E. G., « J’ai attaqué le Quatrier Général de Breslau assiégée ». Charles Klein – Un Alsacien dans l’Armée Rouge, Land un Sproch n°163, 2007, p. 17–18.
De quelques « Malgré-Nous » portés disparus
Claude Herold, de Colmar, s’est penché sur les disparus dans la Waffen-SS dont les portraits ont été publiés dans le premier volume de N. Mengus, A. Hugel, Entre deux fronts. Les incorporés de force alsaciens dans la Waffen-SS, Editions Pierron, Paris-Sarreguemines, 2007, aux pages 192–193. Il a noté que quelques-uns de ces disparus ont entre temps été exhumés et, grâce à leur plaque matricule, ont pu trouver le repos éternel dans un cimetière militaire avec tombe individuelle à leur nom. Il nous communique les informations suivantes :
Ambill Jean
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°52A)
Né le 14.06.1926
Inhumé au cimetière allemand de Marigny/France
Block 3, Reihe 3 Grab 116
Jean Ambill, d’après l’ADEIF-Soultz, Jean Ambill faisait partie de la 2e division blindée Waffen-SS « Das Reich« , régiment « Deutschland« , tué à Percy le 4.8.44.
Tombe de Jean Ambill. Photo N. Mengus.
Haegel René
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°1821)
Né le 25.09.1920
Décédé le 07.08.1944
Inhumé au cimetière allemand de Mont de Huisnes, France
Gruft 41, Grabkammer 17
Hauacker Maurice
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°1908)
Né le 07.09.1926
Décédé le 01.08.1944
Inhumé au cimetière allemand d’Orglandes, France
Block 19, Grab 249
Jester Fernand
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°6432)
Né le 14.09.1925
Décédé le 11.09.1944
Inhumé au cimetière allemand de Futa Pass, Italie
Block 13, Grab 268
Mahin Jacques
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°3330)
Né le 03.03.1924
Décédé le 27.04.1945
Inhumé au cimetière allemand d’Allensteig, Autriche
Block 3, Reihe 21, Grab 1171
Fiche du DRK transmise par Claude Herold. Jacques Mahin faisait partie du SS Pi. Ers. u. Ausb. Btl. 2.
Nonnenmacher René
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°3912)
Né le 09.06.1926
Décédé le 07.03.1945
Inhumé au cimetière allemand de Böhönye, Hongrie
Block 3, Reihe 1, Grab 4
Schutz Marcel
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5228)
Né le 26.02.1922
Décédé le 18.09.1944
Inhumé sur le cimetière allemand d’Ysselstein, Pays-Bas
Block CA, Reihe 6, Grab 150
Strub Louis
(Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5461)
Né le 10.04.1917
Décédé le 23.11.1944
Inhumé sur le cimetière allemand de Saldus, Lettonie
Block 2, Reihe 13, Grab 247
* Fiches du Volksbund et du DRK de Louis Strub, né à Stiring-Wendel et demeurant à Eckartswiller, du SS Art. Rgt. 11, I. Abt., division « Nordland » (FPN 35179), transmises par Claude Herold :
Ludwig Strub ruht auf der Kriegsgräberstätte in Saldus.
Endgrablage: Block L Reihe 13 Grab 247
Nachname:
Strub
Vorname:
Ludwig
Dienstgrad:
Sturmmann
Geburtsdatum:
10.04.1917
Geburtsort:
Stiringen
Todes-/Vermisstendatum:
23.11.1944
Todes-/Vermisstenort:
Raum Izriede
* Après la parution du premier volume, nous avons aussi obtenu la fiche des archives Wast de Berlin concernant Fernand Siffermann dont nous avions évoqué le parcours. Voici son contenu :
« Siffermann Ferdinand
Date d’entrée au service dans la Waffen-SS non indiquée.
Plaque d’identification : – 445 – 2./SS – D.
Grade : SS-Panzergrenadier.
Mention du 9.11.1944 : Appartient à la 2e Compagnie du 3e Régiment « Deutschland ».
Mention du 12.01.1945 : Appartient à la 9e Compagnie du 4e Régiment « Der Führer ».
Mention du décès : Tué le 12.01.1945 à Les Tailles (Belgique).
Inhumation : Cimetière Henri Chapelle (Grab 107, Reihe 6, Platz 7).
Transféré le 14.1.1947 au cimetière militaire allemand de Lommel, en Belgique (Grab 87, Reihe 3, Platz 30). Transféré en France (date et lieu non indiqué).
Décoré de la croix de fer 2e classe le 9.11.1944 ».
ISSENLOR Martin
Né à Munchhouse (Haut-Rhin) le 14.09.1923.
Il effectue son RAD à Willstedt (près de Kehl) de septembre à décembre 1942. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15.01.1943 à Prague. Il est engagé sur le Front Nord notamment à Leningrad. A la fin 1944, il est hospitalisé pendant six semaines pour soigner ses pieds gelés. Il est capturé le 8.05.1945 dans la poche du Kurland. Il est prisonnier à Wolosowo et Tambow.
Il se souvient de son camarade Emile Clementz, de Rustenhart, décédé près de Narva (février 1944).
Renseignements communiqués par Martin Issenlor lui-même.
– Fiche du Volksbund d’Emile Clementz transmise par Claude Herold :
Nachname: Clementz
Vorname: Emil
Dienstgrad: Oberkanonier
Geburtsdatum: 29.11.1921
Geburtsort: Rüstenhart
Todes-/Vermisstendatum: 15.02.1944
Todes-/Vermisstenort: Bahnhof Auvere
Emil Clementz ist vermutlich als unbekannter Soldat auf die Kriegsgräberstätte in Narva – Sammelfriedhof (Estland) überführt worden.
SIEGEL Antoine
Employé de bureau (* Sélestat, Bas-Rhin, 23.10.1928).
A partir du 20.08.1944, il effectue son RAD à Colmar. Il sera ensuite engagé en Allemagne et prisonnier en Autriche. Il sera de retour le 21.05.1945.
Il sert dans l’Armée Française en tant que sergent à Tours, du 18.06.1949 jusqu’en juin 1950.
STEINMETZ Claude Aloyse Paul
Lycéen in der 7. Klasse, Oberschule (* Strasbourg, Bas-Rhin, 7.05.1927).
Il est d’abord Luftwaffenhelfer (auxiliaire de l’Armée de l’Air) à Karlsruhe, du 12.10.1943 au 24.07.1944, puis il effectue son RAD à Vogelherd du 24.07.1944 au 14.11.1944 avant d’être incorporé dans la Wehrmacht le 30.11.1944. Il sera engagé en Allemagne, ainsi qu’en Pologne. Il habitait Sélestat au moment de son incorporation.
Le 14.11.1944, il arrive à Sélestat (en permission). Le 30.11.1944, il ne rejoint pas son nouveau lieu d’affectation. Il est déclaré déserteur.
Il est décoré de la Croix du Combattant français en 1993.
« Par notre incorporation de force, les autorités nazies nous ont volé notre adolescence ».
Renseignements communiqués par Claude Steinmetz lui-même.
NIEBEL Pierre René
Peintre en bâtiment (* Bischoffsheim, Bas-Rhin, 11.11.1923).
Il effectue son RAD à Lindau (lac de Constance) en 1942. Il habite Bischoffsheim au moment de son incorporation de force en janvier 1943 dans le Grenadier Ersatzbataillon à Ingolstadt (Allemagne), puis sur le Front russe.
Il est blessé sur le Front russe puis, le 9.10.1943, hospitalisé au Kurlazaret de Teplitz (Bohême-Moravie), puis à Olmütz, où il est amputé de la moitié d’un poumon.
Il s’évade du camp de prisonniers russes pour rejoindre celui des Américains.
N° prisonnier: 1749799.
229th Military Police Prisoner of War Processing Platoon.
En juin 1944, il est interprête dans un camp de prisonniers à Fürstenfeldbrück en Bavière.
Il est réformé de l’Armée Française. « Mon père est décédé à 35 ans le 13.08.1959 suite à une embolie pulmonaire – j’avais 11 ans – et la veuve survivante ne touche aucune pension. »
Renseignements communiqués par Christiane Lazarus, fille de Pierre Niebel.
LOUX Marcel Constant
Manœuvre (* Neuviller-la-Roche, Bas-Rhin, 27.06.1910).
Il sert dans l’Armée Française le 25.08.1939 dans le 79ème Régiment d’Infanterie de Forteresse. Il est fait prisonnier à Hoffen et sera libéré le 13.07.1940. Il sera décoré de la Croix de Guerre avec Etoile de bronze pour sa bravoure lors de la « Drôle de Guerre ».
Il habite Boersch lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht du 27.06.1944 au 24.04.1945, affecté à Hamerstein, I.G. Ers.u.Ausb. Komp. 35 539. Le Grenadier Loux est libéré le 3.05.1945. Il est engagé en Pologne dans le 13. I.G. Gren.Regt. 111.
Blessé par un éclat d’obus le 22.10.1944 devant Varsovie (ce qui lui vaudra la médaille des Blessés, Verwundetenabzeichen) , il est évacué du front et soigné au Lazaret de Thorn, puis à Gamerdingen.
Le 22.10.1944, jour où Marcel Loux est blessé, son camarade Ernwein ou Ernwin Wagner, de Strasbourg (incorporé de force) meurt au combat à ses côtés.
Renseignements communiqués par Pierre Loux, fils de Marcel Loux.
GURY Julien
Instituteur (* Huttenheim, Bas-Rhin, 8.08.1920).
Il effectue son RAD du 22.05.1943 au 24.09.1943 à Eimeldingen (Bade). Il habite Huttenheim au moment de son incorporation de force. Il est versé dans la 1. Flakersatz Abt. 51 et sera engagé en Pologne ainsi qu’en Tchecoslovaquie. Avec un camarade prénommé Georges, il déserte son unité le 6.05.1945. Ils ne seront pas capturés.
Il a quelques contacts avec les résistants polonais et sera plus tard pris en charge par les résistants tchèques.
Il sera de retour le 25.05.1945.
« Après avoir quitté notre unité Georges et moi, nous avons été pris en charge par les partisans (résistants) tchèques à Deutsch Brod (ou Nemerky Brod ou Havlickuv Brod). Nous avons pu rejoindre Prague (Consulat français), puis dirigés sur Furth Im Wald (Bavière) où était un camp de rassemblement puis transférés à Nuremberg, enfin rapatriés par Hayange (Moselle) où nous avons été interrogés par le 5ème Bureau de l’Etat-Major de la XXIème Region (24.05.45.). Je suis rentré chez moi à Huttenheim le lendemain. »
Brandstetter Georges (Ingenheim), Kapp Alfred (Imbsheim) et Schaeffer Paul (Obernai) furent ses camarades. Tous les trois sont décédés.
CRIQUI Jean-Marie
Etudiant (* Strasbourg, Bas-Rhin, 12.02.1926).
Il habite Saverne lorsqu’il est incorporé de force en Allemagne le 28.06.1944. Il s’évade de l’Armée allemande le 4.03.1945. Il est prisonnier à Köslin, Borovitchi et Tambov.
Il est de retour en Alsace le 24.10.1945. Pendant son service dans l’Armée française, il sera lieutenant du service de Santé.
Georges Freyss, de Hoenheim (Bas-Rhin), fait partie de ses camarades.
Informations transmises par la famille.
LOEHR Jean
Ouvrier (* Schleithal, Bas-Rhin, 5.11.1914).
Courant 1939, il sert dans l’Armée Française à Remiremont.
Il habite Schleithal lorsqu’il est incorporé de force en 1943. Il est engagé à Regensburg (Allemagne) et disparaît en Pologne début 1945. Les dernières nouvelles de lui datent de novembre 1944.
Renseignements communiqués par Mme Jaubert-Moog, nièce de Jean Loehr.
* Liens vers Memorial GenWeb transmis par Gérard Schutz :