STROH Frédé­ric, Les Malgré-Nous de Torgau

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jpg_Stroh.jpgLa forte­resse de Torgau, près de Leip­zig, est notam­ment devenu le siège du Reichs­krieg­sge­richt à partir d’août 1943. Y sont défé­rés les défai­tistes, les insou­mis, les réfrac­taires et les déser­teurs de l’Ar­mée alle­mande. Parmi eux figurent, bien entendu, des incor­po­rés de force – ex « dépor­tés mili­taires » (voir p. 270) – alsa­ciens et mosel­lans. Face à leurs juges, ces derniers sont trai­tés comme les autres déte­nus : n’étaient-ils pas consi­dé­rés (illé­ga­le­ment) par les nazis comme des Alle­mands ? Il s’agit, pour la justice natio­nale-socia­liste, de faire des exemples pour dissua­der d’autres soldats de se rebel­ler : les peines vont de la muta­tion dans un bataillon disci­pli­naire, la dépor­ta­tion en camp de concen­tra­tion, jusqu’à la peine de mort (le pelo­ton, la guillo­tine et, le plus désho­no­rant pour un mili­taire, la corde).
C’est donc un aspect peu connu de l’his­toire commune de la France et de l’Al­le­magne que Frédé­ric Stroh nous dévoile avec brio. Il dresse notam­ment le portrait de « Malgré-Nous », en reve­nant sur leurs condi­tions de déten­tion et en montrant qu’il n’était pas évident de s’op­po­ser à son incor­po­ra­tion, de refu­ser de servir dans l’ar­mée de l’en­nemi : « ceux qui se sont pliés aux lois alors en vigueur ne sont abso­lu­ment pas à déni­grer, car si tout homme aspire à la liberté, à l’hé­roïsme nul n’est tenu ».

Nico­las Mengus

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HUGEL André (et allii), Wir waren Feinde

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jpg_Hugel_Feinde.jpg« Nous étions enne­mis ». Tel est le titre de ce livre qui retrace l’his­toire d’une contre-offen­sive alle­mande mal connue. Il y a deux raisons majeures à cela. La première est que cette attaque, lancée au mois de décembre 1944 autour de Rique­wihr (Haut-Rhin), est englo­bée dans les terribles combats de la « Poche de Colmar ». La seconde est qu’il y a peu de sources la concer­nant. Il est vrai qu’elle était peu impor­tante au regard de la situa­tion désas­treuse de l’Al­le­magne sur tous les fronts à cette époque. Peu impor­tante ? Sauf pour ceux qui étaient au cœur de cette bataille. Et cet ouvrage le montre bien, notam­ment grâce aux regards croi­sés d’un jeune Alsa­cien, André Hugel (né en 1929), et de deux soldats alle­mands, Wolf­gang Krebs et Eberhard Neher (tous deux nés en1926). C’est le 12 décembre 1944 qu’est lancée l’Opé­ra­tion « Habicht » depuis Kaysers­berg, Kientz­heim et Sigol­sheim. Par la montagne, les Alle­mands prennent à revers les troupes alliées. Tandis qu’une partie attaque Rique­wihr (libé­rée quelques jours plutôt par les Améri­cains), une autre atteint, plus au Nord, la route reliant Sainte-Marie et Ribeau­villé. Pendant ce temps, la progres­sion alle­mande est stop­pée sur les hauteurs au Nord de Sigol­sheim. Les combats vont faire rage dans toute cette région. Les pertes seront élevées. Le Mont de Sigol­sheim (où se trouve l’ac­tuelle nécro­pole) sera surnommé Blut­berg, la « montagne ensan­glan­tée » ; un incor­poré de force alsa­cien, Raymond Peter­sch­mitt (né en 1927) témoigne égale­ment de ce qu’il a vécu dans cet enfer.
Les trois enne­mis de jadis se sont réunis pour nous rela­ter ces terribles moments de la Libé­ra­tion de l’Al­sace. Malheu­reu­se­ment, il n’est pas prévu de traduc­tion française de cet ouvrage plus que recom­man­dable.

Nico­las Mengus

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STRIEBEL Raymond

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

(* Stras­bourg 19.3.1926). Il est incor­poré de force le 11.7.1944 et est engagé à l’Est. Il s’évade le 14.11.1944 et vit dans la clan­des­ti­nité jusqu’au 23.11.1944. Il sert ensuite dans les FFI à Reichs­tett. Il fait son service dans l’Ar­mée française du 28.8 au 17.9.1950.

Ses cama­rades incor­po­rés de force étaient L. Stadel­wie­ser et Georges Hugel.

D’après les rensei­gne­ments commu­niqués par son épouse.

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GRAF Jean Georges

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

jpg_Graf_Georges.jpg boure­lier/sellier (* Stras­bourg, Bas-Rhin, 4.9.1916). Briga­dier dans l’Ar­mée française (29.11.1935–28.11.1938). Il rési­dait à Rohr­willer au moment de son incor­po­ra­tion de force, le 19.4.1943, au Stammbtl/Schw. Artl. Ers. Abt. 231. Il est engagé dans les Pays Baltes et en Russie. Il est blessé à Kolberg le 15.3.1944. Après son évasion, le 4.12, il est prison­nier des Améri­cains et connaît la capti­vité à Marseille.

Ses cama­rades incor­po­rés de force étaient Antoine Acker, de Batzen­dorf, et Guillaume Gles­ser, d’Obe­rhof­fen/Moder.

Rensei­gne­ments de son fils Romain Graf, d’après des docu­ments écrits.

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Chan­sons d’éva­cués 1939/1940

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

jpg_Flajolet_Charles.jpgLors de mes recherches généa­lo­giques, j’ai retrouvé dans ma famille, manus­crits sur une feuille de cahier, des vers qui expriment le moral d’un évacué de 39/40 (Flücht­ling­slos), ainsi que les couplets d’une chan­son nostal­gique à notre province aban­don­née à son sort (Flücht­ling­slied).
Il m’in­té­resse de connaître si quelqu’un se souvient de la mélo­die de la complainte ou si ce n’était qu’une compo­si­tion anonyme. Le rédac­teur de la page d’éco­lier était Charles Flajo­let (* Natz­willer, Bas-Rhin, 18.12.1880 + Rosheim, Bas-Rhin, 1.6.1967).

Eugène Maechler

 Cour­riel : eugene.maechler@est­vi­deo.fr

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KREUTZER Joseph

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(* 1925 + Hoen­heim, Bas-Rhin, 31.12.2007). Incor­poré de force, il a été prison­nier dans le camp d’Ala­païeusk, en Russie.

Faire-part de décès, DNA du 4.1.2008.

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TERRISSE Henri

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Élec­tri­cien (* Stras­bourg, Bas-Rhin, 14.1.1922). Il effec­tue le RAD à Chalms (?) en janvier ou février 1943. En juillet ou août 1943, il est versé au 2. Marsch Btl. zbv 206 à Mielec über Krakau. Engagé en Pologne et en Russie, il se trouve à Lenin­grad en août 1943. Il est hospi­ta­lisé au Reserve-Laza­rett de Blan­ken­berg (Thürin­ger­wald) de janvier à (au moins) août 1944. Le Gefrei­ter Henri Terrisse meurt le 3.3.1945 à Lauter­bach Kr. Heili­gen­beil (Ostpreus­sen) ; il y est inhumé.

Rensei­gne­ments de son neveu Gérard Jost d’après des lettres à la famille.

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MAURY Alphonse

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(* Gras­sen­dorf, Bas-Rhin, 19.6.1917). Incor­poré de force, il est tué le 15.12.1943.

D’après les rensei­gne­ments de Gérard Jost, époux d’une nièce.

Claude Herold nous a aima­ble­ment trans­mis la fiche du Volks­bund :

 Nach­name: Maury

 Vorname: Alfons

 Dienst­grad: Gefrei­ter

 Geburts­da­tum: 19.06.1917

 Geburt­sort: Gras­sen­dorf

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 15.12.1943

 Todes-/Vermiss­te­nort: Südl.Newel

Alfons Maury wurde noch nicht auf einen vom Volks­bund errich­te­ten Solda­ten­fried­hof überführt oder konnte im Rahmen unse­rer Umbet­tungs­ar­bei­ten nicht gebor­gen werden. Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen befin­det sich sein Grab derzeit noch an folgen­dem Ort: Newel – Rußland

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SCHNEIDER Albert

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jpg_SchneiderAlbert.jpg mineur (* Meyen­heim, Haut-Rhin, 5.6.1926). Incor­poré de force dans la Waffen-SS le 11.2.1944. Il est versé dans la 2e Divi­sion Blin­dée SS « Das Reich » (15.2.1944) et fait partie du régi­ment « Der Führer » (1.3.1944). Le 26.7.1944, il est blessé à Saint-Lô (Manche), puis hospi­ta­lisé au Feld­la­za­rett (hôpi­tal de campagne), puis à Bad Kreuz­nach. Le 26.12.1944, il est blessé à Haybes (Ardennes) et hospi­ta­lisé à Bad Brucke­nau. Le Panzer­gre­na­dier et Sturm­mann (capo­ral) Albert Schnei­der retrouve ses foyers le 19.10.1945.

D’après son Sold­buch et sa fiche Wast conser­vés par sa fille Marie Rose Reun­goat.

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SCHELCHER Henri

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Apprenti (* Stras­bourg, Bas-Rhin). Il rési­dait avec ses parents à Schil­ti­gheim; en août 1944, la maison fami­liale a été détruite lors d’un bombar­de­ment allié. Il effec­tue le RAD à Wolke­rin (Basse Bavière) de février à mai 1943, puis il est versé d’of­fice dans la Wehr­macht. Il est engagé en Letto­nie, Esto­nie, Russie et aux Pays-Bas. Il est blessé le 19 mars par balle à la cuisse gauche en Esto­nie. Il est à nouveau blessé le 14.9.1944 à Herto­gen­bosch (Pays-bas). Il connait la capti­vité dans le Schles­wig-Holstein et rentre en Alsace en août 1945.

D’après les rensei­gne­ments four­nis par Henri Schel­cher.

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