Non-lieu défi­ni­tif pour un ancien SS d’Ora­dour-sur-Glane

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La Cour d’ap­pel de Cologne a jugé qu’il n’y avait pas assez de preuves pour juger et condam­ner Werner Chris­tu­kat, soldat alle­mand présent à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

Le non-lieu prononcé dans la procé­dure visant un ancien SS soupçonné d’avoir parti­cipé au massacre d’Ora­dour-sur-Glane (Haute-Vienne) a été confirmé par la cour d’ap­pel de Cologne, a-t-on appris mercredi auprès de la juri­dic­tion.

Le 9 décembre, le tribu­nal de Cologne avait estimé que « les éléments de preuves dispo­nibles » ne permet­taient « pas a priori de contre­dire » la défense du nona­gé­naire Werner Chris­tu­kat, ancien nazi, âgé de 19 ans à l’époque du massacre en juin 1944 de 642 personnes, dont plus de 450 femmes et enfants, par l’unité SS à laquelle il appar­te­nait.

Pas les moyens de preuve suffi­sants

« Pour l’ou­ver­ture d’un procès, est au moins requise la proba­bi­lité que la respon­sa­bi­lité pénale indi­vi­duelle de l’in­culpé puisse être démon­trée sous la forme d’une parti­ci­pa­tion concrète à un meurtre ou à une compli­cité de meurtre », souligne la cour d’ap­pel dans un commu­niqué. « Les propos de l’in­culpé, admet­tant certes sa présence lors des évène­ments d’Ora­dour-sur-Glane mais réfu­tant avoir tiré ou assumé des tâches de surveillance ou de trans­port (des victimes) ne peuvent être a priori contre­dits par les moyens de preuve actuel­le­ment mis à dispo­si­tion », a-t-elle conclu.

Werner Chris­tu­kat avait été inculpé début janvier 2014 pour le « meurtre en réunion » de 25 personnes et pour « compli­cité de meurtres » concer­nant des centaines d’autres victimes, au cours de la pire exac­tion commise en France par l’ar­mée alle­mande pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Soupçonné d’avoir abattu 25 hommes à la mitrailleuse

L’an­cien mili­taire était soupçonné d’avoir abattu à la mitrailleuse 25 hommes rassem­blés dans une grange, avec un autre membre du régi­ment Der Führer de la divi­sion blin­dée SS Das Reich. Les survi­vants avaient été ache­vés d’une balle de pisto­let ou étaient morts dans l’in­cen­die de la grange à laquelle des soldats avaient mis le feu.

« Dans l’ar­gu­men­taire de notre réqui­si­toire, nous esti­mions qu’un procès devait être ouvert, la cour d’ap­pel a vu les choses autre­ment, je dois l’ac­cep­ter », a déclaré à l’AFP Andreas Bren­del, procu­reur géné­ral de l’Of­fice central chargé d’enquê­ter sur les crimes nazis, qui mène depuis quatre ans les inves­ti­ga­tions sur Oradour.
Plus de recours juri­dique possible

Le magis­trat avait fait appel de la déci­sion de non-lieu pronon­cée par le tribu­nal de Cologne. Dans le cas de Werner Chris­tu­kat, « il n’y a plus de recours juri­dique (…) sauf à ce que l’on trouve de nouvelles preuves qui jusque-là n’étaient pas connues, ce que je tiens pour rela­ti­ve­ment impro­bable car nous avons, à vrai dire, tout fait dans ce dossier ».

Concer­nant l’éven­tua­lité d’un procès Oradour, dossier dans lequel d’autres procé­dures indi­vi­duelles existent en Alle­magne, le procu­reur ne se montre guère opti­miste mais, affirme-t-il, « par prin­cipe, on ne peut pas dire que tout est fini à partir du moment où elles demeurent ouvertes ».

* Source: http://www.lexpress.fr/actua­lite/societe/justice/non-lieu-defi­ni­tif-pour-un-ancien-ss-d-oradour-sur-glane_1690624.html

La justice alle­mande a donc rendu mercredi un non-lieu dans l’af­faire impliquant un survi­vant de l’unité SS respon­sable du massacre d’Ora­dour (notre édition de jeudi 18 juin). Pour­tant, le “dossier” judi­ciaire n’est pas clos pour autant…

Tout d’abord l’enquête lancée par le procu­reur Andréas Bren­del et menée pendant trois ans par le commis­saire Stefan Willms concerne plusieurs suspects alle­mands. Le procu­reur Bren­del précise que « la procé­dure en cours rela­tive au massacre d’Ora­dour-sur-Glane concerne encore à l’heure actuelle cinq membres encore vivants de la 3e compa­gnie (du régi­ment der Führer de la divi­sion Das Reich, NDLR) ».
Mises en accu­sa­tion « peu probables »

Andréas Bren­del, qui s’est dit « très déçu » du non-lieu rendu, accepte cette déci­sion. Et il est rela­ti­ve­ment pessi­miste pour la suite de la procé­dure : « les éléments de preuves sont très pauvres, donc les mises en accu­sa­tion des suspects sont peu probables. Toute­fois, les enquêtes ne sont pas encore termi­nées… »

Le procu­reur Bren­del ajoute qu’« en outre, il y a d’autres personnes (des Alle­mands, des Autri­chiens et des Alsa­ciens, donc ressor­tis­sants français, NDLR) qui étaient des éléments de cette 3e compa­gnie. Mais ces derniers ne peuvent être pour­sui­vis péna­le­ment. » L’une des raisons étant, notam­ment pour les incor­po­rés alsa­ciens, qu’ils ont déjà été jugés par le tribu­nal mili­taire de Bordeaux puis amnis­tiés, en 1953.
D’autres enquêtes

L’Al­le­magne est actuel­le­ment enga­gée dans un vaste travail de trai­te­ment judi­ciaire des crimes commis sous l’ère nazie, dont Oradour est un symbole fort. Andréas Bren­del souligne que « l’Of­fice central de Dort­mund (qu’il dirige pour le Land de Rhéna­nie du Nord-West­fa­lie, NDLR) travaille encore sur seize enquêtes contre des auteurs connus et incon­nus à l’heure actuelle. »

* Source : http://www.lepo­pu­laire.fr/limou­sin/actua­lite/2015/06/20/oradour-les-enquetes-conti­nuent-apres-le-non-lieu-de-lancien-ss_11488550.html

La cour d’ap­pel de Cologne, dans l’ouest de l’Al­le­magne, a confirmé vendredi le non-lieu prononcé le 9 décembre dernier dans la procé­dure visant Werner Chris­tu­kat, ancien SS soupçonné d’avoir parti­cipé au massacre d’Ora­dour-sur-Glane, en Haute-Vienne.

Le 9 décembre dernier, le tribu­nal de Cologne avait estimé que « les éléments dispo­nibles » ne permet­taient « pas a priori de contre­dire » la défense de Werner Chris­tu­kat, ancien nazi, qui avait 19 ans en juin 1944, quand le régi­ment der Fürher de la 2e divi­sion blin­dée Das Reich, auquel il appar­te­nait, a perpé­tré le massacre d’Ora­dour-sur-Glane, qui a fait 642 morts, dont plus de 450 femmes et enfants.

Dans son arrêt prononcé vendredi mais rendu public ce mercredi, la cour d’ap­pel a « désor­mais confirmé la déci­sion au tribu­nal ». « Pour l’ou­ver­ture d’un procès, est au moins requise la proba­bi­lité que la respon­sa­bi­lité pénale indi­vi­duelle de l’in­culpé puisse être démon­trée sous la forme d’une parti­ci­pa­tion concrète à un meurtre ou à une compli­cité de meurtre », souligne la cour dans un commu­niqué. « Les propos de l’in­culpé, admet­tant certes sa présence lors des évène­ments d’Ora­dour-sur-Glane mais réfu­tant avoir tiré ou assumé des tâches de surveillance ou de trans­port (des victimes) ne peuvent être a priori contre­dits par les moyens de preuve actuel­le­ment mis à dispo­si­tion », conclut-elle.

Werner Chris­tu­kat avait été inculpé début janvier 2014 pour le « meurtre en réunion » de 25 personnes et pour « compli­cité de meurtres » concer­nant es centaines d’autres victimes, au cours de la pire exac­tion commise en France par l’ar­mée alle­mande pendant la Deuxième guerre mondiale. L’an­cien mili­taire était soupçonné d’avoir abattu à la mitrailleuse 25 hommes rassem­blés dans une grange, avec un autre membre du régi­ment der Fürher de la divi­sion blin­dée Das Reich. Les survi­vants avaient été ache­vés d’une balle de pisto­let ou étaient morts dans l’in­cen­die de la grange, à laquelle les soldats avaient mis le feu.

« Dans l’ar­gu­men­taire de notre réqui­si­toire, nous esti­mions qu’un procès devait être ouvert, la cour d’ap­pel a vu les choses autre­ment, je dois l’ac­cep­ter », a déclaré Andreas Bren­del, procu­reur géné­ral de l’Of­fice central chargé d’enquê­ter sur les crimes nazis, qui mène depuis quatre ans les inves­ti­ga­tions sur Oradour-sur-Glane. Le magis­trat avait fait appel de la déci­sion de non-lieu pronon­cée par le tribu­nal de Cologne. Dans le cas de Werner Chris­tu­kat, « il n’y a plus de recours juri­dique (…) sauf à ce que l’on trouve de nouvelles preuves qui jusque là n’étaient pas connues, ce que je tiens pour rela­ti­ve­ment impro­bable car nous avons, à vrai dire, tout fait dans ce dossier ».

Concer­nant l’éven­tua­lité d’un procès Oradour, dossier dans lequel d’autres procé­dures indi­vi­duelles existent en Alle­magne, le procu­reur ne se montre guère opti­miste mais, affirme-t-il, « par prin­cipe, on ne peut pas dire que tout est fini à partir du moment où elles demeurent ouvertes ».

Source : http://www.lade­peche.fr/article/2015/06/17/2126616-oradour-sur-glane-non-lieu-confir­mee-pour-un-ancien-ss.html

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* Source : Dernières Nouvelles d’Al­sace du 18.6.2015 (article trans­mis par Claude Herold)

 NB : On se souvien­dra que ceux des Alsa­ciens, qui avaient obtenu un non-lieu en 1948, ont tout de même été condam­nés en 1953 avant d’être amnis­tiés.

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Des bles­sures ravi­vées

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L'Alsace 17.6.15

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Le DVD « Das Reich » devant la justice

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Les asso­cia­tions de Malgré-nous alsa­ciens ont attaqué en diffa­ma­tion l’au­teur et le produc­teur du docu­men­taire « Das Reich, une divi­sion SS en France » diffusé en mars sur France 3 et désor­mais en vente en DVD. Hier, l’heure était aux plai­doi­ries.

L’af­faire qui enrage les deux asso­cia­tions des évadés et incor­po­rés de force du Bas-Rhin et du Haut-Rhin (Adeif 67 et 68) a été soumise hier à la chambre des réfé­rés civils du tribu­nal de grande instance de Stras­bourg. « Ce n’est pas la liberté d’ex­pres­sion qui est en cause, mais la défor­ma­tion des faits », prévient leur avocat Me François Simon­net, prenant la parole en premier.

Au cœur de la polé­mique : le chiffre de « 6 000 Alsa­ciens enrô­lés dans la divi­sion Das Reich », qui est apparu dans un docu­men­taire diffusé le 2 mars sur France 3 [ DNA du 11/03] accom­pa­gné quelques secondes plus tôt de cette préci­sion : « Le gros des troupes est composé d’Al­sa­ciens. »

Devant le tollé provoqué chez les Malgré-nous par ces affir­ma­tions, l’es­ti­ma­tion a été revue à la baisse dans une deuxième version du film diffu­sée sur Arte en avril. Mais la modi­fi­ca­tion n’a pas pu être prise en compte avant sa commer­cia­li­sa­tion en DVD, provoquant le cour­roux des Adeif qui ont attaqué en diffa­ma­tion le réali­sa­teur Michaël Prazan et la société de produc­tion Nilaya, après en avoir acheté un exem­plaire à la Fnac. Leur objec­tif désor­mais : obte­nir le retrait des rayons de « Das Reich, une divi­sion SS en France », qui consti­tue à leurs yeux une diffa­ma­tion publique.

« C’est une enquête qui n’a pas été sérieu­se­ment menée »

« Si les DVD se vendent bien, il devrait y avoir une réédi­tion qui pren­dra évidem­ment en compte le chan­ge­ment », assure l’avo­cat de Nilaya, Me Benja­min Sarfati. Dénonçant « une immix­tion into­lé­rable sur le terrain de la liberté d’ex­pres­sion », le conseil pari­sien soutien le travail du docu­men­ta­riste et de la société de produc­tion. « Oui, les Malgré-nous, contre leur gré, four­nis­saient le gros des troupes de la divi­sion Das Reich », énonce-t-il en parlant d’un « fait. On ne leur impute rien. Mais il va bien falloir vivre avec. »

Son confrère Me Michaël Majs­ter, qui défend Michaël Prazan, se foca­lise sur des ques­tions de droit. Selon son analyse, « la diffa­ma­tion à l’en­contre de groupes régio­naux n’existe pas ». La plainte des Adeif n’est donc pour lui pas rece­vable. De plus, « en quoi le fait de dire qu’il y a 2 000 ou 6 000 Alsa­ciens est-il diffa­ma­toire ? », demande-t-il, rappe­lant que l’au­teur du docu­men­taire y a consa­cré « dix-huit mois de sa vie ».

« C’est une enquête qui n’a pas été sérieu­se­ment menée, fustige de l’autre côté de la barre Me François Simon­net. On n’est pas dans la rigueur. » Il parle d’un « mensonge intel­lec­tuel ». « Les DVD auraient pu être reti­rés et rempla­cés par la deuxième version, mais pour des raisons mercan­tiles, on s’est bien gardé de le faire », accuse l’avo­cat stras­bour­geois.

« L’his­to­rien qui a conseillé le réali­sa­teur recon­naît que le chiffre mentionné de 6 000 Alsa­ciens au sein de Das Reich consti­tue une extra­po­la­tion », plaide-t-il sur le fond. Or, « c’est un élément que le télé­spec­ta­teur prend comme une pure réalité » dans le docu­men­taire, pour­suit-il.

Le débat entre avocats, qui s’est tenu sous les yeux des repré­sen­tants des asso­cia­tions de Malgré-nous, a duré 1h30. Il fut extrê­me­ment vif mais il n’a pas dérapé. Le juge­ment est mis en déli­béré au 30 juin.

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La Justice se penche sur le contenu d’un film sur la « Das Reich »

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Saisie par l’ADEIF du Bas Rhin et son homo­logue du Haut-Rhin, la justice s’est penchée mardi 16 juin lors d’une audience au Tribu­nal de grande instance de Stras­bourg sur certaines affir­ma­tions du film docu­men­taire « Das Reich, une divi­sion SS en France ».

Lors d’un premier passage de ce film docu­men­taire sur France 3 Alsace au prin­temps, l’émo­tion fut grande en Alsace et au delà, suite notam­ment à des affir­ma­tions concer­nant le nombre d’in­cor­po­rés de force alsa­ciens dans cette divi­sion à l’ori­gine de la mort tragique de nombreux civils sur son passage en juin 1944, en parti­cu­lier à Tulle et Oradour-sur-Glane. Devant l’am­pleur des réac­tions, le réali­sa­teur Michaël Prazan accepta de suppri­mer une asser­tion discu­table (« Le gros de la troupe est composé d’Al­sa­ciens ») et de rame­ner à une esti­ma­tion plus basse : « entre 1000 et 2000 Alsa­ciens et Mosel­lans enrô­lés dans la divi­sion » contre le chiffre de 6000 Alsa­ciens précé­dem­ment inclus dans le commen­taire. Malheu­reu­se­ment ,cette deuxième version n’est pas celle dont ont connais­sance les ache­teurs du film docu­men­taire, désor­mais vendu comme DVD. En consé­quence de quoi, Me Simon­net, qui plai­dait pour les deux ADEIF (Asso­cia­tion des Déser­teurs, Évadés et Incor­po­rés de Force) a demandé au tribu­nal la saisie de ces DVD et l’uti­li­sa­tion dans le futur « de la 2e version qui ne prête pas à confu­sion. Car c’est pour des raisons mercan­tiles que la première version est actuel­le­ment en vente ! ». L’avo­cat a dénoncé « la diffa­ma­tion publique » vis à vis de l’en­semble des incor­po­rés de force. Tant suite aux chiffres discu­tables (6000 Alsa­ciens dans la divi­sion « Das Reich » qui comp­tait 15 000 hommes de diverses natio­na­li­tés, c’est énorme) qu’au choix d’un seul Malgré-Nous filmé, Elimar Schnei­der, certes incor­poré de force à 17 ans, mais dont les convic­tions ambigües par rapport aux SS, quand il fut filmé à l’âge de 70 ans, reflé­taient une posi­tion trop indi­vi­duelle pour être géné­ra­li­sée et présen­tée au public. Le commen­taire final sur l’am­nis­tie des Malgré-Nous présents au procès de Bordeaux (un volon­taire et 13 incor­po­rés de force) renforçait encore une vision de l’His­toire partielle et partiale.

Un point de vue que ne parta­gèrent évidem­ment pas les deux avocats de la partie adverse, l’un repré­sen­tant le réali­sa­teur et l’autre la société de produc­tion. Le premier déve­loppa des argu­ments juri­diques, les affir­ma­tions dénon­cées par les ADEIF comme tendan­cieuses ne visant « aucune personne en parti­cu­lier ni aucun groupe protégé (reli­gieux par exemple) par la loi de 1881 ». Celle-ci, en effet, accepte au nom de la liberté d »expres­sion les appré­cia­tions néga­tives vis à vis des groupes régio­naux (Corses ou Alsa­ciens par exemple) ou groupes de combat­tants, comme Harkis ou incor­po­rés de force. En consé­quence, il demanda au tribu­nal de débou­ter les ADEIF de leurs demandes. Le second avocat renché­rit en avançant que « la loi de 1881 demande des faits précis pour être impliquée », ce qui selon lui n’était pas le cas, et plaida « la procé­dure abusive ». Il expliqua que les DVD incri­mi­nés devaient en effet être écou­lés avant qu’une nouvelle livrai­son ne prenne en compte les chiffres de la deuxième version. Le juge­ment a été mis en déli­béré jusqu’au mardi 30 juin.

M. G.-L.

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Père Edmond Litz­ler, du front Est au front Ouest

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

Incor­poré de force dans l’ar­mée alle­mande, Edmond Litz­ler, né en 1923 à Grent­zin­gen (Haut-Rhin), est envoyé jusqu’à Moscou, puis en Norman­die où il s’évade pour se rendre aux Améri­cains.

 

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A propos de l’in­dem­ni­sa­tion des orphe­lins

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De retour d’Épi­nal où se tenait le congrès natio­nal de la fédé­ra­tion des Fils et Filles des morts pour la France, Marie-Thérèse Manto-Bigay monte au créneau dans le dossier de l’in­dem­ni­sa­tion des orphe­lins.

La Schi­li­koise Marie-Thérèse Manto-Bigay a parti­cipé il y a quelques jours au 81e congrès natio­nal de la fédé­ra­tion des Fils et Filles des Morts pour la France, en tant que secré­taire adjointe natio­nale et prési­dente de l’as­so­cia­tion bas-rhinoise. Un jour et demi de débats qui ont permis d’évoquer les reven­di­ca­tions du moment. À commen­cer par la demande d’étendre aux enfants des morts pour la France des décrets de juillet 2000 et de juillet 2004 accor­dant une indem­nité aux orphe­lins de dépor­tés (juifs et/ou français).

Réélue à Épinal délé­guée fédé­rale, pour un mandat de deux ans, l’Al­sa­cienne a hérité d’une première mission : porter les reven­di­ca­tions de la fédé­ra­tion aux oreilles des dépu­tés et des séna­teurs des deux dépar­te­ments. À charge pour eux d’in­ter­pel­ler le gouver­ne­ment et de faire en sorte que « justice soit rendue ».
Pas une minute à perdre : Marie-Thérèse Manto-Bigay avait rendez-vous dès vendredi dernier avec le séna­teur Claude Kern. Avant d’autres entre­tiens à venir. « Je vais contac­ter person­nel­le­ment tous les parle­men­taires alsa­ciens, les euro­dé­pu­tés et éven­tuel­le­ment les maires », dit-elle.

Le gouver­ne­ment fait la sourde oreille

« Il y a un grand malaise chez tous les orphe­lins de guerre et pupilles de la Nation, suite à la publi­ca­tion de ces deux décrets, témoigne-t-elle. Or le gouver­ne­ment ne réagit pas. Nos pères se sont battus et ont laissé leur vie pour nous. Quand cessera cette humi­liante discri­mi­na­tion à notre égard, nous les descen­dants de ceux qui ont sacri­fié leur exis­tence et ont été contraints de revê­tir un uniforme ennemi ? »

Marie-Thérèse Manto-Bigay a rejoint les rangs de l’as­so­cia­tion bas-rhinoise en 2000, avant de la relan­cer trois ans plus tard, au moment de son acces­sion à la prési­dence. Avec 450 adhé­rents, l’as­so­cia­tion des Fils et Filles de tués du Bas-Rhin se situe en tête de toutes les asso­cia­tions dépar­te­men­tales de France. Un levier assu­ré­ment, qu’en­tend exploi­ter la prési­dente. En direc­tion des poli­tiques.

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KERN Frédé­ric

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Je suis à la recherche d’in­for­ma­tions concer­nant mon grand-père, mosel­lan, qui a été incor­poré dans l’ar­mée alle­mande durant la Seconde Guerre mondiale. Ce fut un sujet tabou même si j’ai pu obte­nir quelques infor­ma­tion très parcel­laires de sa part. Il est décédé il y a deux ans.

Mon grand-père s’ap­pe­lait Frédé­ric KERN, né le 7 mai 1924 à Rombas. Il m’a dit avoir fait du planeur de recon­nais­sance. Je ne sais donc pas s’il était dans la Heer où la Luft­waffe (il me semble que l’ar­mée de terre utili­sait des moyens de recon­nais­sance aériens). Il m’a raconté avoir été dans un camp de prison­niers où il y avait des Polo­nais. Aussi, il m’a dit avoir été en Floride et qu’il travaillait dans une oran­ge­raie. Il a toujours pris soin de me racon­ter ces deux mêmes souve­nirs sans jamais en dire plus.

Merci d’avance pour toute infor­ma­tions.

Emma­nuel Amilien

 emma­nuel.amilien@­wa­na­doo.fr

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« Les enrô­lés de force n’étaient pas des nazis »

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LUXEMBOURG – La Fédé­ra­tion des enrô­lés de forces (FEDEF) a réagi avec viru­lence à l’ar­ticle du « Sun » qui évoquait le soi-disant passé nazi du père de Juncker, enrôlé de force pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le père de Jean-Claude Juncker a, comme beau­coup de Luxem­bour­geois pendant la Seconde Guerre mondiale, été enrôlé de force dans l’ar­mée alle­mande. Pour le Sun, alors en pleine campagne anti-Juncker, ce fait histo­rique a suffi pour évoquer le passé nazi de la famille de l’an­cien Premier ministre luxem­bour­geois et pour souli­gner que son père avait « combattu pour Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale ».

« Nous dénonçons avec fermeté l’idée selon laquelle les Luxem­bour­geois enrô­lés de force ont combattu pour Hitler et ont donc soutenu l’idéo­lo­gie nazie. Ce qui est sûr, par contre, c’est qu’ils se sont sacri­fiés pour que leurs familles ne soient pas dépor­tées. Ils n’étaient certai­ne­ment pas des sympa­thi­sants nazis », souligne la Fédé­ra­tion des enrô­lés de forces (FEDEF) dans une lettre ouverte publiée ce lundi. « Au moins chaque famille luxem­bour­geoise a été affec­tée » par l’en­rô­le­ment de force, la FEDEF demande au Royaume-Uni de prendre ce fait « en consi­dé­ra­tion » et « de le porter à l’at­ten­tion du public ».

La FEDEF profite de cette lettre adres­sée à l’am­bas­sa­deur du Royaume-Uni à Luxem­bourg pour reve­nir sur l’in­va­sion et l’oc­cu­pa­tion nazies du Grand-Duché. Elle y évoque ainsi la triste jour­née du 31 août 1942. Lors de l’an­nonce de l’en­rô­le­ment de force des Luxem­bour­geois dans l’ar­mée alle­mande, une grève géné­rale avait été orga­ni­sée pour protes­ter. Elle fut répri­mée dans le sang. La Fédé­ra­tion des enrô­lés de forces rappelle que plus de 11 000 jeunes Luxem­bour­geois ont été obli­gés de porter l’uni­forme alle­mand. Plus de 3 000 d’entre eux sont morts.

Source : http://www.lessen­tiel.lu/fr/news/story/13660389

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Céré­mo­nie du jume­lage de la commune de Waldol­wi­sheim (67) et de la commune de Thaon (14)

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Hommage aux incor­po­rés de force,

Un jume­lage réussi et d’es­poirs rempli, est celui qui vient d’avoir lieu entre la commune de Waldol­wi­sheim (Bas-Rhin) et celle de Thaon (Calva­dos). A l’ori­gine de ce jume­lage est l’éva­sion proté­gée par des Normands de Georges ADAM, il était alors incor­poré de force dans la Waffen SS.

Ce samedi 13 juin 2015, de nombreux habi­tants de Thaon, avec Richard Maury, leur Maire, en tête, ont accueilli des compa­triotes alsa­ciens: Monsieur Marc WINTZ, Maire de Waldol­wi­sheim, des élus de cette muni­ci­pa­lité et des habi­tants, en tout 23 adultes et 11 jeunes foot­bal­leurs de 11 à 13 ans.

La salle d’hon­neur à la Mairie était plus que remplie pour la signa­ture de l’acte offi­ciel du serment de jume­lage. Étaient présents les Maires repré­sen­tants de la Répu­blique, membres d’hon­neur et les deux Prési­dents de l’As­so­cia­tion de jume­lage: Bernard LINDER, pour Waldol­wi­sheim, et Claude HAMEL, pour Thaon.

Dans les propos pronon­cés autour de ce serment de jume­lage, le drame de l’in­cor­po­ra­tion de force était présent.

Le « vin d’hon­neur » était consti­tué de bois­sons non alcoo­li­sées et de « Pommeau » spécia­lité normande compo­sée de cidre et de calva­dos.

Le repas de midi a eu lieu à Rots (14) à la Ferme de Billy où de succu­lentes spécia­li­tés du terroir normand furent servies. Les Normands ont rappelé à leurs amis alsa­ciens que le 11 juin 1944 Rots avait été le théâtre de très violents combats entre le 46eme « Royal Marine Commando » et la 12eme Panzer SS. Le village servit de base de départ aux armées cana­diennes, lors de « l’opé­ra­tion Atlan­tic » donc de la libé­ra­tion du sud de Caen, au moment de la « bataille de l’Odon ». Dans ces combats, un très grand nombre d’ado­les­cents français, incor­po­rés de force dans la Waffen SS ont perdu la vie. Les unités cana­diennes étaient le « Régi­ment de la Chau­dière », « les Regi­nas » et les « Cana­dians Scot­tich ».

Après le repas, visite rapide du Port arti­fi­ciel d’Ar­ro­manches. Là, les jeunes foot­bal­leurs ont pris un bain de mer. Voir, ces jeunes Alsa­ciens se baigner en toute liberté, là où des incor­po­rés de force, sous l’uni­forme nazi étaient contre leur volonté, est une extra­or­di­naire expres­sion dans l’es­poir de l’Eu­rope des Nations. Le retour à Thaon s’est fait pas la côte, donc par Cour­seulles. Depuis le car, la gigan­tesque croix de Lorraine était visible. Elle marque l’en­droit où le 14 juin 1944, le Géné­ral de Gaulle débarqua du contre-torpilleur « La Combat­tante ». Avec le Géné­ral de Gaulle étaient : le Géné­ral Koenig, le Contre-amiral d’Ar­gen­lieu, Gaston Palewski, le Combat­tant Billiotte et François Coulet.

La ville de Bayeux fut libé­rée le 7 juin, sans dommage, par la 56eme brigade de la 50eme Divi­sion britan­nique. Elle débarqua à Gold Beach. Le 14 juin, le Géné­ral de Gaulle, lors de son très célèbre discours empêche l’ap­pli­ca­tion de l’A.M.G.O.T déci­dée par les Alliés : Ne parlaient-ils pas d’in­va­sion alors que le Géné­ral de Gaulle parlait de libé­ra­tion ?

Rappe­lons que les Français n’avaient plus d’ins­ti­tu­tions poli­tiques. Le régime de Vichy, obéis­sant et devançant parfois les ordres des nazis, déci­dait tout. La légi­ti­mité du Géné­ral de Gaulle était très contes­tée. Il réagit très vite et prend tout le monde de court. Il dépêche sur place Maurice Schu­mann (d’ori­gine alsa­cienne) à Bayeux et installe le 14 juin 1944 le 1er commis­saire de la Répu­blique François Coulet Il le charge d’ad­mi­nis­trer en son nom les régions libé­rées. Les combats en Norman­die sont toujours aussi âpres mais la France renaît. Plus de 200 incor­po­rés de force d’évadent.

Le samedi 13 à 19h, sur le prome­noir de la plage de Cour­seulles-sur-Mer, en plein air un apéri­tif a été servi. Pendant plus d’une heure Alsa­ciens et Normands ont échangé. Ce fut ensuite le repas composé de fruits de mer. A la nuit tombée un splen­dide feu d’ar­ti­fice fut tiré sur le stade de Thaon. En Norman­die, en cette saison, le soleil dispa­rait à l’ho­ri­zon peu avant 23h.

Dimanche matin à 10h30, ce fut la visite d’une église de Thaon. Elle date du 11eme siècle. Un bijou de l’art normand.

La visite ache­vée, la délé­ga­tion alsa­cienne et quelques Normands ont rega­gné le stade où tout le monde s’est retrouvé. Nos jeunes Alsa­ciens parti­ci­paient à un tour­noi de foot­ball. L’équipe de Waldol­wi­sheim s’est hono­ra­ble­ment compor­tée. Bravo. Le repas s’est tenu sous des tentes. Il fut très agréable et les condi­tions météo­ro­lo­giques idéales.

Hélas, bien­tôt l’heure de la sépa­ra­tion a sonné. C’était après 15h. Effu­sions d’em­bras­sades, de remer­cie­ments, d’élans de sympa­thie et de projets marqués du sceau du compa­trio­tisme. Compte-tenu des envies que l’on peut voir poindre, d’autres jume­lages pour­raient naître. Ils seraient tous en l’hon­neur des incor­po­rés de force.

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RUBEL Berna­dette, épouse Muller

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

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