Des « Malgré-Nous » indésirables – L’avis de la SNIFAM (Solidarité Normande aux Incorporés de Force d’Alsace-Moselle)
Vous avez dit Fraternité ?
Monsieur Bagot, par son esclandre du 6 juin à l’égard des « Malgré-Nous », s’est montré à la fois historien, républicain, diplomate et exécuteur testamentaire par cette déclaration péremptoire : « Vous n’avez rien à faire à la stèle Kieffer ». Jugez par vous-même :
Historien :
En 1940, après la défaite de la France, l’Allemagne nazie annexe l’Alsace-Moselle. En termes concrets, cela signifie que les Alsaciens-Mosellans deviennent citoyens allemands. Les jeunes sont incorporés d’office dans l’armée allemande, sans possibilité de refus ou de désertion dans la mesure où leurs familles respectives faisaient l’objet de représailles en étant déportées dans les camps de concentration ( lesquels existaient depuis 1933 pour les opposants au régime ). Ils seront 135.000 dans ce cas-là, et nombreux sont ceux qui perdront la vie sous cet uniforme honni. Placés en première ligne au front, faire demi-tour était impossible, la gendarmerie allemande tirait sur les fuyards…
Ignorer – pire déformer l’Histoire – c’est insulter ceux qui sont tombés !
Où est la Liberté, pour laquelle ces hommes se sont sacrifiés ?
Républicain :
Il est utile de rappeler que les commandos français étaient tous volontaires, ce qui n’était pas le cas des « malgré nous ». Tous ceux qui ont débarqué l’ont fait pour restaurer la Liberté, en tout premier lieu celle de penser et de s’exprimer. Ces héros tombés ce jour-là approuveraient-ils cette sentence ?
Où est la Fraternité qui figure dans notre devise nationale ?
Diplomate :
Les historiens, les politiciens et les élus l’ont compris et incorporent dans les cérémonies officielles les « malgré nous » depuis 10 ans, y compris en ce jour solennel du 70ème anniversaire du Débarquement en 2014 où tous les pays impliqués étaient présents. Même l’armée allemande est associée à ces commémorations qui célèbrent toutes la fin du nazisme et non la fin de l’Allemagne.
Au nom de quoi balayer d’un éclat de voix l’accord des autorités locales et organisatrices ?
Exécuteur testamentaire :
En tant que fils d’un commando, et à ce titre seul, il s’est érigé en exécuteur testamentaire ? Dans quelle déclaration officielle figure l’exclusion des « malgré nous » ?
L’Histoire ne se résume pas simplement à commémorer par la sonnerie aux morts mais à s’inspirer des valeurs défendues par les morts et à les transmettre à nos enfants et petits-enfants.
Mort, où est ta victoire ?
Monsieur Bagot, où est votre victoire ?
Solidarité Normande aux Incorporés de Force d’Alsace-Moselle (S.N.I.F.A.M)
POLEMIQUE SUR LA PRESENCE DE « MALGRE-NOUS »
Voir aussi : http://www.malgre-nous.eu/spip.php?article3600
Des « déportés militaires » indésirables
* Sur le site de « Ouest France », on peut lire :
Un an après avoir accueilli la cérémonie internationale du 70e anniversaire, moins d’effervescence à Ouistreham. Mais l’hommage au commando Kieffer a été tout aussi grand.
Après le faste et les yeux du monde entier l’an passé, Ouistreham est revenu à une cérémonie plus intime même si le public était venu nombreux sur la plage de Riva-Bella et autour de la stèle Kieffer.
« Nous n’oublierons jamais », a rappelé Romain Bail, le maire de Ouistreham en conclusion de son discours où il a rendu hommage à tous ceux qui avaient débarqué « en apportant au chevet de la France le goût de la liberté ».
Puis ce fut la cérémonie de tradition de l’école des fusilliers marins de Lorient sur la plage de Riva-Bella. Présentation du drapeau, promotions, remise de fourragères et des fameux bérets verts, dont un remis par Léon Gautier, ont ponctué cette cérémonie.
À noter que les Malgré-Nous, ces incorporés d’office à l’armée allemande d’Alsace-Lorraine, étaient conviés à la cérémonie. Une invitation qui n’a pas été du goût de tout le monde.
Le retour de Jean-Jacques Remetter
Au pont du Rhin, à Strasbourg, le 15 avril 1955. Jean-Jacques Remetter, de retour de captivité, est accueilli par Paul Collowald, journaliste au Nouvel Alsacien, et Robert Bailliard, président de l’ADEIF du Bas-Rhin. (Coll. P. Collowald)
COLLOWALD Paul : Histoire(s) de retour(s)
Le récit en PJ est extrait de la thèse de Julia Wilczynska, Le retour de l’Alsace à la France, Sciences Po, Strasbourg, 2012.
SCHNEIDER René
Je fais des recherches sur le parcours de mon grand-père que je n’ai pas connu. Il s’appelait Schneider René, né le 16.11.1924, il est mort le 07.03.1977 à Colmar. Il a été incorporé dans le RAD en 1942, puis dans la 14e Panzerdivision. Il a obtenu l’insigne des blessés. Il a été fait prisonnier par les Russes qui l’ont ensuite confié aux Américains.
Merci pour toute aide,
Simon Beltran
s.beltran34@laposte.net
HEYMES Fernand et la famille BISSINGER (?) de Staffelfelden (Haut-Rhin)
Je recherche deux personnes que je pense pouvoir mettre en relation à travers différentes photographies (cf document joint).
Il me semble avoir réussi à identifier l’une d’elles (flèches vertes) : Fernand Heymes, natif de Wantzenau – Bas-Rhin (photos 1, 2 et 3). Je ne dispose toutefois pas plus d’informations que celles présentes dans l’encart (photo n° 3 – issue de l’album des disparus du Bas-Rhin).
Concernant la photographie n°4, elle a été prise avec certitude devant le café Ignace Bissinger, qui faisait également épicerie, à Staffelfelden (Haut-Rhin).
L’une des deux personnes photographiées devant le café et travaillant, je pense, pour ce café, est certainement la même que celle présente sur la photo n°2 avec Fernand Heymes (celle-ci présentant par ailleurs un train en arrière-plan et la ville de Staffelfelden étant desservie par une gare).
Cette personne pourrait m’aider le cas échéant dans mes recherches sur Fernand Heymes, mais nous ne savons pas de qui il s’agit. Peut-être un membre de la famille Bissinger ?
Je pense ne pas me tromper en affirmant que les photographies ont été prises entre 1940 et 1941.
Je remercie par avance toute personne qui pourra m’aider d’une façon ou d’une autre dans mes recherches.
Nathalie
* D’après Claude Herold, vu la date de décès de Fernand Heymes, il serait mort dans un camp. La FPN 14337 C correspond à la 2e Kompanie (Grenadier Bataillon) du Sturm Regiment 215. La fiche du Volksbund indique :
Ferdinand Heymes
Nach den uns vorliegenden Informationen ist Ferdinand Heymes seit 01.09.1945 vermisst.
In dem Gedenkbuch des Friedhofes Sologubowka haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
Nachname:Heymes
Vorname:Ferdinand
Geburtsdatum:24.09.1920
Todes-/Vermisstendatum:01.09.1945
Todes-/Vermisstenort:Russland
Recherches autour de Louis Wild (Haguenau) et de la 17 SS Panzer Div Goetz von Berlinchingen
Dans l’un des 2 tomes de l’histoire de la 17. SS Panzer-Division Götz von Berlichingen (par MM. Perrigault & Meister aux éditions Heimdal), j’ai découvert la photo de Louis Wild (de Haguenau) né le 19 mars 1923. Je suis intéressé par tout témoignage familial ou documentaire concernant M. Wild et, au delà, par toutes informations sur la présence d’Alsaciens ou de Lorrains incorporés dans cette division qui a été formée à l’automne 1943, a combattu en Normandie en juin 44 avant de remonter vers l’Est, en septembre.
Ma demande est en lien avec l’Avis de Recherche concernant l’histoire de mon père Georges Reyt, sauvé de l’exécution fin août 1944, par un « Malgré-Nous » à Theil sur Vannes, une commune située 15 km de Sens (89) sur la route menant de Sens à Troyes (10).
Je vous remercie par avance pour votre aide et votre contribution à cette part de mon histoire paternelle.
Daniel Reyt
d.reyt@citeasen.fr