André Lemarquier et Georges Hiron­del, deux Normands ayant sauvé des Malgré-Nous (1943–1944)

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Depuis la Norman­die, deux tristes nouvelles sont adres­sées aux Malgré-Nous, mais égale­ment à toute la popu­la­tion d’ori­gine alsa­cienne et mosel­lane.

En juin, juillet, août 1944, des Normandes, des Normands aidèrent et parvinrent à faire déser­ter des compa­triotes Alsa­ciens. Ces derniers étaient dans leur grande majo­rité incor­po­rés de force dans la sinistre divi­sion « Das Reich ». Ces Normandes, ces Normands prirent des risques énormes. Cepen­dant ils osèrent.

Première triste nouvelle : ce 22 décembre 2011, a été inhumé André LEMARQUIER. Il était âgé de 97 ans. André, agri­cul­teur, aida 5 incor­po­rés de force dans la Waffen SS à déser­ter. Un 6ème de ce groupe, pris de peur pour ses parents, n’osa partir. C’était le 17 juillet 1944. André donna de la nour­ri­ture et aussi une carte de France, préle­vée dans son livre d’éco­lier. La déser­tion réus­sit. Les enfants d’un déser­teur, sont venus en août dernier, remer­cier le sauveur de leur père.

Après la céré­mo­nie reli­gieuse, et l’in­hu­ma­tion dans le cime­tière, la famille d’An­dré a réuni près de 30 personnes dans une auberge de Notre Dame de Cénilly commune natale d’An­dré.

Cette réunion avait pour but, de porter à la connais­sance des personnes réunies, l’ex­tra­or­di­naire acte de patrio­tisme d’An­dré LEMARQUIER et de Roger HÉBERT. Roger HÉBERT, insti­ga­teur et conseiller de cette déser­tion était présent. Beau­coup de personnes ont ainsi décou­vert ce que fut – racon­tée par un Normand – l’an­nexion illé­gale de l’Al­sace et de la Moselle et cette honteuse incor­po­ra­tion de force. Spon­ta­né­ment, deux audi­teurs sont venus dire leur parti­ci­pa­tion presque directe à la déser­tion de Français d’Al­sace.

Curieuse coïn­ci­dence, l’au­berge dans laquelle eut lieu cette réunion était en 1943, fréquen­tée par un incor­poré de force de Rique­wihr. Il rencon­tra à Notre Dame de Cénilly des sympa­thies. Il déserta en août 1943. Sa déser­tion fut stop­pée à Paris. Envoyé sur le front de l’Est il en est revenu. Cet Alsa­cien parfai­te­ment trilingue était chargé de l’ap­pro­vi­sion­ne­ment en nour­ri­ture de son unité.

Un brave monsieur, au cours de cette réunion a tenu des propos élogieux sur ce Français de Rique­wihr.

Seconde triste nouvelle : ce 23 décembre 2011 ont eu lieu à Agon-Coutain­ville, les obsèques de Georges HIRONDEL. Il était âgé de 90ans. Lui aussi, est un bien­fai­teur de l’Al­sace.et de la Moselle.

Après les bombar­de­ments de Coutances les 6 et 7 juin 1944, des sémi­na­ristes, et leur direc­teur le Chanoine FAUVEL – futur évêque de Quim­per – appor­tèrent soins, secours et soula­ge­ments aux bles­sés. L’hô­pi­tal de Coutances était replié à Agon-Coutain­ville.

Du front immo­bi­lisé, dès la fin juin 1944, près de La Haye du Puits, dans la presqu’île du Coten­tin, deux incor­po­rés de force dans la Waffen SS parvinrent à déser­ter. Après d’ini­ma­gi­nables péri­pé­ties, ils parvinrent par le plus grand des hasards à Agon-Coutain­ville. Ils allèrent frap­per à la porte du curé de la paroisse : l’Abbé BAILLEUL. Il les remit à des résis­tants, donc au Docteur GUILLARD, Direc­teur de l’hô­pi­tal, mais aussi Maire de Coutances, nommé par Vichy, sur la foi de faux rensei­gne­ments. Ce fut leur chance. Bref, le Docteur GUILLARD fit plâtrer les 2 déser­teurs et les dissi­mula parmi les véri­tables bles­sés. Georges HIRONDEL en avait la protec­tion et la respon­sa­bi­lité. Les déser­teurs échap­pèrent ainsi, mira­cu­leu­se­ment aux griffes nazies. Cela leur a permis d’ache­ver leurs héroïques odys­sées dans la première Armée Française. Ils ont parti­cipé à la libé­ra­tion de l’Al­sace.

Georges HIRONDEL n’a pas pour­suivi la voie théo­lo­gique, Docteur es Lettres, il fut Conser­va­teur des Hypo­thèques à Paris.

Des faits de déser­tion, ou plus simple­ment parfois, de protec­tion de nos compa­triotes alsa­ciens et mosel­lans, se découvrent de plus en plus. Pour cette raison, un tel état de faits, impose à tous un devoir de vérité. Il y va de notre honneur de faire en sorte que l’igno­rance, engen­drée par la falsi­fi­ca­tion des faits histo­riques, dispa­raisse.

Notre province la Norman­die, est éloi­gnée de notre autre province l’Al­sace et de la Moselle. Fort heureu­se­ment, il n’y a pas de distance pour les senti­ments. Voilà pourquoi, lors de notre prochain voyage en Alsace, nous deman­de­rons à chacun des Malgré-Nous de notre connais­sance, venus en Norman­die, un peu de terre de son jardin, de sa commune.

Ces terres alsa­ciennes et mosel­lanes, seront mises dans des jardi­nières desti­nées à orner, les sépul­tures des Normands qui portèrent secours aux Alsa­ciens. Dans ces jardi­nières, des fleurs prove­nant des jardins des familles normandes qui secou­rurent, seront plan­tées.

Cette initia­tive, est d’un carac­tère stric­te­ment privé, enten­dez par là que si elle agréait les auto­ri­tés régio­nales élues, nous en serions ravis.

Jean BÉZARD

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Recherche d’un Alsa­cien dans la Poche de Falaise

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Je vous contacte car ma mère, Michelle Mallet, épouse Huret, habi­tant en Norman­die dans une ferme de la région de Trun (Orne), se souvient que son père aurait caché un, voire deux personnes pendant au moins une semaine en juin 44.
Ayant 9 ans, elle n’avait pas le droit de savoir ce qui se passait.

Elle souhai­te­rait savoir s’il est possible de retrou­ver trace de cette ou de ces personnes ?

 Voici le récit plus précis des faits qui se fonde sur un docu­ment laissé par une voisine (avec des infor­ma­tions sur les dates) et des détails basés sur ses souve­nirs.

Les évene­ments se situent à Trun (Orne). C’était à proxi­mité de St-Lambert-sur-Dive, au moment de la ferme­ture de la poche de Falaise.
La route à proxi­mité de la ferme était le dernier passage encore libre pour sortir de la poche et était surnommé « le couloir de la mort ».

« Vingt trois heures sonnaient le dimanche 13 août 1944 quand les canons lançaient leurs premiers obus. Mon père a été cher­ché la voisine le lundi 14.
Le jeudi soir, le 17 août, un Alle­mand voulait se rendre. C’était un Alsa­cien (il pouvait avoir envi­ron 25 ans et était marié). Mon père le fit descendre à la cave et il resta derrière les tonneaux. Nous étions instal­lés devant.
Nous lui donnions à manger en l’ap­pe­lant « minou, minou ».
Il y avait des Alle­mands qui étaient à coté. Le vendredi s’était encore pire au niveau des tirs.

Le lende­main, samedi, deux Cana­diens arri­vèrent. Ils firent prison­nier un Alle­mand blessé que ma mère avait soigné. Mon père leur dit qu’il y avait quelqu’un d’autre qui voulait se rendre et qui leur dit : « J’ai commencé la guerre avec les Français, car je suis Alsa­cien. Ils m’ont pris, mis dans leurs rangs mais, croyez-moi, j’ai le cœur français ». Il remit ses papiers aux Cana­diens qui les lurent et, avec un sourire, dirent: « Eh bien, venez ».

Il a remer­cié mes parents et a promis de reve­nir un jour avec sa femme.

Mon père est mort au mois de mai 1945. Ce monsieur a écrit plusieurs années plus tard et ma mère ne lui a jamais répondu. Ma grand-mère lui a dit que ce n’était pas parce que son mari était décédé qu’il ne fallait pas les rece­voir.

Je sais qu’il y a envi­ron 5 ans, des personnes sont venues à la ferme. La personne qui y habite a répondu qu’elle ne connais­sait pas Mme Mallet. Ils étaient bien à la bonne ferme ,mais cette personne n’est pas de la région et la maison a été vendue suite au décès de mon frère. Étant mariée, j’ai changé de nom.

La ferme est à 1,5 km de Trun (Orne), sur la route de Cham­bois au lieu-dit St-Thibault, face à la route de Tour­nay-sur-Dives.

La ferme appar­te­nait à M et Mme Charles Mallet.

Il y a avait une ving­taine de personnes dans la ferme à ce moment ».

Nous espé­rons donc pouvoir renouer un contact avec cet Alsa­cien et avec cet Alle­mand.

Edmond Hurel

 Cour­riel : ehurel@ya­hoo.fr

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KINTZ René

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coif­feur (* Graf­fens­ta­den 23.3.1922). Réside à Graf­fens­ta­den au moment de son incor­po­ra­tion de force. Après le RAD à Will­städt en 1941, il est incor­poré dans la Luft­waffe le 17.10.1942 à Kassel, Essen et Leip­zig. Il est Gefrei­ter à la FLAK ; il est d’ailleurs présent lors du bombar­de­ment et de la destruc­tion de Kassel le 8 septembre 1944 par les Alliés. Il est ensuite muté dans la Wehr­macht en décembre 1944. Lors de l’avan­cée russe aux envi­rons de Stet­tin (Pologne) en janvier 1945, il se tire une balle dans le bras. Il est soigné à l’hô­pi­tal mili­taire de Amstet­ten (Autriche), puis s’échappe vers la France et rentre en avril 1945. Il a toujours été le seul Alsa­cien dans ses unités. En juillet 1945, il rentre dans les démi­neurs. Après son école, il est respon­sable du nettoyage du secteur entre Rhinau et Gers­theim. Il est employé dans le démi­nage jusqu’en septembre 1946 ; il travaille avec des prison­niers alle­mands et prend égale­ment sous ses ordres les démi­neurs ayant achevé le nettoyage de la côte atlan­tique.

Rensei­gne­ments four­nis par l’in­té­ressé.

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2012 et le 70e anni­ver­saire du décret d’in­cor­po­ra­tion des Alsa­ciens-Mosel­lans dans l’ar­mée alle­mande

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L’APOGA nous prie de publier ce cour­rier que Bernard Roden­stein a envoyé aux trois prési­dents des Conseils, régio­nal et dépar­te­men­taux. Il concerne la commé­mo­ra­tion à venir du 70e anni­ver­saire du funeste décret d’août 1942.

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Camp de prison­niers n°99 au Kaza­khs­tan – Aux alen­tours de la ville de Kara­ganda

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De nombreuses natio­na­li­tés ont tran­sité au camp n°99 de Kara­ganda : Kaza­khs, Alle­mands, russes, Roumains, Hongrois, Polo­nais, Biélo­russes, Juifs, Tchét­chènes, Ingouches, Français, Géor­giens, Italiens, Kirghizes, Ukrai­niens, Japo­nais, Finlan­dais, Litua­niens, Lettons, Esto­niens reposent dans les fosses communes de ce camp.

Texte et photos : http://bigpic­ture.ru/?p=183127

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Après janvier 1945 : Hatten renaît

Commentaire (0) 2011

FENNINGER François, MICHEL Pierre, Après janvier 1945 : Hatten renaît, Bulle­tin commu­nal hors-série, décembre 2011.

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Les Malgré-Nous en Norman­die (1944)

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Un nouveau drapeau pour les Malgré-Nous

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MOYSES Maurice Joseph : Prison­nier de guerre dans l’Ou­ral

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Moyses_Maurice_portrait.jpg Maurice Moyses est né à Feld­kirch le 5.3.1920. Incor­poré de force dans la Wehr­macht, il est envoyé sur le front de l’Est comme artilleur. Fin mars 1945, en Prusse orien­tale, il déserte en compa­gnie de Pierre Schnepf, origi­naire de Wuen­heim. Prison­nier de guerre dans l’Ou­ral au camp de Swerd­lovsk (Jeka­te­rin­burg) où il rencontre René Thomas, de Réding, il est libéré le 1.11.1945 et rapa­trié le 23.12.1945.

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WACH Raymond

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Raymund Wach ruht auf der Krieg­sgrä­berstätte in La Cambe. Endgra­blage: Block 15 Reihe 2 Grab 46.

 Nach­name:
Wach

 Vorname:
Raymund

 Dienst­grad:
Grena­dier

 Geburts­da­tum:
30.08.1926

 Geburt­sort:
Senn­heim-Ober-Elsass

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum:
28.06.1944

 Cour­riels : claude.herold@­wa­na­doo.fr et info@­malgre-nous.eu

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