ANTONI Armand et Edouard

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Je recherche des infor­ma­tions sur les parcours de Armand et Edouard Antoni, de Lohr.

Merci pour tout rensei­gne­ment.

Edith Husser

 edith.husser@o­range.fr

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* D’après Claude Herold, la FPN 13436 D d’Edouard Antoni = 7e Kompa­nie du Grena­dier Regi­ment 306.

* Fiche du VDK d’Edouard Antoni trans­mise par Claude Herold et Richard Klein :

 Eduard Antoni

 Nach den uns vorlie­gen­den Infor­ma­tio­nen ist Eduard Antoni seit 01.08.1944 vermisst.

 In dem Gedenk­buch des Fried­hofes Laurahütte / Siemia­no­wice haben wir den Namen und die persön­li­chen Daten des Oben­ge­nann­ten verzeich­net

 Nach­name:
Antoni

 Vorname:
Eduard

 Geburts­da­tum:
31.05.1919

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum:
01.08.1944

 Todes-/Vermiss­te­nort:
Kielce / Lysa Gora

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GANGLOFF Erwin et Charles

Commentaire (1) Liste des non rentrés, Portraits, Portraits de Malgré-Nous

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Mon oncle, Gangloff Erwin Philippe, est né le 11 octobre 1922 à Lohr (Bas-Rhin). Incor­poré de force dans la Wehr­macht le 12 octobre 1942, il est décédé en Répu­blique tchèque à Trop­pau le 17 avril 1945. Sa dernière permis­sion remon­tait au mois de mai 1944.

Il appar­te­nait à la 3./Aufklä­rung­sab­tei­lung 97.

Le 4.10.1945, Georges Krie­ger, un cama­rade origi­naire de Buswiller (Bas-Rhin), écri­vit aux parents pour leur annon­cer le décès de leur fils. Le 17.4.1945, lors d’une offen­sive russe, Erwin a été griè­ve­ment atteint par un éclat d’obus à la tête. C’était à Oppau, à l’est de Trop­pau, dans les Sudètes. Il a été trans­porté au centre prin­ci­pal de soins, mais il n’a pas pu être sauvé et il est décédé le même jour vers 15h. Il a été enterré dans le parc du château de Dier­schau à Trop­pau.

Il a été déclaré « mort pour la France » en 1951.

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Erwin Gangloff, de Lohr. Photos prises le 4.11.1941.

Gangloff_Charles_portrait.jpgUn autre parent, Gangloff Charles Philippe, né le 31.03.1922 à Lohr, lui aussi incor­poré de force, est décédé le 04.10.1943 dans le secteur de Novi-Muntal, sur le front de l’Est. Il a été inhumé au cime­tière mili­taire de Sadowi, bloc 3, tombe 21.

Il a été déclaré « mort pour la France » en 1951.

Dossier réalisé par Edith Husser

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Départ de Charles et Erwin Gangloff pour la Wehr­macht, le 12.10.1942.

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Lettre annonçant le décès de Charles Gangloff.

* Préci­sions trans­mises par Claude Herold :

Sur Memo­rial Gen-Web, sur le MAM, Gangloff Erwin, né le 11.10.1922 et décédé le 17.04.1945, figure en tant que victime civile.

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Pèle­ri­nage à Tambov 2014

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Une fois encore, l’as­so­cia­tion Pèle­ri­nage Tambov a réuni un groupe d’adulte et de jeunes prêts à se recueillir sur ce site de souf­france que fut Tambov.

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Casquette rouge sur la tête, le groupe de jeunes de Pèle­ri­nage Tambov.

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L’au­mo­nier jean Luc Weiss, origi­naire de Sainte Croix en Plaine, et le pasteur de Brumath, Chris­tian Balt­zin­ger à la guitare, ont assuré des céré­mo­nies oeucu­mé­niques sur le site.

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Les jeunes accueillent le groupe de Pèle­ri­nage Tambov sur le chemin menant au Carre Français.

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Le groupe de pèle­rins dans la forêt de Rada.

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Charles Criqui, secré­taire de Pèle­ri­nage Tambov, à gauche, et Marlène Dietrich, prési­dente, à droite, devant la stèle du Carré Français.

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Marlène Dietrich, prési­dente de Pèle­ri­nage Tambov, et Jean Daniel Schell, adjoint au maire de Brumath, dèposent une gerbe offerte par la ville de Brumath.

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Les jeunes de Pèle­ri­nage Tambov, recon­nais­sables à leur casquette rouge, accom­plissent un devoir de mémoire en posant des plaques nomi­na­tives en souve­nir des incor­po­rés de force repo­sant sur cette site en terre russe.

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Les jeunes au cime­tière de Kirsa­nov.

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Des plaques aux noms d’in­cor­po­rés de force alsa­ciens et mosel­lans jalonnent à présent les fosses communes du cime­tière de Kirsa­nov.

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Le massacre de la vallée de la Saulx, un crime de guerre nazi méconnu

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C’est proba­ble­ment le plus méconnu des grands massacres de civils commis en France par les nazis: 70 ans après, les derniers resca­pés de la tuerie de la vallée de la Saulx (Meuse) y pensent encore « tous les jours ».

Ici ni mémo­rial ni musée, mais des monu­ments épars, plaques commé­mo­ra­tives et noms de rues rendant le 29 août 1944 omni­pré­sent dans ces villages recons­truits dans les années 1950, bordés par la Saulx, une petite rivière sinueuse, des champs de céréales et d’épaisses forêts.

« Aujourd’­hui encore, l’odeur du feu me rappelle à chaque fois le village en train de brûler », confie François Rebou­let. Agé à l’époque de 19 ans, il s’était échappé depuis son jardin en rampant dans un fossé, traqué par un side-car alle­mand péta­ra­dant à quelques mètres au-dessus de lui.

Georges Maran­del, 91 ans, évoque ses « sueurs froides » quand des soldats alle­mands ont inspecté l’abri où il se cachait avec des femmes de sa famille, sans le trou­ver.

Et Lucette Purson, 84 ans, se souvient de la dernière fois où elle a vu son père et son frère de 16 ans, quand les Alle­mands sont venus les cher­cher alors qu’ils venaient de se mettre à table.

Furieux en raison de sabo­tages ferro­viaires à répé­ti­tion les jours précé­dents et d’un accro­chage avec des résis­tants le matin même, les Alle­mands décident ce jour-là de terribles repré­sailles: quatre villages de la vallée sont cernés, les hommes arrê­tés, regrou­pés à la sortie des villages puis abat­tus à la mitrailleuse. Partout, la plupart des habi­ta­tions sont incen­diées.

On dénom­brera 86 tués répar­tis sur cinq villages meusiens, surtout à Robert-Espagne et Couvonges. A Beurey-sur-Saulx, des Malgré-Nous – des Alsa­ciens-Mosel­lans enrô­lés de force dans la Wehr­macht – ont prévenu les habi­tants et permis à la plupart de fuir à temps dans les envi­rons. A Mogné­ville, un notaire est notam­ment parvenu à persua­der les Alle­mands de ne pas exécu­ter leurs otages.

Les mêmes soldats sèment la mort dans plusieurs villages de la Marne voisine puis en Meurthe-et-Moselle, portant le bilan de leurs exac­tions à envi­ron 120 tués, selon l’his­to­rien Jean-Pierre Harbu­lot, auteur d’une étude sur le massacre de la vallée de la Saulx.

Ce n’était pas des SS

Comme les exécu­tions sommaires de civils à Maillé (Indre-et-Loire), Tulle (Corrèze) et Ascq (Nord), la vallée de la Saulx fait partie de ces « drama­tiques seconds » souvent occul­tés par la mémoire natio­nale, qui s’est concen­trée sur le symbole d’Ora­dour-sur-Glane (Haute-Vienne) et ses 642 morts.

D’ailleurs, « Oradour a marqué à tel point les mémoires » que pendant des décen­nies, les habi­tants de la vallée ont cru qu’ils devaient eux aussi leur malheur à des SS, selon l’his­to­rien. Une version qui sera long­temps reprise par la mémoire offi­cielle, en dépit de preuves contraires.

« Dans la menta­lité d’alors, un crime SS était le pire qui soit, plus fort qu’un crime de soldats ordi­naires », explique M. Harbu­lot.

En 1952, le tribu­nal mili­taire de Metz condam­nera – par contu­mace – huit mili­taires alle­mands pour ce massacre: quatre à la peine capi­tale, les quatre autres aux travaux forcés. Mais les peines ne seront jamais exécu­tées, aucun d’entre eux n’ayant été retrouvé.

Le juge­ment n’a eu aucun écho dans la vallée de la Saulx à l’époque, d’après les recherches de M. Harbu­lot : « Personne ici ne pouvait ni ne voulait refer­mer ce malheur ».

Aujourd’­hui encore, les resca­pés, leurs enfants et ceux des victimes viennent assis­ter aux commé­mo­ra­tions offi­cielles chaque 29 août.

« Plus le temps passe, plus j’ai l’im­pres­sion qu’il y a de ferveur » autour de ces commé­mo­ra­tions, estime le maire de Couvonges, Daniel Poir­son.

A l’évo­ca­tion du massacre qu’ils n’ont pour­tant pas connu, deux enfants de survi­vants, aujourd’­hui sexa­gé­naires, se taisent et fondent en larmes.

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« Si les Ricains n’étaient pas là… »

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« Si les Ricains n’étaient pas là… » chan­tait, un tanti­net provo­ca­teur (pour l’époque), Michel Sardou, au plus fort de la vague anti-améri­caine lors de la guerre du Viet­nam. « Si les Ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germa­nie… » Certes, sans l’en­ga­ge­ment des troupes améri­caines, Leclerc n’au­rait libéré ni Paris, ni Stras­bourg ; l’Ar­mée rouge aurait sans doute pris ses quar­tiers sur les bords du Rhin et l’Eu­rope basculé dans le camp sovié­tique…

http://www.bvol­taire.fr/jose­mei­din­ger/les-ricains-netaient-pas,101760

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Discours de Kader ARIF, Secré­taire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combat­tants et...

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Céré­mo­nie au Stru­thof – Discours de Kader Arif
(dimanche 31 août 2014)

Seul le prononcé fait foi

Messieurs les anciens dépor­tés,

Monsieur le Consul géné­ral d’Al­le­magne,

Monsieur le Préfet de la région Alsace,

Mesdames et messieurs les parle­men­taires,

Monsieur le Maire de Natz­willer,

Mesdames et messieurs les maires de la région et leurs repré­sen­tants,

Messieurs les offi­ciers géné­raux, offi­ciers supé­rieurs, sous-offi­ciers, soldats,

Madame la Direc­trice géné­rale de l’ONAC-VG,

Madame la Direc­trice du Stru­thof,

Monsieur le Président de l’ami­cale des dépor­tés de Natz­wei­ler,

Mesdames et messieurs repré­sen­tants des auto­ri­tés reli­gieuses,

Mesdames et messieurs les descen­dants, familles de dépor­tés,

Messieurs les résis­tants du réseau Alliance et du Groupe Mobile Alsace-Vosges,

Mesdames, Messieurs,

L’an­née 1944 est celle de la Libé­ra­tion. Nous la revi­vons ensemble depuis des mois : sur les plages normandes, sur celles de Provence, dans les grandes villes de France, Toulouse, Paris, Marseille, bien­tôt Stras­bourg. Mais 1944 est aussi l’an­née des rafles, des exécu­tions sommaires, des massacres – j’étais le 10 juin dernier à Oradour-Sur-Glane et le 25 août à Maillé. Pous­sée par un souffle de liberté venu de nos plages, l’an­née 1944 allait finir de s’écrire à l’encre noire.

Mesdames et messieurs, nous ne sommes pas là sur un ancien champ de bataille recou­vert de croix blanches qui nous invitent à hono­rer nos soldats tombés, dans le silence et le respect. Nous ne sommes pas devant un monu­ment aux morts, point de rallie­ment d’une mémoire collec­tive, qui nous parle quand les témoins vivants se taisent à tout jamais.

Nous sommes ici au cœur de la barba­rie et de l’en­tre­prise de destruc­tion de l’hu­ma­nité. Nous sommes sur un lieu de mort et de souf­frances, tout près de ce bloc créma­toire qui emporta tant de corps mais aussi avec eux, un peu de l’âme de la France et de tant d’autres nations.
Oui, c’est aussi sur le sol de cette Alsace alors annexée que notre France a perdu un peu de son âme. Le camp de Natz­wei­ler-Stru­thof, où 6 000 déte­nus se serrent derrière les barbe­lés en 1944, nous le rappelle, doulou­reu­se­ment, bruta­le­ment mais aussi avec justesse. Et derrière ce camp se dessinent ceux de Dachau, de Mauthau­sen, d’Au­sch­witz, de Buchen­wald et de tant d’autres.

La première fois que j’ai péné­tré sur ce camp, il y a deux ans, le temps s’est arrêté et s’est enve­loppé d’un grave et lourd silence. L’ex­pé­rience fut la même la deuxième fois. Car on ne sort jamais indemne d’un passage au Stru­thof. Ce lieu nous parle. Il nous raconte l’his­toire et la douleur des 52 000 personnes qui y ont été inter­nées. Une histoire qui éclate, le 23 novembre 1944, jour de la libé­ra­tion de Stras­bourg, lorsque les soldats améri­cains arrivent ici. Les vivants, les morts, tous ont alors disparu.

Oui, ce lieu nous parle. Mais aujourd’­hui, ce que nous voulons plus que tout, c’est que jamais ne s’ef­face ni ne s’éteigne la parole des survi­vants.
« Si l’écho de leurs voix faiblit, nous péri­rons » a écrit le poète Paul Eluard. La voix des resca­pés est celle qui porte le plus et vaut tant de discours.

Mesdames et messieurs, votre chair et votre âme portent la mémoire du Stru­thof et nous disent de quoi la barba­rie est capable. C’est une grande émotion pour moi d’être à vos côtés, ici même, sur le lieu de vos souf­frances. Il y a 70 ans jour pour jour, des milliers de déte­nus étaient conduits à pied vers la gare de Rothau, dans un silence entre­coupé des coups des SS et des cris des victimes. Ils étaient trans­fé­rés vers le camp de Dachau. Parmi eux vous étiez, monsieur Roli­net, aux côtés de monsieur Salo­mon, de Willy Behnke, de Pieter de Loos et de tant d’autres.

Le lende­main, des femmes et des hommes de la vallée de Schir­meck sont arrê­tés dont 107 membres du réseau Alliance et 35 hommes du Groupe Mobile Alsace-Vosges. Ils sont conduits au camp de Natz­wei­ler, assas­si­nés d’une balle dans la tête ou pendus, puis brûlés. Parmi eux, Charles Parisse, Margue­rite Brouillet ou encore Jacques Stoss­kopf.

Depuis plus deux ans que je rencontre les survi­vants et resca­pés de l’hor­reur, je suis profon­dé­ment marqué par le courage et la force avec lesquels ces femmes et ces hommes revivent leur passé. L’hu­mi­lité aussi avec laquelle ceux qui ont risqué leur vie pour la France et la Liberté estiment n’avoir fait que leur devoir. Mais je suis surtout frappé par les senti­ments de paix, de récon­ci­lia­tion et de pardon qui les animent. La haine dont ils ont été victimes n’a jamais envahi leurs cœurs.

Mesdames et messieurs les descen­dants et familles des résis­tants et dépor­tés, ils étaient vos parents, vos frères, vos sœurs. Tous résis­taient à la vision profon­dé­ment inégale et inhu­maine que les bour­reaux avaient de l’hu­ma­nité. En saluant leur mémoire, nous leur redon­nons un nom et un visage. Nous leur rendons une dignité humaine.

Nous le ferons tout parti­cu­liè­re­ment en 2015 en rendant hommage à toutes ces femmes et à ces hommes que la libé­ra­tion de la France n’avait pas encore libé­rés de l’en­fer. Il fallait vivre avec ces images, survivre au trau­ma­tisme, accep­ter aussi d’être un rescapé des ténèbres.
Nous aurons plusieurs rendez-vous en 2015 et notam­ment ici, bien sûr, au Stru­thof. C’est pourquoi aussi l’Etat s’en­gage à entre­te­nir ce site de mémoire pour trans­mettre un legs aux futures géné­ra­tions.

Je remarque dans mes diffé­rents dépla­ce­ments combien les jeunes sont marqués par ces images. Nous devons les accom­pa­gner sur ce chemin de la mémoire. Non pas les aider à comprendre car ce qui s’est passé ici va au-delà de l’hu­main et n’ap­pelle qu’in­com­pré­hen­sion. Mais il s’agit d’éveiller leur conscience, d’en­ga­ger leur vigi­lance citoyenne. Vous, survi­vants, resca­pés, filles et fils de victimes, vous pouvez être auprès d’eux ces passeurs d’his­toire et de mémoire.

Une mémoire porteuse d’ave­nir car la mémoire du Stru­thof est aussi une mémoire vivante qui rappelle l’ac­tion héroïque de femmes et d’hommes enga­gés dans la Résis­tance. Et je tiens à saluer le travail remarquable que mènent au quoti­dien Mireille Hincker, Liliale Jérôme, Gérard Ville­min et Pierre Roli­net pour que vivent ces mémoires.

Celle du réseau Alliance du comman­dant Georges Lous­tau­nau-Lacau et de Marie-Made­leine Four­cade qui compte 432 morts au cours de la guerre. Ils étaient 2 en juillet 1940. Ils seront 3 000 en 1943. Monsieur Michel Brouillet, vous étiez de ceux-là. Vous aviez 16 ans. Celle aussi du Groupe Mobile Alsace-Vosges au sein duquel vous vous illus­trez messieurs Oscar Gérard et Henri Poir­son. Dès 1940, le groupe vient en aide aux prison­niers de guerre évadés, aux personnes pour­chas­sées par les nazis et aux réfrac­taires alsa­ciens et mosel­lans. En 1944, la répres­sion est terrible. Au total, 1 200 morts et plus de 1 000 dispa­rus dans les camps. Le géné­ral de Gaulle renomme alors la vallée du Rabo­deau « la vallée aux 1000 dépor­tés ».

Je tiens à saluer les anciens résis­tants qui nous font aujourd’­hui l’hon­neur de leur présence. Mesdames, messieurs, en restant fidèles à vos idéaux, en vous enga­geant pour des valeurs qui nous dépassent tous, vous êtes deve­nus des héros. Vous nous rappe­lez combien la flamme de la Résis­tance est restée vive pendant 4 années tandis que d’autres flammes empor­taient, dans les camps, dans les villages incen­diés, tant de vos cama­rades.

Je veux rendre hommage enfin à l’es­prit de soli­da­rité qui jamais ne faiblit durant ces années de guerre. Car ces lieux de mort et d’hor­reur sont aussi des lieux de vie, d’ami­tié, d’échanges. Soli­da­rité des inter­nés du camp de Natz­wei­ler qui cher­chaient dans d’in­fimes moments de partage une lueur d’es­poir. Des inter­nés qui venaient de 32 nations diffé­rentes et dont le destin commun ne devait s’écrire qu’en lettres de sang. Soli­da­rité des résis­tants de France et d’ailleurs dont le courage et l’ab­né­ga­tion enga­geaient leur propre vie mais aussi celle de leurs cama­rades. Soli­da­rité des combat­tants de l’ombre avec les soldats britan­niques des SAS dont les destins avaient été réunis dans la région : plus de 100 sont para­chu­tés en 1944, parmi lesquels le sergent-radio Len Owens.

Partout, cette soli­da­rité s’est construite sur un sens : la liberté. Sur une valeur : le courage. Sur un prix : le sang. Aujourd’­hui, en rendant hommage à cette soli­da­rité, nous pour­sui­vons le combat pour l’hu­ma­nité que nos aînés ont mené. Un combat qu’il faut désor­mais pour­suivre à l’échelle euro­péenne. Comment ne pas avoir foi en l’idéal euro­péen quand on sait de quoi l’union et la frater­nité des peuples nous préservent ?

L’his­toire de la Seconde Guerre mondiale s’est écrite à plusieurs mains, dans la haine et dans la guerre. Elle coule dans les veines de chacun des Euro­péens. Cette histoire doit être aujourd’­hui trans­mise à plusieurs voix, dans la paix et le respect des mémoires. Et je sais combien ce message est entendu ici, en Alsace, terre d’une longue et doulou­reuse histoire franco-alle­mande. Terre de récon­ci­lia­tion aussi.

Partout où la vie humaine et la paix sont mena­cées, la violence, l’in­to­lé­rance, les natio­na­lismes exacer­bés et le racisme trou­ve­ront la Répu­blique et l’Eu­rope sur leurs chemins. Car, mesdames et messieurs, votre combat et vos souf­frances d’hier nous obligent. De votre expé­rience de la barba­rie est né un grand message d’es­poir pour l’hu­ma­nité. Encore aujourd’­hui, vos témoi­gnages nous donnent la force de conti­nuer à nous enga­ger pour que triomphent les droits humains, ceux du respect et de la dignité.

Je vous remer­cie.

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Le groupe de jeunes, le 24 août 2014 à Kirsa­nov

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En hommage aux incor­po­rés de force – Céré­mo­nie à Ober­nai – 24.8.2014

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Dimanche 24 août, le mémo­rial de l’ADEIF du Bas-Rhin sur les hauteurs d’Ober­nai, a été le site de la commé­mo­ra­tion d’un tragique anni­ver­saire, le 72ème après la promul­ga­tion du décret du 25 août 1942 insti­tuant le service mili­taire obli­ga­toire pour 19 classes d’âge (de 1908 à 1926 voire 1927 et 28) de Français nés en Alsace et dans une partie de la Lorraine.

Pour inté­grer ces jeunes gens dans la Wehr­macht, le gaulei­ter Wagner leur avait la veille accordé la natio­na­lité alle­mande. Un subter­fuge juri­dique lourd de consé­quences, avec les 130 000 Alsa­ciens-Mosel­lans incor­po­rés de force dont 42 000 morts ou dispa­rus et 32 000 bles­sés dont 10 000 griè­ve­ment. Les incor­po­rés de force et leurs familles souf­frirent aussi long­temps de bles­sures morales, « trai­tés de « Boches de l’est » et en même temps que de « Fran­zo­sen­kopf » lança avec amer­tume René Gall. Le président de l’ADEIF dési­gna la grande croix blanche du mémo­rial, « un emblème qui ne remplace pas les 40 000 tombes qui manquent dans nos cime­tières, la plupart des incor­po­rés de force repo­sant en terre étran­gère suite à l’an­nexion au 3e Reich de notre province ». Nicole Bruder, de l’ADEIF, fit le parole entre la future triste dispa­ri­tion de la langue alsa­cienne et celle du dernier Malgré-nous puisque les survi­vants ont entre 80 et 90 ans. Un de ceux ci rappela le souve­nir des morts du camps de Tambov, dans l’ex-URSS tandis que Mgr Aloyse Kief­fer, ancien vicaire géné­ral du diocèse de Stras­bourg insista sur la néces­saire fidé­lité à cet anni­ver­saire. Thar­cise Kuhn, qui perdit deux grands frères suite à la guerre, témoi­gna aussi de sa propre incor­po­ra­tion de force comme auxi­liaire de l’ar­mée de l’air à 16 ans seule­ment par les Alle­mands. Deux repré­sen­tants de l’OPMNAM (Orphe­lins de pères malgré nous d’Al­sace Moselle) et de l’AMAM (Amis du Mémo­rial d’Al­sace Moselle) dépo­sèrent des gerbes de fleurs au pied de la croix, en présence d’une douzaine de porte-drapeaux ainsi que de délé­guées de la muni­ci­pa­lité d’Ober­nai et de l’as­so­cia­tion des Fils de Tués.

M.G-L.

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STUCK Aloise

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Je recherche des infor­ma­tions sur Aloise Stuck, né à Uffholtz le 25.6.1909 et décédé à Cernay en 1993. Il a été incor­poré de force à Span­dau au 1er Grena­dier-Bataillon 309.

Aloise Stuck part pour le front le 20–01–1945. Unités d’af­fec­ta­tion :

 Kampf­gruppe Nowack du 20–01–45 au 27–01–45 Stei­nau an der Oder

 Kampf­gruppe
Bern­hardt du 27–01–45 au 27–04–45 Stei­nau an der Oder blessé au front

 puis Jäger Batl 56 du 20–04–45 au 27–04–45 => Donaues­chin­gen

 blessé le 04–02–1945 à Stei­nau an der Oder , soigné à Res Laza­rett Bad
Nenn­dorf près Hano­ver.

 prison­nier par la 1ere armée française le 27–04–1945 à Donaues­chin­gen.

Merci pour tout rensei­gne­ment

Thierry Stuck

 thier­rya.stuck@­free.fr

* D’après Claude Herold, il appar­te­nait au Grena­dier Ersatz
Bataillon 309
qui était basé à Berlin-Span­dau.

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Conquête de l’Al­le­magne en 93 frag­ments

Commentaire (0) 2014

93_fragments_sans_trait_de_coupe_copie.jpgJean-Jacques N. Hamm, Conquête de l’Al­le­magne en 93 frag­ments, The Book Edition, 2014.

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