LUCK Charles

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Je fais des recherches sur le parcours de « Malgré-Nous » de mon père Charles Luck (* Eber­bach près Seltz, Bas-Rhin, 30.11.1921 + Wissem­bourg, Bas-Rhin, 14.12.2000). Il a été incor­poré de force dans la Krieg­sma­rine le 15.04.1944 (voir fiche Wast ci-contre). Luck_Wast.jpg

Il a été hospi­ta­lisé au Marine-Laza­rett (24/7/44–25/8/44) de Reval (Tallin, en Esto­nie).

Voici ce que mon père nous racon­tait:

Il nous parlait de Tallin, de Riga, d’un séjour dans un camp en Russie où il « chipait » des pommes de terres dans un champ sous l’oeil compré­hen­sif des paysannes; il cuisait de la soupe de flocons d’avoine à des co-prison­niers malades.

Il nous répé­tait souvent des mots et des phrases en langue russe.

Il parlait souvent d’un bateau sur lequel il se trou­vait et sur lequel est tombé un obus faisant 368 morts et fait voler des corps autour de lui ; selon lui, il a été épar­gné par le Rosen­krantz de son père qu’il gardait dans sa poche et que personne ne lui a jamais pris.
Leur prin­ci­pale nour­ri­ture était du pois­son pêché dans la mer. Depuis cette époque, il n’a plus pu manger de pois­son lors des fêtes de famille !

Avec lui aurait été un autre Alsa­cien origi­naire de Matzen­heim ou de Meis­tratz­heim.

Sa fiche de démo­bi­li­sa­tion (voir pièce jointe) indique qu’il a été fait prison­nier le 8.5.1945, qu’il a été libéré le 16.11.45 et rapa­trié.

J’ai­me­rais savoir où il se trou­vait après le 25.08.1944, date à laquelle il a été jugé apte à rejoindre son unité après avoir été hospi­ta­lisé.
Il a mani­fes­te­ment été capturé par les Sovié­tiques, mais à quel endroit ? Où se trou­vait le camp de prison­niers ?

Merci à ceux qui pour­ront m’ai­der dans mes recherches.

Monique Weis­sen­bur­ger
1a, rue Prin­ci­pale
67470 Schaff­house

03 88 86 55 64
Cour­riel : char­les­mo­nique.weis­sen­bur­ger@sfr.fr

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ZIMMERMANN Gustave et Aloyse

Commentaires (3) Les incorporés de force face à leur destin

Zimmermann_Gustave.jpgGustave Zimmer­mann est né à Dabo (Moselle) le 2 septembre 1923. Il était buche­ron avant d’être enrôlé dans la Wehr­macht le 17.05.1943 et envoyé sur le front russe. Il a déserté lors d’une permis­sion.

Après la guerre, mon père s’est engagé dans la 1ère Compa­gnie de CRS (la 101) à Stras­bourg (aujourd’­hui appelé la CRS 37). Il a parti­cipé, avec sa Compa­gnie, du main­tien de l’ordre lors des événe­ments pendant la Guerre d’Al­gé­rie, puis a demandé sa muta­tion dans la Police urbaine à Stras­bourg jusqu’à son décès en janvier 1976.

Zimmermann_Aloyse.jpgLe témoi­gnage ci-joint est celui de son compa­gnon d’armes Aloyse Zimmer­mann, de Dabo-Schaef­fe­rhoff, décédé en 1992.

* Sur le groupe FFI « Char­le­magne » que rejoi­gnit Gustave Zimmer­mann, voir la biogra­phie du comman­dant Joseph Klock (* Brou­der­dorff, Moselle, 4.2.1908 + Stras­bourg 18.4.1967) : http://www.assem­blee-natio­nale.fr/histoire/biogra­phies/IVRe­pu­blique/klock-joseph-04021908.asp

Voir aussi le portrait de Joseph Lingen­held, par son fils Georges Lingen­held, publié sur notre site.

  • Zimmermann_G_Wast
  • Kameraden_chant

Texte de Martine Cuya­laa, fille de Gustave Zimmer­mann

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SIMON Joseph

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

Simon_1939.jpgMon père Joseph Simon, né le 12 août 1915 à Saverne (Bas-Rhin). Il effec­tue son service mili­taire dans l’In­fan­te­rie à Reims (1935–1936), puis combat sur la Ligne Magi­not (1939–1940).

Il a été incor­poré le 20 mai 1943 dans l’Ar­mée alle­mande.

Les seuls docu­ments en ma posses­sion étant une lettre d’un lieu­te­nant alle­mand annonçant le décès de mon père au cours d’un combat contre des parti­sans ukrai­niens, le 14 août 1943, à Kopy­tow et qu’il a été enterré à Zwia­hel (Ukraine), et une photo de groupe de mili­taires (avec mon père et son copain Charles Gant­zer). Cette photo date de mai/juin 1943. Mon père se trouve au premier rang à droite. Mr. Gant­zer est debout, le 3e depuis la gauche.

En 1994, Mr Charles Gant­zer, par la voie de deux jour­naux régio­naux (« L’Ami hebdo » et les « Dernières Nouvelles d’Al­sace », publie son histoire vécue d’in­cor­poré de force et, entre-autres, la fin réelle de mon père. Ils étaient ensemble à Hanovre, puis à Koretz (Ukraine). C’est dans cette petite ville que mon père a été abattu par un gradé alle­mand, car il proje­tait de rejoindre les Ukrai­niens qui appe­laient les Français (Alsa­ciens et Mosel­lans) à déser­ter. Son corps avait été laissé sur place et, par la suite, les soeurs d’un couvent proche l’on enterré.

jpg_couvent_Koretz.jpg

Le couvent de Koretz – DR

Par mes recherches person­nelles en 2008 vers diffé­rentes adresses du site de « L’Ami hebdo » et le témoi­gnage de M. Gant­zer, je connais enfin le lieu où se trouve la tombe de mon père.

Tout concorde avec le récit de M. Gant­zer, sauf que la version « tué par un offi­cier alle­mand » est diffé­rente ; mon père a été fusillé par les Alle­mands pour n’avoir pas exécuté des Ukrai­niens.

J’ai été admi­ra­ble­ment secondé dans mes recherches par les services de l’am­bas­sade de France en Ukraine qui, à travers l’at­ta­ché à la Défense, ont réalisé un travail exem­plaire.

En conclu­sion, le 8 mai 2009, les auto­ri­tés ukrai­niennes ont refait à neuf l’amé­na­ge­ment de la tombe de mon père et l’at­ta­ché à la Défense a déposé une gerbe en compa­gnie d’un respon­sable de l’ar­ron­dis­se­ment de Koretz (sous-préfet).

A la demande du sous-préfet de Koretz, l’Am­bas­sade de France en Ukraine m’a demandé de lui trans­mettre un texte destiné à la plaque prévue sur la croix plan­tée. J’ai rédigé ces quelques mots : « Joseph Simon incor­poré de force dans l’ar­mée alle­mande, né le 12 août 1915 à Saverne, région française annexée en 1940, fusillé le 14 août 1943 par les Alle­mands » qui ont été gravés sur la plaque et placée sur la tombe (voir aussi Dernières nouvelles d’Al­sace, édition de Saverne, du 8 mai 2011).

jpg_8_Mai_2009_Tombe_J-SIMON.jpg

Ci-dessus : La tombe de Joseph Simon, 8 mai 2009 à Koretz.

Bernard SIMON

M. Claude Herold nous a commu­niqué la fiche du Volks­bund (merci!) :

 Nach­name: Simon

Vorname: Josef

Dienst­grad: Grena­dier

Geburts­da­tum: 12.08.1915

Geburt­sort: Zabern

Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 14.08.1943

Todes-/Vermiss­te­nort: Kopy­tow 6 km nordw. Korez

Josef Simon wurde noch nicht auf einen vom Volks­bund errich­te­ten Solda­ten­fried­hof überführt oder konnte im Rahmen unse­rer Umbet­tungs­ar­bei­ten nicht gebor­gen werden. Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen befin­det sich sein Grab derzeit noch an folgen­dem Ort:
Nowo­grad – Ukraine

* Bernard Simon a obtenu de son côté les fiches suivantes :

* Du Volks­bund :

 Name: Josef Simon

Dienst­grad: Grena­dier

gebo­ren: 12.08.1915, Zabern

Trup­pen­teil : 4./Res.Gren.Btl.91

Erken­nung­smarke : –10-Stb.Kp.G.E.B.588

Todes­tag: 14.08.1943

Tode­sort: Kopy­tow 6 km nordw. Korez

Grablage: Nowo­grad-Wolyns­kij (früher : Zwia­hel), Zivil­fried­hof.

Il est égale­ment précisé que les tombes à Nowo­grad-Wolyns­kij ne sont plus loca­li­sables et que les corps ont été rapa­triés sur le cime­tière de Kiev (à 20 km au sud de la ville).

* De la WAST :

SIMON Josef, gebo­ren am 12. August 1915 in Zabern

 Dien­stein­tritt : nicht verzeich­net

Erken­nung­smarke : –1024-Stamm-Kp.G.E.B.588

Dienst­grad : Grena­dier

Heima­tan­schrift : Zabern, Stadel­gasse 25

Trup­pen­teile:

Lt. Meldung v/ 03.06.1943 Stamm-Kopma­nie/Grena­dier-Ersatz-Bataillon 588 Hanno­ver

04.07.1943 u. lt. Meldung v. 14.08.1943 4.Kompa­nie/Reserve-Grena­dier-Bataillon 91

Todes­mel­dung : 14.08.1943 in Kopy­tow (Kopi­tuv)/Ukraine gefal­len ; Infan­te­rie­ges­choss rechte Brust­seite (Zerreis­sung der Schla­ga­der) – Graban­lage : Zivil­fried­hof in Zwia­hel (Nowoh­rad-Wolins­kij)/Ukraine (ohne weiter Anga­ben)

 

* PS : Les données de la WAST et du Volks­bund en ce qui concerne le lieu où repose mon père n’ont pas été mises à jour depuis et mentionnent toujours les coor­don­nées erro­nées datant de 1943. Merci à M. Mengus, de « L’Ami hebdo », à M. Herold, à l’am­bas­sade de France à Kiev, à la WAST et au Volks­bund, et à la famille de Charles Gant­zer.

Bernard Simon

Simon_Joseph_plaque.jpg

Plaque sur la tombe de Joseph Simon.

 

 

Article de La Revue de l’Union fédé­rale n°175, 2015.

 

* Voir égale­ment l’ar­ticle paru dans L’Ami hebdo du 12.8.2012 p.26.

et, lien trans­mis pas Jean-Marc Valen­tini, http://www.amba­france-ua.org/Devoir-de-memoire-dans-l-Ouest-de

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Camp de Bron­nitsy (Bron­nicy)

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Je recherche pour mon père des rensei­gne­ments sur un camp de prison­niers/tran­sit français en Russie où il a été interné, Bron­nitsy (Bron­nicy), a 60km au Sud-Est de Moscou, puis rapa­trié par la Pologne. Son séjour dans cette caserne s’est déroulé en tant que prison­nier du 30 avril au 2 juillet 1945, avec 1500 autres soldats français, avant qu’ils soient tous rapa­triés en France. Pendant ces quelques mois, les prison­niers avaient eu la visite de M. les Géné­raux Catrous, Keller et Petit.

Avec tous mes remer­cie­ments.

Jean-Marc Hoffer
Cour­riel : jean-marc.hoffer@o­range.fr

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GROSS Georges

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Gross_Georges.jpgNotre père, Georges Gross, agri­cul­teur, est né le 25.12.1920 à Brumath où il rési­dait.

Il effec­tue le RAD du 9.10.1942 au 29.12.1942 en Autriche. Du 30.12 au 20.5.1943, il se trouve à Brumath : il a obtenu un report d’in­cor­po­ra­tion suite à une inter­ven­tion chirur­gi­cale.

Il est incor­poré de force dans la Wehr­macht le 21 mai 1943. Il est affecté à l’Infan­te­rie-Geschütz-Ers. Komp. 58 Schles­wig (Schles­wig Holstein), puis il a été muté le 1er juin à l’Infan­te­rie Geschütz-Ausbil­dung­skom­pa­nie à Rode­kro (Dane­mark) – secteur postal 230 46 D.
Le 28 septembre 1943, il est muté au Marsch-Bat. 739D et affecté à la 7. Komp. Gren. Reg. (Mot 8) à Lubeck.
Le 1er décembre 1943, c’est le départ pour Rome, Bras­ciano, puis Ladis­poli. Il est affecté au 3. Panzer­gre­na­dier­re­gi­ment I Mot. 8, 3. Bat., 7. Komp.. Il parti­cipe à la campagne d’Ita­lie (Monte Cassino, Monte Cavallo, Anzio, Nettuno, Apri­lia, envi­rons de Florence sur l’Arno), puis, à la fin du mois d’août 1944, il se retrouve en Lorraine, dans le secteur de Metz. Il est blessé par une balle explo­sive à la jambe gauche le 10 septembre 1944 à Vitton­ville, près de Pagny-sur-Moselle (54).

Hospi­ta­lisé au Feld­la­za­rett de Gross­blie­ders­troff (57), puis, le 15.9, au Reserve-Laza­rett de Geisen­heim, près de Rüde­sheim (Hesse). Du 26 au 29.11, il est trans­féré au Reserve-Laza­rett de Bad Schwal­bach (Hesse), puis à celui de Bern­burg/Saale le 28.12.1944.

Le 12.4.1945, il est libéré par les troupes améri­caines à Bern­burg. Le 19.5, il sort de l’hô­pi­tal et placé dans un camp améri­cain de prison­niers de guerre. Le 18.7, il est déclaré inapte au service mili­taire à sa sortie d’hô­pi­tal, il est trans­féré dans un nouveau camp de prison­niers de guerre. Le 31.7.1945 est la date offi­cielle de sa démo­bi­li­sa­tion de la Wehr­macht. Il est rapa­trié par le Centre de rapa­trie­ment du Wacken à Stras­bourg le 31.8.1945.

* Rensei­gne­ments sur des cama­rades incor­po­rés de force et lieux de rencontre :

 AMBS René, de Hagua­nau, en Alle­magne (avril/mai 1945).

 BAUER, de Biet­len­heim, en Italie.

 BERNARD Hubert.

 HEYER, de Melsheim, en Italie.

 LANG, de Brumath, en Italie.

 MALLO Albert, en Italie.

 PAULUS, d’It­ten­heim, en Italie.

 ROSER, en Italie.

 SCHLEIFFER Georges, de Brumath.

 WEBER René, d’Ars-sur-Moselle, en Alle­magne, à Bad Schwal­bach ou à Bern­burg/Saale (vers mai 1945)

* Nous sommes à la recherche de tout témoi­gnage de personnes ou d’en­fants dont les pères auraient effec­tué leur incor­po­ra­tion de force dans ces secteurs ou auraient été amenés à le rencon­trer.
Merci !

Elisa­beth Klein et Chris­tian Gross, ses enfants

Cour­riel : ccjgross@­wa­na­doo.fr ou elisa­beth-marie.klein@o­range.fr

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HORR Charles et Marcel

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CH._HORR.jpgJe cherche à recons­ti­tuer le parcours de mon père, Charles Horr (photo de gauche), né le 7 avril 1913 à Stras­bourg (Bas-Rhin). Il est parti au front russe le 21 avril 1944, comme grena­dier dans la Wehr­macht : Stamm-Kp./Gren.Ers.Btl. 89, puis dans la 4. Kp./Div. Füs.Btl. (Aufklä­rung-Abtei­lung) 7 (28.10.1944). Il est déclaré « mort pour la France » en 2002. J’ai 63 ans et je n’ar­rive pas à faire le deuil d’un père et d’une mère dispa­rus dans la nature.

Mon père a égale­ment perdu un frère, Marcel, sur le front russe.

jpg_Marcel_Horr.jpg Né le 31 décembre 1910 à Stras­bourg, il habi­tait le quar­tier du Neuhof. Sa dernière adresse connue est Magde­burg (d’après le Recueil des dispa­rus du Bas-Rhin, 1948, n°2252B).

Merci à tous ceux qui pour­ront m’ai­der.

Chris­telle Horr

Cour­riel : horr­chris­tel­le@ya­hoo.fr

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HEROLD Ernest, Albert et René

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HEROLD Ernest (Ernst)

Herold_Ernest.jpgcomp­table (*Kolb­sheim, Bas-Rhin, 3.11.1917). En 1939, au début des hosti­li­tés, il effec­tuait son service mili­taire au sein du 61e Bataillon de Chars de Combat en Tuni­sie. Après la signa­ture de l’Ar­mis­tice, le comman­dant Des Rieux, chef du 61e BCC, lui conseilla de rester en Tuni­sie et lui proposa même un poste de gérance dans une ferme. Mais, n’ayant pas revu sa famille depuis 1938, il décida néan­moins de rentrer en France. Il fut démo­bi­lisé le 17.9.1940 au Centre de démo­bi­li­sa­tion du dépôt à Avignon.
Il rentra en Alsace le 30.9.1940 et reprit la vie civile.
Le 5.2.1943, il fut convoqué par les auto­ri­tés Alle­mandes. Incor­poré dans la Wehr­macht, il fut affecté à la Stamm Kompa­gnie du Grena­dier Ersatz Bataillon 478 en tant que Pionier (Génie).
Le 13 octobre 1943, il fut muté à la 3e compa­gnie du Grena­dier Ausbil­dungs Bataillon 478, puis, le 2 novembre 1943, il fut muté à la 12e compa­gnie du Feldaus­bil­dungs Regi­ment 640.
D’après les indi­ca­tions mention­nées dans son Wehr­pass (renvoyé a la famille après son déces), il eut à combattre contre des bandes de parti­sans russes.
Chose éton­nante ou prémo­ni­tion, lors de sa derniere permis­sion, début 1944, il a dit discre­te­ment à son père que la situa­tion mili­taire sur la partie du front sur laquelle se trouve son bataillon est telle qu’il ne revien­dra sûre­ment plus.
Le 9 mars 1944 en début d’après midi, appar­te­nant à la 3e compa­gnie du Sperr­ver­band « Fischer », il fut touché par l’ar­tille­rie Russe et meurt sur le coup.
Son chef de Compa­gnie, l’Oberst­leut­nant Laemm­ler, indiqua dans sa lettre que son corps n’avait pû être récu­péré etant donné que la troupe avait battu en retraite et que les Russes occu­paient le terrain.

Sa derniere lettre à sa famille datait du 28 février 1944 avec, natu­rel­le­ment, quelque bana­li­tés telles que pouvaient les écrire les soldats de crainte que les lettres ne soient ouvertes par la censure.

Jusqu’à présent, les services d’ex­hu­ma­tions du Volks­bund n’ont pû récu­pe­rer son corps.
Il repose à un endroit inconu près du Village d’Obi­sha, au nord de la ville de Ples­kau(Pskov), à quelques kilo­mètres de la fron­tière avec la Letto­nie.

* Fiche du Volks­bund :

Ernst Herold wurde noch nicht auf einen vom Volks­bund errich­te­ten Solda­ten­fried­hof überführt.

Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen befin­det sich sein Grab derzeit noch an folgen­dem Ort: nicht verzeich­net

Nach­name:
Herold

Vorname:
Ernst

Dienst­grad:
Pionier

Geburts­da­tum:
03.11.1917

Geburt­sort:
Kolb­sheim

Todes-/Vermiss­ten­da­tum:
09.03.1944

Todes-/Vermiss­te­nort:
Obisha

HEROLD Albert

Herold_Albert.jpgAgri­cu­leur (* Hangen­bie­ten, Bas-Rhin, 26.8.1921). Céli­ba­taire. Après un passage au RAD, il a été incor­poré de force en janvier 1943 dans la Wehr­macht. Il a été affecté à la Stamm­kom­pa­gnie du Grena­dier Ersatz Bataillon 475, puis à la Reserve Kompa­gnie für Infan­te­rie Reiterzüge 4.
Le 28 janvier 1943, il est muté à la 2e compa­gnie du Reserve Grena­dier Bataillon 475. Le 16 juillet 1943, il est muté au Marsch Bataillon zur beson­de­ren Verwen­dung der Infan­te­rie 178. à Radom, en Pologne. Le 21 juillet 1943, il est muté à la 7e compa­gnie du Panzer Grena­dier Regi­ment 25. Le 28 septembre 1943, il est blessé par une balle de fusil au cou et est évacué sur le Feld­la­za­rett le plus proche.
Le 10 décembre 1943, il est mis au repos à l’ar­riere du front à la 3e compa­gnie du Landes­schüt­zen Bataillon 260.
Le 25 janvier 1944, il est muté à la Marsch Kompa­gnie du Panzer Grena­dier Ersatz Bataillon 5.
Le 28 mai 1944, il est muté à la 8e compa­gnie du Panzer Grena­dier Regi­ment 25.
Le 13 juillet 1944, il est blessé et évacué sur le poste de secours. D’après les archives du Kran­ken­bu­chla­ger de Berlin, il a pris un éclat d’obus dans la cuisse droite.
Le 26 juillet 1944, il est hospi­ta­lisé au Reserve Laza­rett de Braun­sch­weig, puis il est trans­féré, le 20 septembre 1944, à celui de Neins­tadt dans la Harz.
Le 29 septembre, il sort de l’ho­pi­tal et est déclaré apte au service pour une durée de 1 mois.
Il est muté au Panzer Ersatz Bataillon 5 à Stet­tin.

Sa derniere lettre qui nous est parve­nue est datée du 5 novembre 1944. Il y précise qu’il est dans un hôpi­tal de Stet­tin suite à une bles­sure au genoux et qu’il ne lui est pas possible d’avoir de permis­sion. Il était alors Gefrei­ter.

Le 21 juillet 1960, l’Etat français l’a déclaré mort en date du 5 novembre 1944, date de sa derniere lettre. Mais, en 1945, son père a fait passer un message sur Radio Stras­bourg avec pour objet : Nouvelles d’un absent.
De la Maison du Prison­nier et du Déporté du Bas-Rhin, il a reçu une nouvelle suite à cette demande. En effet, un certain Matthis André, de Stras­bourg, est certain d’avoir apperçu Herold Albert le 24 janvier 1945 à Schnei­demühl, près de Stet­tin. Son unité était alors encer­clée par les Russes et qu’il était donc possible qu’il ait été fait prison­nier.
Mes recherches dans ce domaine n’ont rien donné.

Le Volks­bund déclare Albert Herold disparu aux envi­rons de Stet­tin.

* Fiche du Volks­bund :

Nach­name: Herold

Vorname: Albert

Dienst­grad:

Geburts­da­tum: 26.08.1921

Geburt­sort: Hangen­bie­ten

Todes-/Vermiss­ten­da­tum: 29.09.1944

Todes-/Vermiss­te­nort: Stet­tin / Finken­walde bei Stet­tin / Gross Ziege­nort / Stol­zen­ha­gen /

Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist die o. g. Person seit 29.09.1944 vermißt.

In einem Gedenk­buch haben wir den Namen und die persön­li­chen Daten des Oben­ge­nann­ten verzeich­net. Sie können gern einen Auszug bei uns bestel­len.

HEROLD René

Herold_Rene_.jpgboulan­ger (* Stras­bourg, Bas-Rhin, 21.6.1921). Après le RAD, il a été incor­poré de force dans la Wehr­macht en novembre 1943.
Il a été affecté à la Flak Ersatz Abtei­lung 25 en Pologne.
En automne, après de sévères combats, la Flak Ersatz Abtei­lung 25 a été dissoute. Les resca­pés ont alors tous été mutés dans les Fall­schirmjä­ger (para­chu­tistes).
Le 24 novembre 1944 il a donc été muté dans la Stabs­kom­pa­nie de la Fall­schirm Aufklä­rung­sab­tei­lung 11 en Italie du Nord.
Il a reçu une nouvelle plaque matri­cule avec le numero :210346/85 (tous les para­chu­tistes avaient une plaque codée).
A partir de ce moment, nous n’avons plus reçu de cour­rier person­nel étant donné que l’Al­sace était déjà zone de combat et que les lettres ne passaient plus.

La WAST nous indique qu’il a été tué à une date incon­nue – il avait alors le grade de Feld­we­bel – et qu’il a été inhumé par les forces armées britan­niques le 20 avril 1945.

Après la guerre ma famille a pû apprendre par un témoin rentré de capti­vité qu’il avait essayé de déser­ter en avril 1945 (l’Al­sace libé­rée, la famille n’avait plus de repré­sailles à craindre), mais qu’il avait été repris et comdanné à mort avec d’autres déser­teurs.
Néan­moins, la grande attaque anglo-ameri­caine de la mi-janvier 1945 étant toute proche, tous les déser­teurs avaient été pous­sés en première ligne sur le front.
Les services du Volks­bund ont exhumé son corps après la guerre. Il repose au cime­tiere mili­taire Alle­mand de Futta Pass, en Italie, parmi les 31000 victimes de ce cime­tière.

Une derniere chose, ces trois frères habi­taient au 109 rue de l’église à Hangen­bie­ten. Chose éton­nante, le monu­ment aux Morts de ce village ne porte pas les noms de ses morts; pour­tant il y en avait une quin­zaine dans ce village, dont deux frères d’une autre famille.
Un cousin des trois frères Herold est égale­ment porté disparu sur le front de l’Est.

* Fiche du Volks­bund :

Rene Herold ruht auf der Krieg­sgrä­berstätte in Futa-Pass (I).

Grablage: Unter den Unbe­kann­ten

Bei den Umbet­tungs­ar­bei­ten in seinem ursprün­gli­chen Grabla­geort konnte er nicht zwei­fels­frei iden­ti­fi­ziert werden, so dass er als  »unbe­kann­ter Soldat » auf dem Fried­hof Futa-Pass bestat­tet worden ist.

Name und die persön­li­chen Daten des Oben­ge­nann­ten sind auch im Gedenk­buch der Krieg­sgrä­berstätte verzeich­net.

Nach­name:
Herold

Vorname:
Rene

Geburts­da­tum:
21.06.1920

Geburt­sort:
Stras­bourg

Todes-/Vermiss­ten­da­tum:
04.1945

Claude Herold, leur neveu.

jpg_photo_Rene_herold.jpgRené Herold en uniforme de la Luft­waffe. (Archives du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contem­po­rains, Caen)

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300. Split­ter

Commentaire (0) 2007

WECKMANN André, Split­ter ou Elle est toujours pas finie, ta guerre, Papy ?, Stras­bourg, 2007.

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Marcel Weinum et la Main Noire

Commentaire (0) Actualité

Affiche_Marcel_Weinum.jpgLes éditions Arfuyen docu­mentent le moment héroïque et tragique de la jeune Résis­tance alsa­cienne, autour de l’exem­plaire figure de Marcel Weinum et du groupe de la Main Noire.

Quelques mois après la publi­ca­tion du très beau mémo­rial d’Etty Hille­sum, jeune juive d’Am­ster­dam, morte à 29 ans à Ausch­witz, dans la paix d’une foi vivante gagnée sur la terreur, les éditions Arfuyen arrachent à l’ou­bli et à l’igno­rance Marcel Weinum, un destin dans sa jeunesse lui-aussi sacri­fié, mort pour la France, pour la patrie, pour son pays.
Marcel Weinum avait un âge de presque enfant quand sa tête est tombée sous la guillo­tine nazie, en avril 1942, à Stutt­gart. Marcel Weinum avait 18 ans et payait de sa jeune vie des mois d’ac­tive résis­tance en Alsace, à la tête du réseau clan­des­tin de la Main noire, fédéré à son appel en septembre 1940, qui enga­gea avec une témé­rité folle une tren­taine de garçons de 14 à 16 ans, dans la lutte contre Hitler et le nazisme. « Main active, main mysté­rieuse et inquié­tante, main diri­gée contre les Alle­mands », dit René Klein­mann, qui en fut l’un des premiers membres.
En ces pages du livre d’Ar­fuyen, auxquelles intro­duit notre consoeur Marie Bras­sart-Goerg, Klein­mann et d’autres témoins fouillent la mémoire de ce jeune réseau d’ap­pren­tis et d’étu­diants, qui habillèrent parfois leur combat clan­des­tin dans l’uni­forme détesté des Hitlerju­gend. Ils se souviennent : des opéra­tions d’es­pion­nage et de rensei­gne­ment ; du sabo­tage des lignes élec­triques et du réseau ferré ; des vitrines brisées où trônaient des bustes de Hitler ; des tracts de propa­gande pour la France ; des croix de Lorraine et inscrip­tions patrio­tiques dont ils recou­vraient les murs de Stras­bourg ; de la lutte armée et des atten­tats, dont celui qui visa le plus haut repré­sen­tant d’Hit­ler en Alsace, le Gaulei­ter Wagner, sur la voiture duquel furent jetées deux grenades.
Moment héroïque et tragé­die. Car ces témoins font le récit, aussi, de la chute du réseau de la Main Noire, après l’ar­res­ta­tion, sur le chemin d’un retour de Bâle, de Weinum et de son ami polo­nais Ceslav Sieradzki, de qui un codé­tenu complice du régime nazi extorque par la ruse des rensei­gne­ments. Ils racontent les arres­ta­tions, les inter­ro­ga­toires par la Gestapo, les sévices, la torture mentale. Et la prison, et le camp d’in­ter­ne­ment de Schir­meck, où périt le cama­rade Sieradzki, en décembre 1941. Jean-Jacques Bastian a vu les kapos armés de gour­dins, pour­chas­sant « une loque humaine ensan­glan­tée, la tête rasée, piéti­née sur le gravier. Mais la frêle silhouette se relève, étend les bras et crie « Vive la France ». Quelques heures plus tard, le haut-parleur du camp annonce que le détenu Sieradzki a été fusillé pour cause de résis­tance.
Weinum n’aura pas cette mort sans procès; il meurt jugé, après un procès dont le long acte d’ac­cu­sa­tion résume bien l’ac­ti­visme de la Main Noire. Le procès révèle une âme droite et forte, qui ne renie aucun enga­ge­ment ou convic­tion et accueille sans faillir sa condam­na­tion à mort. « Courage, Papa, garde la tête haute », souffle-t-il à son père, dans les couloirs du tribu­nal de Stras­bourg.
Avec les quelques lettres du jeune homme prison­nier à sa famille, Arfuyen ajoute à la docu­men­ta­tion de l’his­toire de cette jeunesse résis­tante un émou­vant portrait de Weinum, qui part « joyeux à la mort », dans le senti­ment serein du devoir poli­tique accom­pli et la croyance en la rédemp­tion éter­nelle accor­dée par Dieu. « Je meurs avec un coeur pur. »

Natha­lie Chif­flet

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Malgré eux, malgré elles et écoliers soldats

Commentaire (0) 2007

LAUFS Paul, Malgré eux, lakgré elles et écoliers soldats (Alsace Moselle 1940–1944), Le Rota­rien, juillet 2007, p.32–39.

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