Les Alsa­ciens-Mosel­lans du Pionier Bataillon 257, compa­gnies 2 et 3

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Bail Bernard, né à Zoufft­gen et demeu­rant à Hettange Grande. Non mentionné sur les listes du Volks­bund.

 Horter René, né à Sainte-Marie-aux-Mines et demeu­rant à Séles­tat. Non mentionné sur les listes du Volks­bund.

 Muller Adolphe, né et demeu­rant à Porce­lette (Moselle). Non mentionné sur les listes du Volks­bund.

 Oculy Xavier né et demeu­rant à Marckol­sheim

 Nach­name: Oculy

 Vorname: Xaver

 Dienst­grad:

 Geburts­da­tum: 11.04.1917

 Geburt­sort:

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum:

 Todes-/Vermiss­te­nort: Kutschur­gan / Migajewo / Slobo­dija /
Ponja­towka Odessa / Tiras­pol

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit vermißt.

 Rohmer Xavier,né et demeu­rant à Séles­tat. Non mentionné sur les listes du Volks­bund.

 Wolfer Robert, né et demeu­rant à Stras­bourg. Non mentionné sur les listes du Volks­bund.

jpg_Horter_Rene.jpg jpg_Oculy_Xavier.jpg

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Les Alsa­ciens-Mosel­lans dispa­rus du Gren. Ers. und Ausb. Bat. 47

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Concerne :

 Guckert Emile, né le 09.11.1911 à Stras­bourg et y demeu­rant.

 Helm­stet­ter Guillaume, né le 04.05.1911 à Schoen­bourg et y demeu­rant.

 Lentz Eugène, né le 27.01.1913 à Molsheim et y demeu­rant.

 Losson Joseph, né le 09.03.1926 à Longe­ville et y demeu­rant.

 NB : le dénommé Gerhardt Rudolf pour­rait être de natio­na­lité alle­mande. Vu son âge, il s’agi­rait d’un volon­taire tout droit sorti de la Hitlerju­gend.

 Nach­name: Guckert

 Vorname: Emil

 Dienst­grad: Grena­dier

 Geburts­da­tum: 09.11.1911

 Geburt­sort: Stras­bourg

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 12.1946

 Todes-/Vermiss­te­nort: Brest

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit 12.1946 vermißt.

 Nach­name: Helm­stet­ter

 Vorname: Wilhelm

 Dienst­grad:

 Geburts­da­tum: 04.05.1911

 Geburt­sort:

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 01.08.1944

 Todes-/Vermiss­te­nort: Lettland

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit 01.08.1944 vermißt.

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 Nach­name: Lentz

 Vorname: Eugen

 Dienst­grad:

 Geburts­da­tum: 27.01.1913

 Geburt­sort:

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 01.08.1944

 Todes-/Vermiss­te­nort: Kurtu­vendi / Kuziai / Obeliai / Schau­len
/ Siau­liauu / Windau Kanal

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit 01.08.1944 vermißt.

 Nach­name: Losson

 Vorname: Josef

 Dienst­grad:

 Geburts­da­tum: 09.03.1926

 Geburt­sort:

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum:

 Todes-/Vermiss­te­nort: Polen

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit vermißt.

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FRIESS Eugène

Commentaires (5) Liste des avis de recherche

Je fais des recherches sur un membre colla­té­ral de ma famille, Eugène Friess (* Bergholtz, Haut-Rhin, 17.1.1920), incor­poré de force dans la Wehr­macht. Il est tué le 1er octobre 1944 à Lapka­siai (Litua­nie) et inhumé à une date et un lieu inconnu. Il avait le grade de capo­ral dans l’unité suivante : « L. Comp. du régi­ment de grena­diers 1116 ».

Merci pour les rensei­gne­ments qui pour­ront m’être commu­niqués.

Marc Baert

Cour­riel : genea­lo­gie-baert@­hot­mail.fr

jpg_Friess_Bergholtz.jpg

 

Fiche de la Région Alsace :

NomFRIESS

PrénomEugène Marcel

Date de décès01/10/1944
  • CAEN – Fichier des Incor­po­rés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2005
  • CAEN3 – Fichier des Incor­po­rés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2007
  • REP-1946 – Registre des non-rentrés en 1946

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ZIMMERLIN Margue­rite : Une auxi­liaire de guerre de la Luft­waffe sous les bombes

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

jpg_ZimmerlinPortrait.jpg Margue­rite Zimmer­lin est née le 2 juillet 1924 à Jebsheim (Haut-Rhin) où ses parents étaient agri­cul­teurs. Après l’école primaire elle a aidé à l’ex­ploi­ta­tion agri­cole et était aussi employée de maison à Muns­ter (Haut-Rhin). A l’is­sue du Reich­sar­beits­dienst, elle est versée d’of­fice comme Flak­schein­wer­fe­rhel­fe­rin (auxi­liaire aux projec­teurs anti-aériens). Après avoir survécu au bombar­de­ment de Nurem­berg en janvier 1945, elle est fina­le­ment démo­bi­li­sée. C’est à la fin du mois de mai 1945 qu’elle est retour­née en Alsace.

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SPIEGEL Marie Rosa­lie : Au service de « Tante JU »

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

jpg_Spiegel_Marie_Rosalie.jpg Marie Rosa­lie Spie­gel est née le 30 avril 1924 à Huningue (Haut-Rhin) où son père était employé de la SNCF. Incor­po­rée de force au Reich­sar­beits­dienst, elle travaille notam­ment dans des fermes. Elle est ensuite versée d’of­fice dans le Krieg­shilf­sdienst (Service auxi­liaire de guerre) et mutée dans l’usine Junkers de Fritz­lar (à 20 km au Sud de Kassel). Pendant ces deux périodes de service, elle parvient à établir quelques contacts avec des prison­niers de guerre français ; ce qui était formel­le­ment inter­dit.

A l’is­sue de son temps au KHD, elle retrouve ses parents et l’Al­sace en mai 1944.

En 1998, l’Of­fice Natio­nal des Anciens Combat­tants recon­naît à Marie Rosa­lie Faist, née Spie­gel, la « qualité d’in­cor­poré de force dans les forma­tions para­mi­li­taires alle­mandes » pour la période du 8 avril 1943 au 17 mai 1944 (RAD et KHD).

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HOLWEG Jacques

Commentaire (1) Liste des avis de recherche

jpg_HOLWEG_Jacques.jpg Je suis à la recherche de rensei­gne­ments sur mon grand-père, Jacques Holweg, né à Breu­sch­wi­cker­sheim le 18.4.1916 et disparu, dit-on, dans le secteur de Minsk en Biélo­rus­sie.

J’ai­me­rais savoir à quelle unité corres­pond sa dernière adresse (secteur postal) connue, 57852 C, connaître les circons­tances de sa dispa­ri­tion et savoir s’il a une sépul­ture connue.

Merci pour tout rensei­gne­ment me permet­tant de progres­ser dans mes recherches.

Valé­rie Holweg

 Cour­riel : vale­rie.holweg@­free.fr

* Fiche du Volks­bund et préci­sions trans­mises par Claude Herold :

 Nach­name: Holweg

 Vorname: Jakob

 Dienst­grad: Grena­dier

 Geburts­da­tum: 18.04.1916

 Geburt­sort: Breu­sch­wi­cker­sheim

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 20.06.1944

 Todes-/Vermiss­te­nort: bei Minsk

 Jakob Holweg wurde noch nicht auf einen vom Volks­bund errich­te­ten Solda­ten­fried­hof überführt oder konnte im Rahmen unse­rer Umbet­tungs­ar­bei­ten nicht gebor­gen werden. Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen befin­det sich sein Grab derzeit noch an folgen­dem Ort:
bei Minsk.

 Feld­post­num­mer 57852 C = 6e compa­gnie du Füsi­lier Regi­ment « Feld­herrn­halle ». Ce régi­ment a été anéanti à Minsk en juillet 1944.

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De gré ou de force

Commentaire (0) Actualité

Mathilde Tour­nier a 16 ans en 2004 lorsqu’elle commence à travailler sur sa « trilo­gie alsa­cienne » qui revient sur l’Al­sace au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les deux premiers volumes sont parus aux Editions Privat : « Entre deux feux » (2005) et « De gré ou de force » (2009). Retour sur une rencontre entre une jeune Tarnaise, l’Al­sace et l’His­toire.

jpg_De_gre_oude_force.jpg Pour­riez-vous vous présen­ter en quelques mots ?

Je suis née en 1987 à Albi (Tarn). J’ai toujours aimé écrire, racon­ter des histoi­res… Je dessine aussi.
J’ai eu l’idée de ma trilo­gie alsa­cienne à 16 ans, début 2004. J’étais alors en classe de Première ES (écono­mique et social). J’ai terminé le manus­crit d’ »Entre deux feux » au prin­temps 2005, l’an­née de mon bac, et je l’ai envoyé. Les éditions Privat, de Toulouse (les plus impor­tantes de Midi-Pyré­nées, qui ont une collec­tion de romans histo­riques) se sont décla­rées inté­res­sées : après une série de correc­tions sur la forme, « Entre deux feux » est paru en avril 2006. J’étais alors en classe prépa­ra­toire litté­raire à Bordeaux. « De gré ou de force », mon deuxième roman, est paru en septembre 2009, toujours aux éditions Privat. Le troi­sième et dernier tome est actuel­le­ment en relec­ture chez mon éditeur. Je suis à présent âgée de 22 ans et en quatrième année à Sciences Po Bordeaux, école que j’ai inté­grée après mon année de prépa. Je prépare actuel­le­ment les concours des écoles de jour­na­lisme.

Comment une Tarnaise de 16 ans est-elle arri­vée à se passion­ner
pour l’an­nexion de l’Al­sace au IIIe Reich entre 1942 et 1945, au
point d’en rédi­ger une saga en trois volumes ?

Tout d’abord, une recti­fi­ca­tion : ma « trilo­gie alsa­cienne » débute avec la défaite française, en juin 1940.

C’est en géné­ral la première ques­tion qui m’est posée. En vérité, par pur inté­rêt histo­rique. A 16 ans, je me passion­nais pour la période de la Seconde Guerre mondiale (j’ai toujours aimé l’His­toire), pour sa proxi­mité et son éloi­gne­ment, proxi­mité parce que j’en connais­sais des témoins directs (mes grands-parents), éloi­gne­ment parce que ses enjeux semblent aujourd’­hui très loins de nous, à l’heure de la construc­tion euro­péenne. La ques­tion de la barba­rie me tarau­dait égale­ment : comment en était-on arrivé à de telles extré­mi­tés? Bref, je voulais écrire un roman dont le fond histo­rique serait la Seconde Guerre mondiale ; mais de nombreuses choses avaient déjà été écrites dessus, et je voulais faire origi­nal. J’ai décou­vert l’his­toire singu­lière de l’Al­sace et de la Moselle par le biais des mémoires de jeunesse de l’illus­tra­teur Tomi Unge­rer, publiées sous le titre « A la guerre comme à la guerre ». Cette histoire m’a tout de suite passion­née parce qu’elle abor­dait des théma­tiques univer­selles et, me semble-t-il, exis­ten­tielles : celle de l’iden­tité, celle du choix, celle de l’en­ga­ge­ment, celle de la respon­sa­bi­lité. C’est une histoire parti­cu­liè­re­ment grave et drama­tique, malheu­reu­se­ment mécon­nue du reste de la France. On parle beau­coup de l’Oc­cu­pa­tion, on parle peu de l’an­nexion, et de ses anté­cé­dents (la première annexion, puis le retour à la France). Je tenais mon idée « origi­nale ». Pour trai­ter de ce sujet complexe, un tome ne me suffi­sait pas. J’en ai fait une trilo­gie, de l’an­nexion à la libé­ra­tion, faisant en sorte toute­fois que chaque tome – qui traite d’une période diffé­rente – puisse se lire en lui-même.

Quelles ont été vos sources docu­men­taires pour abor­der une période
très complexe ?

J’ai commencé par des lectures, ouvrages d’his­to­riens et témoi­gnages. Je me suis rendue deux fois en Alsace, à l’été 2005 et 2006. J’en ai profité pour aller fouiller dans les archives de Stras­bourg et inter­ro­ger des témoins de l’époque. Bien que mes livres soient des romans, je voulais un fond histo­rique plau­sible. Ma démarche était presque celle d’un histo­rien : comprendre une période qui m’est étran­gère, à la fois par le temps et par l’es­pace, avec un regard distan­cié, objec­tif.

Qu’a­vez-vous retiré de votre saga alsa­cienne ? A-t-elle modi­fié
votre percep­tion de l’Al­sace de cette époque ?

J’ai toujours souhaité dépas­sion­ner le débat, montrer que tout n’est pas blanc ni noir. Il y a eu beau­coup de réac­tions passion­nées autour de la ques­tion alsa­cienne, notam­ment par rapport au massacre d’Ora­dour-sur-Glane (des enrô­lés de force alsa­ciens se trou­vaient dans l’unité SS qui l’a perpé­tré). La ques­tion de la respon­sa­bi­lité s’est posée à leur procès. Person­nel­le­ment, je pense que c’est une histoire très complexe et qu’il est diffi­cile de juger. Dans mes romans, je montre les destins d’in­di­vi­dus qui suivent des chemins diffé­rents. Je ne les juge jamais, je donne des clefs au lecteur, et c’est à lui de le faire. Au cours de mon travail d’écri­ture, je me suis toujours deman­dée : si j’avais été un jeune Alsa­cien pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’au­rais-je fait? Et je suis inca­pable de répondre.

Quelle a été la réac­tion de votre entou­rage face au sujet que vous
abor­dez dans votre trilo­gie ?

Ma famille et mes amis proches ont éprouvé de l’in­té­rêt pour cette histoire qu’ils connais­saient peu, comme moi aupa­ra­vant!

L’an­nexion de l’Al­sace-Moselle à l’Al­le­magne nazie n’est pas
forcé­ment bien comprise par la tota­lité de nos compa­triotes. Avez-
vous le senti­ment que vos romans ont pu chan­ger la percep­tion que
peuvent avoir vos lecteurs de cette parti­cu­la­rité par rapport au
reste de la France ?

Pour les retours que j’en ai, oui. Malheu­reu­se­ment, cette ques­tion inté­resse peu dans le reste de la France! Les gens ne comprennent pas que l’his­toire de l’Al­sace-Moselle englobe une problé­ma­tique histo­rique parti­cu­lière, ils voient ça comme un roman sur une région qui n’est pas la leur, et cela ne les inté­resse pas. Souvent, les plus inté­res­sés sont les Alsa­ciens eux-mêmes.

Propos recueillis par Nico­las Mengus

 Mathilde Tour­nier, De gré ou de force, Editions Privat, 2009, 19 euros.

 Résumé de l’ou­vrage : Stras­bourg. 1941. Le prin­temps s’achève. L’Al­sace, annexée au IIIe Reich, vit l’an­ni­ver­saire de l’ar­mis­tice franco-alle­mand. Parmi la jeunesse stras­bour­geoise, Walter Schwarz a opté pour une croix gammée, Stéphane Hent­zel pour la résis­tance passive. La lutte est fratri­cide, entre ralliés à la nouvelle idéo­lo­gie et ceux qui « ne marchent pas ». Lorsque l’Al­le­magne déclare la guerre à son alliée l’URSS, Walter décide d’in­té­grer la Waffen-SS. Stéphane, qui a combattu dans l’ar­mée française en 1939, soutient, derrière son poste de radio, la résis­tance de l’Ar­mée rouge. Jusqu’au jour où le Reich, tenu en échec sur un front toujours plus assoiffé de chair, décrète le service mili­taire dans les terri­toires annexés…

 Voir aussi : http://mathil­de­tour­nier.blog­spot.com/

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L’éter­nel retour et la grande illu­sion !

Commentaire (0) Revue de presse

Dans son article paru sous ce titre dans L’Ami hebdo du 29.11.2009, p. 6, Alain Howiller revient sur la commé­mo­ra­tion de l’ar­mis­tice franco-alle­mand et, plus parti­cu­liè­re­ment, de l’évo­ca­tion, par Nico­las Sarkozy, président de la Répu­blique française, des Malgré-Nous alsa­ciens et lorrains.

La tota­lité de l’ar­ticle est repro­duite en pièce jointe.

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Hommage à Altorf (Bas-Rhin)

Commentaire (0) Actualité

« Parce qu’ils ont le plus souf­fert, parce qu’ils ont été à la pointe du combat, les Alsa­ciens et les Lorrains n’ont jamais été plus au cœur de la Nation » … ainsi s’ex­prima le Géné­ral de GAULLE au lende­main de la
Seconde Guerre mondiale.

Recru­tés de force par les Auto­ri­tés nazies, ils sont partis, la peur au ventre, la mort dans l’âme, sous un uniforme qu’ils n’avaient pas choisi et dans une armée qui n’était pas la leur !

Ils sont partis, contraints et forcés, se sacri­fiant pour préser­ver les membres de leurs familles, pour nous préser­ver, des terribles repré­sailles perpé­trées en cas d’in­sou­mis­sion de leur part !

Dépor­tés à des milliers de kilo­mètres en terres loin­taines, ils ont vécu l’en­fer sur le front de l’Est, des jours, des semaines, des mois, des années durant !

130 000 Alsa­ciens Mosel­lans ont été incor­po­rés de force dans la Wehr­macht, dont 64 000 Bas-Rhinois, soit 21 classes d’âge – de la classe 1928 à la classe 1908.

40 000 d’entre eux ne rentre­ront jamais ! Où sont-ils ?

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Lais­sés morts au bord du chemin, aban­don­nés en pâture aux bêtes sauvages, jetés dans des fosses communes, au mieux, ense­ve­lis sommai­re­ment et dans la hâte …

Pour la plupart d’entre eux, aucune sépul­ture ne leur assure le repos éter­nel !

ALTORF, paisible village agri­cole, riche de quelque 800 âmes, a payé un lourd tribut dans cette tragé­die : une tren­taine de jeunes gens dans la fleur de l’âge, dont un père de famille, mon père, notre père !

Trois d’entre eux auront la chance de reve­nir, mais meur­tris dans leur chair et trau­ma­ti­sés à vie par l’en­fer vécu sur terre !

Les autres, morts ou dispa­rus, seront perdus à jamais pour leurs familles, qui pour­tant espèrent et attendent leur retour !

• Sont-ils morts au front ?

• Sont-ils morts d’épui­se­ment sur le lourd et inter­mi­nable chemin vers les camps de prison­niers ?

• Sont-ils morts dans les horribles camps sovié­tiques de sinistre répu­ta­tion, érein­tés par le travail forcé, tenaillés par le froid, par la faim, affai­blis par la malnu­tri­tion, tarau­dés par l’iso­le­ment psycho­lo­gique, ache­vés par les mauvais trai­te­ments, les mala­dies ?

• Sont-ils morts sur un trop long et trop éprou­vant parcours vers le retour ???

Qui pour nous le dire ?

Qui pour nous assis­ter dans nos recherches de leurs traces ?

Rassem­blés devant le Monu­ment aux Morts, nous rendons hommage à toutes les victimes mili­taires qui ont sacri­fié leurs vies pour la Nation. Lieu de recueille­ment, ce Monu­ment arbore leurs noms, leurs iden­ti­tés afin que personne n’ou­blie leur dévoue­ment extrême.

jpg_Altorf-2.jpg Aujourd’­hui, nous célé­brons le souve­nir de la libé­ra­tion de notre village. ALTORF a été libéré, il y a 65 ans, le 25 novembre 1944.

La guerre n’était alors pas termi­née, mais l’es­poir renais­sait ; l’at­tente obsé­dante de nos proches, de notre père, nous enva­hit !

Quelle date plus oppor­tune que celle de la libé­ra­tion de notre village, pour voir, gravés dans la pierre, les noms des 9 conci­toyens portés dispa­rus lors de la Seconde Guerre mondiale !

Au delà du devoir de Mémoire, au-delà du devoir de Recon­nais­sance, ces noms gravés dans la pierre, à tout jamais, symbo­lisent le retour de nos proches, de notre père, dans leur terre natale, auprès de nous, parmi nous, nous qui ne les avons jamais oubliés, nous qui recher­chons éper­du­ment leurs traces…

Enfin, voir l’hon­neur qui leur est ainsi rendu, voir la place qu’ils intègrent doré­na­vant dans la commu­nauté villa­geoise, nous aidera sûre­ment à entre­prendre un travail de deuil jusque là impos­sible.

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Au nom des familles, au nom de ma sœur et en mon nom person­nel, je tiens à expri­mer à la Muni­ci­pa­lité d’ALTORF nos remer­cie­ments les plus chaleu­reux d’avoir entendu notre souf­france et d’avoir accédé à notre demande de voir enfin les noms de nos proches, de notre père, gravés dans la pierre aux côtés de leurs autres compa­gnons d’in­for­tune.

Merci à toutes les person­na­li­tés poli­tiques, civiles et mili­taires, venues nous accom­pa­gner. Leur présence parfait la solen­nité de la céré­mo­nie.

Merci aux repré­sen­tants du Monde Combat­tant. Qui mieux que les Anciens Combat­tants pour­raient comprendre notre émoi ?

Merci aux repré­sen­tants du Monde Asso­cia­tif dont la soli­da­rité vient au secours de chacun.

Merci à tous.

Elisa­beth SCHMITT–GUCKERT

 Cour­riel : elisa­beth.guckert@­wa­na­doo.fr

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Le destin contra­rié de Roger Poin­teaux

Commentaire (0) 2007

ROBIN Bernard, Le destin contra­rié de Roger Poin­teaux (1–2/2), L’Ami des foyers chré­tiens des 28.10 et 25.11.2007.

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