacque­line KNECHT MOSSER

Lire l’article

Les crashs d’avions durant la Seconde Guerre mondiale

Commentaire (0) À noter dans l'agenda

baumann.jpg

Lire l’article

L’uti­li­sa­tion de drogues et de Pervi­tine sous le Troi­sième Reich

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

Bonjour,

Je suis française et je travaille actuel­le­ment à un docu­men­taire sur l’uti­li­sa­tion de drogues sous le Troi­sième Reich. Ce film, produit par l’agence de presse Label News, sera diffusé en septembre 2015 sur la chaîne histo­rique française RMC Décou­vertes.

Je m’in­té­resse parti­cu­liè­re­ment au quoti­dien des soldats et à leur consom­ma­tion de Pervi­tine. Dans cette pers­pec­tive, je recherche :

 tous types de témoi­gnages (vété­rans, enfants et amis de vété­rans, infir­miers, collec­tion­neurs, etc.)

 tous types de docu­ments et d’objets (photos, cartes postales, vieux tubes de pervi­tine, étiquettes, réclames, etc.)

Est-ce que la consom­ma­tion de Pervi­tine ou l’uti­li­sa­tion de stimu­lants vous dit quelque chose ?

Je peux me dépla­cer recueillir vos témoi­gnages.

Les inté­res­sés peuvent me contac­ter à l’adresse mail suivante : isabel­le­fou­crier@g­mail.com

En vous remer­ciant sincè­re­ment par avance de votre coopé­ra­tion, je vous adresse mes salu­ta­tions cordiales,

Isabelle Foucrier
Tél : 06 78 27 02 90

Lire l’article

WEHRUNG Edouard (Eddy)

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

Edouard Wehrung est né le 12 juin 1919 à La Petite-Pierre (Bas-Rhin), alors que l’Al­sace vient tout juste de rede­ve­nir française. Il suit sa scola­rité à l’école commu­nale puis un appren­tis­sage de cordon­nier, obte­nant le Brevet de Compa­gnon. En 1937, il a l’op­por­tu­nité de deve­nir facteur des Postes à Grauf­thal.

Le 25 avril 1939, alors que la menace d’une guerre prochaine pèse sur l’Eu­rope, Eddy s’en­gage dans l’Ar­mée Française. Il est affecté au 2ème Groupe d’Au­tos-Mitrailleuses et devient conduc­teur d’un engin blindé Panhard AM 178.

wehrung_1.jpgEddy Wehrung, en haut à droite, engagé volon­taire dans l’Ar­mée Française en 1939.

Le 10 mai 1940 les Alle­mands enva­hissent la Belgique. L’unité à laquelle appar­tient Eddy est envoyée dans la région de Namur afin de ralen­tir la progres­sion enne­mie. Mais face à sept divi­sions blin­dées, elle reçoit l’ordre de se replier à Beau­mont sur Argonne près de Sedan. Malgré le déséqui­libre des forces, l’avan­cée alle­mande est frei­née durant plusieurs jours ; le village de Stonne est perdu, repris et reperdu à plusieurs reprises, chan­geant 17 fois de main ! Le 15 mai 1940, après de violents combats, les Panzers alle­mands en surnombre parviennent à contour­ner les posi­tions françaises ; l’unité d’Eddy est attaquée simul­ta­né­ment de front et par l’ar­rière. Le 16 mai 1940, Édouard Wehrung et ses compa­gnons resca­pés sont faits prison­niers par les Alle­mands.
C’est la débâcle de l’Ar­mée Française. L’ar­mis­tice est signé le 22 juin 1940.
Le 2 août 1940, l’Al­le­magne annexe l’Al­sace et la Moselle qui deviennent des provinces alle­mandes. Eddy est alors toujours un soldat français prison­nier des Alle­mands. Mais le 25 août 1940 il est libéré grâce à son statut d’Al­sa­cien-Lorrain… et par consé­quent de ressor­tis­sant alle­mand !!!

Le 23 janvier 1941, étroi­te­ment surveillé en raison de son enga­ge­ment initial dans l’Ar­mée Française, Eddy est affecté au Postamt d’Ap­pen­weier, Mann­heim et Strass­burg.

Le 25 août 1942, l’in­cor­po­ra­tion des jeunes Alsa­ciens dans l’ar­mée alle­mande est promul­guée. Elle est incon­tour­nable et réali­sée sous la contrainte.

Le 19 septembre 1942, sa maman, Hélène Wehrung, décède.

Le 19 avril 1943, sous la menace pesant sur sa famille, il doit se rendre à Saverne où il est incor­poré contre sa volonté dans la Wehr­macht.

Le 18 mai 1943, Eddy doit rejoindre le 2. Radfah­rer Schwa­dron du Füsi­lier Bataillon 69 -un esca­dron de recon­nais­sance cycliste- stationné en Pologne.

Le 08 septembre 1943 il est dirigé sur le front russe dans la région de Tcher­nia­khovsk au nord de la Litua­nie.

Là-bas, une rumeur insis­tante parcourt les rangs alsa­ciens : en s’éva­dant vers la Russie, il serait possible de rejoindre les Forces Françaises Libres en Angle­terre. Eddy envi­sage immé­dia­te­ment cette solu­tion. Mais l’op­por­tu­nité tarde à se présen­ter… Il doit rester sur la ligne de front au combat perpé­tuel avec les troupes russes durant plus de 10 mois.

wehrung_2.jpgEddy Wehrung au deuxième rang au milieu sur la photo ci-dessus.

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Norman­die ; la Libé­ra­tion est en marche.

Le 28 juillet 1944, alors que la Wehr­macht bat en retraite sur le front russe, Eddy reste terré dans une tran­chée selon un plan établi à l’avance avec un compa­gnon d’arme, Fred Fritz de Benfeld. Tous deux attendent « le Russe » sensé être l’al­lié des Français.

Le 29 juillet 1944, ils sont portés dispa­rus par la Wehr­macht.

Lorsque l’Ar­mée Rouge parvient jusqu’à eux, Eddy et Fred sortent de leur cachette, les bras en l’air et criant « Frant­zouski, Frant­zouski ». Mais les Russes ignorent tout de l’Al­sace et des condi­tions des Alsa­ciens. Pour eux, ce sont des soldats alle­mands puisqu’ils en portent l’uni­forme.

Eddy est fait prison­nier par les Russes et enfermé à Vilna (Vilnius) Puis, après plusieurs jours de marche il est embarqué dans un train de marchan­dises et trans­féré dans un camp à Tambov avec des milliers d’autres Alsa­ciens et Mosel­lans.

Le 21 novembre 1944, La Petite-Pierre est libé­rée…

Mais Eddy crou­pit toujours dans les baraque­ments sinistres et insa­lubres du camp de Tambov. L’hi­ver parti­cu­liè­re­ment rude, la mala­die, la malnu­tri­tion, la maltrai­tance et la détresse morale achèvent de déci­mer les rangs de ceux qui ne sont pas morts au combat.

Le 8 mai 1945, l’Ar­mis­tice est signé ; la guerre est termi­née.

Pour­tant, ce n’est que le 19 octobre 1945 qu’É­douard Wehrung est libéré de Tambov. Malade, terri­ble­ment affai­bli par des mois de déten­tion, il est débarqué à Paris le 25 octobre 1945. Il lui faudra plusieurs jours encore avant de pouvoir enfin rejoindre son village natal de La Petite-Pierre. Des milliers d’autres n’au­ront hélas pas sa chan­ce…

Il portera très long­temps les séquelles physiques et morales, et n’évoquera qu’à contre-coeur sa terrible histoi­re… qui est aussi l’his­toire de milliers d’Al­sa­ciens-Mosel­lans forcés à combattre pour une cause qui n’était pas la leur.

De nombreuses années plus tard, en 2000, alors qu’une mala­die sour­noise le prive désor­mais de discer­ne­ment et de tout repère social ou tempo­rel, il nous dit ce qui restera l’une de ses toutes dernières phrases :

« Nìe blie Ich bi de Schwowe. Ich geh zerìk zù de Fràn­zose... » (« Jamais je ne reste­rai chez les Alle­mands. Je retour­ne­rai chez les Français… ».

Texte établi par Jean-Jacques Wehrung

Lire l’article

Grand anni­ver­saire Oscar Kohler, la mémoire de Tambov

Commentaire (0) Revue de presse

Le doyen de Schaef­fer­sheim, Oscar Kohler, a célé­bré son quatre-vingt-quin­zième anni­ver­saire dans son village natal. Rescapé du camp de Tambov, il égrène ses souve­nirs d’an­cien combat­tant de « la drôle de guerre ».

« En 1940, j’ai fait mon service mili­taire au dépôt de cava­le­rie n° 14 à Lyon… Après l’ar­mis­tice du 22 juin 1940 et l’an­nexion de l’Al­sace, le cercle Saint-Léger a été supprimé à Schaef­fer­sheim pour faire place aux orga­ni­sa­tions nazies. Jusqu’en 1942, je travaillais à Stras­bourg comme peintre en bâti­ment. J’ai obtenu avec diffi­culté l’au­to­ri­sa­tion de passer mon brevet de maîtrise, ce qui m’a permis de retar­der mon incor­po­ra­tion de force jusqu’au 1er novembre 1943, où j’ai dû partir à Modlin en Pologne. »
Oscar se souvient de sa capti­vité aux mains des Russes au camp de Potma, dans le froid, presque sans eau et nour­ri­ture. Pour ses parents, il est porté disparu. À l’été 1944, on l’en­voie travailler dans un sovkhoze (ferme d’État sovié­tique) où il peut amélio­rer son ordi­naire. Puis, en septembre 1944, les prison­niers sont trans­por­tés à Tambov, à 450 km au sud de Moscou.

« Une fois à Tambov, la faim était perma­nente, avec deux louches par jour d’une soupe remuée avec un bâton pour que le peu de denrée solide ne se dépose pas au fond. Les baraque­ments conte­naient entre 100 et 400 hommes. Peu de médi­ca­ments, pas d’eau pour se laver, sauf toutes les quatre ou six semaines : sauna, épouillage, puis deux litres d’eau où malades et bien portants se lavaient dans la même cuvette en bois encrassé. Des seringues de vacci­na­tion passaient de prison­nier à prison­nier, malade ou bien portant… »

La fin de la guerre ne signi­fie pas un retour immé­diat. Après avoir enduré des tempé­ra­tures qui, en janvier, avoi­sinent moins 38° C, occa­sion­nant la mort de tant de ses cama­rades, quand vont-ils être rapa­triés ? Enfin, le 3 août 1945, le train démarre en direc­tion de Franc­fort-sur-l’Oder où les prison­niers sont remis aux offi­ciers français pour être lavés, désin­fec­tés, nour­ris, avant de repar­tir pour Bruxelles et enfin Chalon-sur-Saône où Oscar, comme tous les autres, est enfin libéré et peut rentrer dans son foyer.

Lire l’article