Joseph WIND : une auto­mu­ti­la­tion réus­sie

Commentaire (1) Les incorporés de force face à leur destin

wind_joseph.jpg Trou­vez ci-dessous le récit du parcours de Joseph Wind, né à Ging­sheim le 27.3.1925.

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Pierre Torque­biau, un Narbon­nais gracié par Das Reich à Tulle

Commentaire (0) Actualité

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Source : http://www.linde­pen­dant.fr/2015/03/10/pierre-torque­biau-un-narbon­nais-gracie-par-das-reich-a-tulle,2001627.php

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Inter­ven­tion de Patrick Hetzel, député (UMP) du Bas-Rhin

Commentaire (0) Revue de presse

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Voir aussi : http://www.e-alsace.net/index.php/small­news/detail?newsId=19545

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Fédé­ra­tion des enrô­lés de force

Commentaire (0) Contacts et liens

Lien commu­niqué par Eva Maria klos

Après des années de recherches assi­dues la « Fédé­ra­tion des Enrô­lés de force (FEDDEF) » a pu fina­li­ser le projet « Ons Jongen a Meeder­cher ».

Ce projet consiste à rendre publiques et acces­sibles toutes les recherches initiées depuis des années au sujet de l’en­rô­le­ment de force au Luxem­bourg.

Cette base de données construite au fil des années regroupe 19 500 noms de personnes, thèmes, orga­ni­sa­tions et villes rela­tives à l’en­rô­le­ment de force.

L’objec­tif étant de donner un maxi­mum d’in­for­ma­tions aux proches des victimes de façon simple et rapide. Chaque fiche contient des dates, des descrip­tions et une biblio­thèque docu­men­taire (photos, coupures de presse, vidéos…)

Tous les docu­ments présents sur le site sont libres de droits et télé­char­geables gratui­te­ment.

www.ons-jongen-a-meeder­cher.lu

* Régis Baty nous signale égale­ment site du centre de docu­men­ta­tion et de recherche sur l’en­rô­le­ment de force des Luxem­bour­geois : http://www.secon­de­guer­re­mon­diale.public.lu

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Das Reich : la polé­mique ne faiblit pas

Commentaire (0) Revue de presse

C’est un docu­men­taire qui fait polé­mique: « Das Reich » du réali­sa­teur Michaël Prazan. Après une diffu­sion sur France 3, une nouvelle version a été diffu­sée sur Arte. Mais rien n’y fait, une soixan­taine d’his­to­riens reprochent toujours au docu­men­taire de donner une version injuste des Malgré-Nous.

Les modi­fi­ca­tions récentes appor­tées par le réali­sa­teur Michaël Prazan dans son docu­men­taire Das Reich, n’ont pas suffi à calmer un certain nombre d’his­to­riens. Ils reprochent au docu­men­taire un manque de préci­sion du contexte histo­rique, fonda­men­tal, selon eux, et donner ainsi une version cari­ca­tu­rale des Malgré-Nous.
D’ailleurs, une lettre ouverte a été adres­sée au Ministre de la Défense, signée par 144 personnes. Elle n’a pour l’ins­tant reçu aucune réponse.

Pour les vidéos et les commen­taires : http://fran­ce3-regions.fran­cet­vinfo.fr/alsace/2015/05/07/das-reich-la-pole­mique-ne-faiblit-pas-720695.html

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WALTER René

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

walter_rene_portrait.jpg Je fais des recherches sur le parcours de mon grand-père René Walter, né le 26 mai 1925 à Illkirch-Graf­fens­ta­den où il rési­dait toujours au moment de son incor­po­ra­tion de force, le 25 mars 1944. En avril, il est versé au Flie­ger-Ers. Btl. VII. Il fini la guerre au sein du Batl. Major Guth (détail des muta­tions dans les docu­ments en PJ).
Fait prison­nier par les Améri­cains, ces derniers le remettent aux Français, dans le camp de Verden, en vue de son rapa­trie­ment.

Merci d’avance pour toute aide.

Nico­las Walter

 nico­las­wal­ter06@g­mail.com

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Alsace-Norman­die : sous le signe de l’in­cor­po­ra­tion de force

Commentaire (0) Revue de presse

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La diffu­sion d’“Une divi­sion SS en France” ravive les plaies de l’Al­sace-Lorraine

Commentaire (1) Revue de presse

Un docu­men­taire suscite de vives critiques de la part de descen­dants de “malgré-nous”, enrô­lés de force d’Al­sace-Moselle dans la divi­sion SS Das Reich. Son réali­sa­teur Michaël Prazan s’ex­plique.

Le 4 mars dernier, deux jours après la diffu­sion, sur France 3, d’Une divi­sion SS en France, Das Reich de Michaël Prazan, j’ai reçu d’une lectrice (Marie-Laure de Cazotte, histo­rienne de l’art et roman­cière) un message indi­gné. Non par ma critique – une fois n’est pas coutume –, mais par le trai­te­ment réservé dans le docu­men­taire aux « malgré-nous », ces Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés de force dans l’Ar­mée alle­mande et dont certains se retrou­vèrent dans la Das Reich, divi­sion blin­dée respon­sable, entre autres crimes, des massacres de Tulle et d’Ora­dour-sur-Glane. Comme je le fais géné­ra­le­ment en pareil cas, j’ai convenu avec elle de trans­mettre son mail à Michaël Prazan, qui a pris soin de lui répondre.

« J’ai pensé que ça s’ar­rê­te­rai là, me confie aujourd’­hui le docu­men­ta­riste, auteur en 2009 d’un film de réfé­rence sur les Einsatz­grup­pen. Mais, peu après, j’ai commencé à rece­voir dans ma messa­ge­rie person­nelle des messages émanant de personnes dont un membre de la famille avait été incor­poré de force. Des mails de reproches dans lesquels figu­raient notam­ment les argu­ments de ce message que vous m’avez trans­mis [édité le 5 mars sur un site dédié aux malgré-nous], mais égale­ment des mails d’in­sulte. » Quinze jours après la diffu­sion du film, une lettre ouverte était adres­sée au Minis­tère de la Défense, deman­dant à Jean-Yves Le Drian d’exer­cer son auto­rité « afin que ce docu­men­taire soit corrigé ».

Des critiques adres­sées à Michaël Prazan dans son évoca­tion, il en est deux qui retiennent plus parti­cu­liè­re­ment l’at­ten­tion. La première porte sur la ques­tion du nombre d’Al­sa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich. « Pas moins de 6000 », avance le commen­taire du docu­men­taire qu’on a pu voir sur France 3, et revoir sur Arte le 21 avril. Chiffre possi­ble­ment exces­sif, recon­naît aujourd’­hui le réali­sa­teur, mais auquel on ne saurait substi­tuer un chiffre fiable. « Les docu­ments qui permet­traient de l’éta­blir ont très vrai­sem­bla­ble­ment disparu, brûlés avec tant d’autres au moment de la bataille de Berlin, explique-t-il. De sorte qu’on ne peut faire que des extra­po­la­tions, des suppo­si­tions et des recou­pe­ments. La seule chose que l’on sache est qu’il y a eu 130 000 Alsa­ciens et Mosel­lans enga­gés de force. Beau­coup ont été versés dans la Wehr­macht sur le front de l’Est ; les autres dans la Waffen SS et (surtout en 1944, via la classe de 1926) dans la divi­sion Das Reich. »

Le « chiffre » de « pas moins de 6000 » Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich, avancé d’une manière par trop affir­ma­tive, ne sort pour­tant pas de nulle part, comme le souligne Chris­tian Ingrao, réfé­rent histo­rique du film. Il « découle » d’une décla­ra­tion du colo­nel Albert Stück­ler, Premier offi­cier d’état-major, en charge des affaires d’in­ten­dance, d’éco­no­mie et de ressources humaines de la Divi­sion, selon laquelle chacune des compa­gnies d’in­fan­te­ries de la divi­sion comp­tait au mini­mum 40 Alsa­ciens-Lorrains. Multi­pliez par 40 les 39 compa­gnies exis­tantes : on obtient un mini­mum de 1560 Alsa­ciens-Lorrains. « Si l’on accepte ensuite – ce qui, je vous l’ac­corde, ne va pas de soi, ni dans un sens ni dans l’autre, relève l’his­to­rien – que les Alsa­ciens-Lorrains ont été incor­po­rés de façon égale dans les diffé­rentes compo­santes de la Divi­sion, on peut partir du fait que la divi­sion compte pratique­ment 19200 hommes et que le tiers d’entre eux seraient dans cette hypo­thèse issus de ces terri­toires incor­po­rés au Reich, ce qui ferait dans cette hypo­thèse 6400 d’entre eux. C’est ce chiffre extra­polé qui est à l’ori­gine du comp­tage maxi­mum avancé par Michaël Prazan dans le film. » Et d’ajou­ter : « De l’ef­fec­tif mini­mum [1560] et de l’ef­fec­tif maxi­mum [plus de 6000], aucun ne peut être tenu pour sûr. Tous deux sont des extra­po­la­tions. Ainsi va la recherche histo­rique et il va bien falloir que les gens s’y fassent. »

Dans la version du docu­men­taire diffu­sée sur Arte, la prudence a conduit Michaël Prazan à trans­for­mer le « pas moins de 6000 » en un « 1000 à 2000 » pas forcé­ment plus juste, mais tout du moins plus vrai­sem­blable. Seule modi­fi­ca­tion appor­tée au film, qui ne devrait pas plus satis­faire ses détrac­teurs, pour qui il « ranime des douleurs anciennes et choque consi­dé­ra­ble­ment les mémoires ».

La seconde critique prédo­mi­nante de ces détrac­teurs tient à la place que le docu­men­taire accorde à l’Al­sa­cien incor­poré de force Elimar Schnei­der, seul à avoir chro­niqué au jour le jour son passage dans la Das Reich. Raison pour laquelle Michaël Prazan a choisi de se concen­trer sur sa personne et son parcours, plutôt que sur ceux d’un Hongrois ou d’un Alle­mand. « J’ai utilisé ses écrits mais, à aucun moment, je ne le juge. Marie-Laure de Cazotte peut bien invoquer « l’in­croyable courage dont il a fait preuve lors de l’af­faire de Tulle en sauvant deux hommes de la pendai­son » – ce que je mentionne dans le film, en produi­sant un certi­fi­cat -, je ne peux pas voir en lui un héros après avoir vu (et monté) l’in­ter­view qu’il a donnée en 1982 à France Télé­vi­sions, et dans laquelle il fait l’apo­lo­gie de la Waffen SS. »

Quant à l’im­pres­sion de satis­fac­tion, voire de conten­te­ment déga­gée par la repré­sen­ta­tion du recru­te­ment des malgré-nous que d’au­cuns reprochent au docu­men­taire, elle tient au carac­tère propa­gan­diste des seules images tour­nées sur le sujet et que le montage utilise. « Je ne nie pas le drame des malgré-nous, insiste Michaël Prazan. Mais quelque chose m’a choqué dans les mails que j’ai reçus et dans les réac­tions indi­gnés après la première diffu­sion du film : aucun ne fait mention des victimes de la Das Reich à Oradour-sur-Glane. Quitte à entre­te­nir une mémoire victi­maire, on peut avoir une pensée pour ces femmes et ces enfants brûlés vif dans une église le 10 juin 1944. »

Pour les commen­taires accom­pa­gnant l’ar­ticle : [http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php

 >http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php]

Notre réponse

Permet­tez-nous de répondre au nom des cent-quarante signa­taires de la lettre ouverte citée. Nous préci­sons que cette liste rassemble des repré­sen­tants d’as­so­cia­tions de Mémoire, des dizaines d’his­to­riens, auteurs, dépu­tés et respon­sables locaux (voir le site malgre-nous.eu).

Michael Prazan et Chris­tian Ingrao ne font, dans leurs commen­taires, aucune allu­sion aux deux reproches struc­tu­rant l’in­di­gna­tion des Alsa­ciens, à savoir l’af­fir­ma­tion répé­tée (dans la première version du docu­men­taire) : « les Alsa­ciens consti­tuaient le gros des troupes » et l’uti­li­sa­tion d’un incor­poré de force alsa­cien comme prin­ci­pal témoin des exac­tions de la Waffen-SS en France. Dans les deux cas, ce sont des contre­sens histo­riques factuels contre lesquels aucun argu­ment ne tient, ce qui explique proba­ble­ment qu’il n’en soit pas fait mention.
Quant à soupçon­ner les détrac­teurs de ce docu­men­taire de manquer de sensi­bi­lité parce qu’ils n’évoquent pas les victimes d’Ora­dour, c’est gratui­te­ment inju­rieux. Tel n’était pas le sujet du débat et nous ne nous souve­nons d’ailleurs pas que le docu­men­taire « Das Reich » ait été compas­sion­nel. Aucun Alsa­cien ne peut être insen­sible à l’im­mense catas­trophe humaine et morale d’Ora­dour, et ce d’au­tant moins que – Michael Prazan et Chris­tian Ingrao l’au­raient-ils oublié ? – se trou­vaient parmi les victimes des réfu­giés alsa­ciens et mosel­lans.

Les Alsa­ciens entre­tien­draient une « mémoire victi­maire » ? Que recouvre cette expres­sion si étrange dont l’uti­li­sa­tion se répand depuis quelque temps? Est-elle déni­grante ? Serait-ce une patho­lo­gie ? Il nous semble que les Alsa­ciens et les Mosel­lans entre­tiennent simple­ment leur Mémoire d’in­di­vi­dus ayant, en une géné­ra­tion, été soumis à quatre chan­ge­ments de régimes et de natio­na­li­tés dans des condi­tions diffi­ciles, pour ne pas dire souvent atroces. Des mémoires d’hommes et de femmes qui ont, à un moment parti­cu­lier de leur histoire, été enga­gés, contre leur volonté pour la majo­rité d’entre eux, à défendre une idéo­lo­gie à laquelle ils n’adhé­raient pas, se retrou­vant sous le joug d’une des dicta­tures les plus meur­trières du XXe siècle.

Non, la recherche histo­rique des XXe et XXIe siècle ne se fonde pas sur des « extra­po­la­tions », non, il ne va pas falloir « que les gens s’y fassent ». Selon quel dictat ? Est-ce d’ailleurs un argu­ment accep­table de la part d’un cher­cheur du CNRS ? L’hu­main est certai­ne­ment trop humain, c’est la raison pour laquelle l’His­toire doit se baser sur un ensemble de faits prou­vés, fiables. Lorsqu’elle se fait complexe et que le doute est là, le devoir scien­ti­fique exige que les éléments soient véri­fiés et que, pour le moins, l’on s’écarte des affir­ma­tions dange­reuses. L’his­toire de l’Al­sace-Moselle, de l’An­nexion et de l’in­cor­po­ra­tion de force, n’est pas seule­ment un fait régio­nal. Elle touche aux racines les plus profondes de notre deve­nir actuel en illus­trant, de façon tout à la fois passion­nante et doulou­reuse, la manière dont notre roman natio­nal a été bâti.

Nous sommes en 2015, regar­dons les faits pour ce qu’ils ont été.

Marie-Laure de Cazotte, écri­vain, et Nico­las Mengus, histo­rien

Voir égale­ment : https://www.face­book.com/pages/Malgré-Nous-et-Incor­po­rés-de-Force/222379017895550

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SCHETTLER Charles

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

Mon grand-père, Charles SCHETTLER (pour la Wehr­macht Karl August Schet­tler), né le 09/05/15 à Stras­bourg, est enrôlé de force en août 1941, arra­ché à sa femme et ses trois enfants (dont ma mère) qui seront gardés en otages en rési­dence forcée pour préve­nir sa déser­tion. Enrôlé en tant que sergent, car il venait de passer 3 ans sous les drapeaux dans l’ar­mée française, il sera dési­gné comme LWH (Luft­waf­fen­hel­fer) dans les trains à desti­na­tion du front russe et affecté à l’ar­tille­rie anti­aé­rienne roulante. Il sera capturé en août 42 par les Russes et fera partie des prison­niers de Tambov après avoir été patrouilleur dési­gné sur la ligne de front. D’après son témoi­gnage, il a survécu lors d’une évasion collec­tive de plus de 300 prison­niers dont deux seule­ment, dont lui, réus­si­ront à survivre pour aller, au bout de plusieurs semaines de cavale, en Suède où il patien­tera pour faire croire à la Wehr­macht qu’il était bel et bien disparu afin que sa famille soit épar­gnée. Ma grand-mère et ses enfants seront, fin 44, amenés en rési­dence près du camp alsa­cien du Stru­thof comme d’autres familles de Malgré-Nous, ce que ma mère m’a confirmé.
Mon grand-père revien­dra au cours de l’an­née 1945, retrou­vera sa famille, mais aura dans l’im­mé­diate après-guerre de grandes diffi­cul­tés, tant admi­nis­tra­tives que morales, à faire valoir sa natio­na­lité française et son parcours comme incor­poré de force patriote. En effet, étant né en 1915 sous régime alle­mand, il aura beau faire valoir que de 1936 à 1939 l’état français lui a fait faire son service mili­taire, il ne pourra avoir gain de cause que des années plus tard, d’au­tant plus que son père, mon arrière grand-père, était effec­ti­ve­ment d’ori­gine alle­mande, et son beau-père, mon autre arrière-grand-père, d’ori­gine hongroise.
Mon grand-père m’a raconté qu’en dehors des condi­tions de guerre et de déten­tion, le plus dur pour lui et ses cama­rades a toujours été d’avoir été consi­dé­rés comme reje­tés, sales Français dans la Wehr­macht, sales alle­mands pour les Russes, et Alsa­ciens douteux après la Libé­ra­tion.
Il avait pour­tant, à l’âge de 18 ans, sauvé de la noyade une famille de 3 personnes dans le Rhin et eu l’in­signe honneur d’être décoré de la médaille de la fonda­tion Carne­gie pour courage et héroisme excep­tion­nel, acte héroique dont les jour­naux de l’époque ont la trace, et j’ai encore la médaille de mon grand père, celle à laquelle il tenait bien plus que tous ses actes de guerre, pour le citer.

Charles SCHETTLER est décédé en mars 2008 à Stras­bourg-Neudorf, à l’âge de 93 ans, après avoir passé l’après-guerre au quar­tier du Wacken avec sa famille, puis au quar­tier de la Montagne Verte jusqu’en 2005.

Domi­nique Recht

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Le témoi­gnage de mon Malgré-Nous de père

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

Mon état-civil et mon registre de baptême attestent bien que je suis né le 4 novembre 1921, à Wasse­lonne, canton de Molsheim (pour les Alle­mands, ce sera « Wassel­heim, Kreis Molsheim »).

Mes parents, Emile FRITSCH et Marie COLIN, appar­te­naient à une famille d’ou­vriers. J’ai décro­ché mon certi­fi­cat d’études primaires en 1935, à l’âge de 12 ans, avec la mention « Bien ». Le 1° octobre 1935, je suis entré en appren­tis­sage pour une durée de 3 ans chez un Maître peintre en bâti­ment à Wasse­lonne, et j’ai réussi mon examen de « compa­gnon » le 15 juillet 1938 avec la mention « Bonne connais­sance et apti­tudes dans son métier ». Je suis resté compa­gnon-peintre jusqu’au début de la guerre, puis, privé de cet emploi, j’ai dû travailler au cours de l’hi­ver 1939–1940 dans la fila­ture du village, une usine où mon père était chargé de la récep­tion et de l’en­voi des balles de coton trans­for­mées, et où ma mère était « concierge ». Il est à rele­ver que mon père avait déjà servi dans les armées du Kaiser, en Serbie, puis en Russie. Il disait des Alle­mands : « Ne donne jamais un couteau à un Alle­mand ou il en profi­tera pour te poignar­der dans le dos. » Ceci ne l’em­pê­cha pas d’ob­te­nir la croix de fer 2° classe après avoir cher­ché un offi­cier blessé sur le champ de bataille. Il se borna à s’ex­pliquer « J’en avais marre de l’en­tendre brailler ! »Puis, après s’être pochardé, il jeta la médaille dans une rigole, et écopa de plusieurs semaines de caba­non pour cela. Un autre membre de ma famille a d’ailleurs servi dans la Garde Impé­riale en raison de sa grande taille…

La suite sur : http://www.atra­menta.net/lire/le-temoi­gnage-de-mon-malgre-nous-de-pere/51703/1#oeuvre_page

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