Das Reich : la polé­mique ne faiblit pas

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C’est un docu­men­taire qui fait polé­mique: « Das Reich » du réali­sa­teur Michaël Prazan. Après une diffu­sion sur France 3, une nouvelle version a été diffu­sée sur Arte. Mais rien n’y fait, une soixan­taine d’his­to­riens reprochent toujours au docu­men­taire de donner une version injuste des Malgré-Nous.

Les modi­fi­ca­tions récentes appor­tées par le réali­sa­teur Michaël Prazan dans son docu­men­taire Das Reich, n’ont pas suffi à calmer un certain nombre d’his­to­riens. Ils reprochent au docu­men­taire un manque de préci­sion du contexte histo­rique, fonda­men­tal, selon eux, et donner ainsi une version cari­ca­tu­rale des Malgré-Nous.
D’ailleurs, une lettre ouverte a été adres­sée au Ministre de la Défense, signée par 144 personnes. Elle n’a pour l’ins­tant reçu aucune réponse.

Pour les vidéos et les commen­taires : http://fran­ce3-regions.fran­cet­vinfo.fr/alsace/2015/05/07/das-reich-la-pole­mique-ne-faiblit-pas-720695.html

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WALTER René

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walter_rene_portrait.jpg Je fais des recherches sur le parcours de mon grand-père René Walter, né le 26 mai 1925 à Illkirch-Graf­fens­ta­den où il rési­dait toujours au moment de son incor­po­ra­tion de force, le 25 mars 1944. En avril, il est versé au Flie­ger-Ers. Btl. VII. Il fini la guerre au sein du Batl. Major Guth (détail des muta­tions dans les docu­ments en PJ).
Fait prison­nier par les Améri­cains, ces derniers le remettent aux Français, dans le camp de Verden, en vue de son rapa­trie­ment.

Merci d’avance pour toute aide.

Nico­las Walter

 nico­las­wal­ter06@g­mail.com

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Alsace-Norman­die : sous le signe de l’in­cor­po­ra­tion de force

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dna du 7 5 15

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La diffu­sion d’“Une divi­sion SS en France” ravive les plaies de l’Al­sace-Lorraine

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Un docu­men­taire suscite de vives critiques de la part de descen­dants de “malgré-nous”, enrô­lés de force d’Al­sace-Moselle dans la divi­sion SS Das Reich. Son réali­sa­teur Michaël Prazan s’ex­plique.

Le 4 mars dernier, deux jours après la diffu­sion, sur France 3, d’Une divi­sion SS en France, Das Reich de Michaël Prazan, j’ai reçu d’une lectrice (Marie-Laure de Cazotte, histo­rienne de l’art et roman­cière) un message indi­gné. Non par ma critique – une fois n’est pas coutume –, mais par le trai­te­ment réservé dans le docu­men­taire aux « malgré-nous », ces Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés de force dans l’Ar­mée alle­mande et dont certains se retrou­vèrent dans la Das Reich, divi­sion blin­dée respon­sable, entre autres crimes, des massacres de Tulle et d’Ora­dour-sur-Glane. Comme je le fais géné­ra­le­ment en pareil cas, j’ai convenu avec elle de trans­mettre son mail à Michaël Prazan, qui a pris soin de lui répondre.

« J’ai pensé que ça s’ar­rê­te­rai là, me confie aujourd’­hui le docu­men­ta­riste, auteur en 2009 d’un film de réfé­rence sur les Einsatz­grup­pen. Mais, peu après, j’ai commencé à rece­voir dans ma messa­ge­rie person­nelle des messages émanant de personnes dont un membre de la famille avait été incor­poré de force. Des mails de reproches dans lesquels figu­raient notam­ment les argu­ments de ce message que vous m’avez trans­mis [édité le 5 mars sur un site dédié aux malgré-nous], mais égale­ment des mails d’in­sulte. » Quinze jours après la diffu­sion du film, une lettre ouverte était adres­sée au Minis­tère de la Défense, deman­dant à Jean-Yves Le Drian d’exer­cer son auto­rité « afin que ce docu­men­taire soit corrigé ».

Des critiques adres­sées à Michaël Prazan dans son évoca­tion, il en est deux qui retiennent plus parti­cu­liè­re­ment l’at­ten­tion. La première porte sur la ques­tion du nombre d’Al­sa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich. « Pas moins de 6000 », avance le commen­taire du docu­men­taire qu’on a pu voir sur France 3, et revoir sur Arte le 21 avril. Chiffre possi­ble­ment exces­sif, recon­naît aujourd’­hui le réali­sa­teur, mais auquel on ne saurait substi­tuer un chiffre fiable. « Les docu­ments qui permet­traient de l’éta­blir ont très vrai­sem­bla­ble­ment disparu, brûlés avec tant d’autres au moment de la bataille de Berlin, explique-t-il. De sorte qu’on ne peut faire que des extra­po­la­tions, des suppo­si­tions et des recou­pe­ments. La seule chose que l’on sache est qu’il y a eu 130 000 Alsa­ciens et Mosel­lans enga­gés de force. Beau­coup ont été versés dans la Wehr­macht sur le front de l’Est ; les autres dans la Waffen SS et (surtout en 1944, via la classe de 1926) dans la divi­sion Das Reich. »

Le « chiffre » de « pas moins de 6000 » Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich, avancé d’une manière par trop affir­ma­tive, ne sort pour­tant pas de nulle part, comme le souligne Chris­tian Ingrao, réfé­rent histo­rique du film. Il « découle » d’une décla­ra­tion du colo­nel Albert Stück­ler, Premier offi­cier d’état-major, en charge des affaires d’in­ten­dance, d’éco­no­mie et de ressources humaines de la Divi­sion, selon laquelle chacune des compa­gnies d’in­fan­te­ries de la divi­sion comp­tait au mini­mum 40 Alsa­ciens-Lorrains. Multi­pliez par 40 les 39 compa­gnies exis­tantes : on obtient un mini­mum de 1560 Alsa­ciens-Lorrains. « Si l’on accepte ensuite – ce qui, je vous l’ac­corde, ne va pas de soi, ni dans un sens ni dans l’autre, relève l’his­to­rien – que les Alsa­ciens-Lorrains ont été incor­po­rés de façon égale dans les diffé­rentes compo­santes de la Divi­sion, on peut partir du fait que la divi­sion compte pratique­ment 19200 hommes et que le tiers d’entre eux seraient dans cette hypo­thèse issus de ces terri­toires incor­po­rés au Reich, ce qui ferait dans cette hypo­thèse 6400 d’entre eux. C’est ce chiffre extra­polé qui est à l’ori­gine du comp­tage maxi­mum avancé par Michaël Prazan dans le film. » Et d’ajou­ter : « De l’ef­fec­tif mini­mum [1560] et de l’ef­fec­tif maxi­mum [plus de 6000], aucun ne peut être tenu pour sûr. Tous deux sont des extra­po­la­tions. Ainsi va la recherche histo­rique et il va bien falloir que les gens s’y fassent. »

Dans la version du docu­men­taire diffu­sée sur Arte, la prudence a conduit Michaël Prazan à trans­for­mer le « pas moins de 6000 » en un « 1000 à 2000 » pas forcé­ment plus juste, mais tout du moins plus vrai­sem­blable. Seule modi­fi­ca­tion appor­tée au film, qui ne devrait pas plus satis­faire ses détrac­teurs, pour qui il « ranime des douleurs anciennes et choque consi­dé­ra­ble­ment les mémoires ».

La seconde critique prédo­mi­nante de ces détrac­teurs tient à la place que le docu­men­taire accorde à l’Al­sa­cien incor­poré de force Elimar Schnei­der, seul à avoir chro­niqué au jour le jour son passage dans la Das Reich. Raison pour laquelle Michaël Prazan a choisi de se concen­trer sur sa personne et son parcours, plutôt que sur ceux d’un Hongrois ou d’un Alle­mand. « J’ai utilisé ses écrits mais, à aucun moment, je ne le juge. Marie-Laure de Cazotte peut bien invoquer « l’in­croyable courage dont il a fait preuve lors de l’af­faire de Tulle en sauvant deux hommes de la pendai­son » – ce que je mentionne dans le film, en produi­sant un certi­fi­cat -, je ne peux pas voir en lui un héros après avoir vu (et monté) l’in­ter­view qu’il a donnée en 1982 à France Télé­vi­sions, et dans laquelle il fait l’apo­lo­gie de la Waffen SS. »

Quant à l’im­pres­sion de satis­fac­tion, voire de conten­te­ment déga­gée par la repré­sen­ta­tion du recru­te­ment des malgré-nous que d’au­cuns reprochent au docu­men­taire, elle tient au carac­tère propa­gan­diste des seules images tour­nées sur le sujet et que le montage utilise. « Je ne nie pas le drame des malgré-nous, insiste Michaël Prazan. Mais quelque chose m’a choqué dans les mails que j’ai reçus et dans les réac­tions indi­gnés après la première diffu­sion du film : aucun ne fait mention des victimes de la Das Reich à Oradour-sur-Glane. Quitte à entre­te­nir une mémoire victi­maire, on peut avoir une pensée pour ces femmes et ces enfants brûlés vif dans une église le 10 juin 1944. »

Pour les commen­taires accom­pa­gnant l’ar­ticle : [http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php

 >http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php]

Notre réponse

Permet­tez-nous de répondre au nom des cent-quarante signa­taires de la lettre ouverte citée. Nous préci­sons que cette liste rassemble des repré­sen­tants d’as­so­cia­tions de Mémoire, des dizaines d’his­to­riens, auteurs, dépu­tés et respon­sables locaux (voir le site malgre-nous.eu).

Michael Prazan et Chris­tian Ingrao ne font, dans leurs commen­taires, aucune allu­sion aux deux reproches struc­tu­rant l’in­di­gna­tion des Alsa­ciens, à savoir l’af­fir­ma­tion répé­tée (dans la première version du docu­men­taire) : « les Alsa­ciens consti­tuaient le gros des troupes » et l’uti­li­sa­tion d’un incor­poré de force alsa­cien comme prin­ci­pal témoin des exac­tions de la Waffen-SS en France. Dans les deux cas, ce sont des contre­sens histo­riques factuels contre lesquels aucun argu­ment ne tient, ce qui explique proba­ble­ment qu’il n’en soit pas fait mention.
Quant à soupçon­ner les détrac­teurs de ce docu­men­taire de manquer de sensi­bi­lité parce qu’ils n’évoquent pas les victimes d’Ora­dour, c’est gratui­te­ment inju­rieux. Tel n’était pas le sujet du débat et nous ne nous souve­nons d’ailleurs pas que le docu­men­taire « Das Reich » ait été compas­sion­nel. Aucun Alsa­cien ne peut être insen­sible à l’im­mense catas­trophe humaine et morale d’Ora­dour, et ce d’au­tant moins que – Michael Prazan et Chris­tian Ingrao l’au­raient-ils oublié ? – se trou­vaient parmi les victimes des réfu­giés alsa­ciens et mosel­lans.

Les Alsa­ciens entre­tien­draient une « mémoire victi­maire » ? Que recouvre cette expres­sion si étrange dont l’uti­li­sa­tion se répand depuis quelque temps? Est-elle déni­grante ? Serait-ce une patho­lo­gie ? Il nous semble que les Alsa­ciens et les Mosel­lans entre­tiennent simple­ment leur Mémoire d’in­di­vi­dus ayant, en une géné­ra­tion, été soumis à quatre chan­ge­ments de régimes et de natio­na­li­tés dans des condi­tions diffi­ciles, pour ne pas dire souvent atroces. Des mémoires d’hommes et de femmes qui ont, à un moment parti­cu­lier de leur histoire, été enga­gés, contre leur volonté pour la majo­rité d’entre eux, à défendre une idéo­lo­gie à laquelle ils n’adhé­raient pas, se retrou­vant sous le joug d’une des dicta­tures les plus meur­trières du XXe siècle.

Non, la recherche histo­rique des XXe et XXIe siècle ne se fonde pas sur des « extra­po­la­tions », non, il ne va pas falloir « que les gens s’y fassent ». Selon quel dictat ? Est-ce d’ailleurs un argu­ment accep­table de la part d’un cher­cheur du CNRS ? L’hu­main est certai­ne­ment trop humain, c’est la raison pour laquelle l’His­toire doit se baser sur un ensemble de faits prou­vés, fiables. Lorsqu’elle se fait complexe et que le doute est là, le devoir scien­ti­fique exige que les éléments soient véri­fiés et que, pour le moins, l’on s’écarte des affir­ma­tions dange­reuses. L’his­toire de l’Al­sace-Moselle, de l’An­nexion et de l’in­cor­po­ra­tion de force, n’est pas seule­ment un fait régio­nal. Elle touche aux racines les plus profondes de notre deve­nir actuel en illus­trant, de façon tout à la fois passion­nante et doulou­reuse, la manière dont notre roman natio­nal a été bâti.

Nous sommes en 2015, regar­dons les faits pour ce qu’ils ont été.

Marie-Laure de Cazotte, écri­vain, et Nico­las Mengus, histo­rien

Voir égale­ment : https://www.face­book.com/pages/Malgré-Nous-et-Incor­po­rés-de-Force/222379017895550

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SCHETTLER Charles

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

Mon grand-père, Charles SCHETTLER (pour la Wehr­macht Karl August Schet­tler), né le 09/05/15 à Stras­bourg, est enrôlé de force en août 1941, arra­ché à sa femme et ses trois enfants (dont ma mère) qui seront gardés en otages en rési­dence forcée pour préve­nir sa déser­tion. Enrôlé en tant que sergent, car il venait de passer 3 ans sous les drapeaux dans l’ar­mée française, il sera dési­gné comme LWH (Luft­waf­fen­hel­fer) dans les trains à desti­na­tion du front russe et affecté à l’ar­tille­rie anti­aé­rienne roulante. Il sera capturé en août 42 par les Russes et fera partie des prison­niers de Tambov après avoir été patrouilleur dési­gné sur la ligne de front. D’après son témoi­gnage, il a survécu lors d’une évasion collec­tive de plus de 300 prison­niers dont deux seule­ment, dont lui, réus­si­ront à survivre pour aller, au bout de plusieurs semaines de cavale, en Suède où il patien­tera pour faire croire à la Wehr­macht qu’il était bel et bien disparu afin que sa famille soit épar­gnée. Ma grand-mère et ses enfants seront, fin 44, amenés en rési­dence près du camp alsa­cien du Stru­thof comme d’autres familles de Malgré-Nous, ce que ma mère m’a confirmé.
Mon grand-père revien­dra au cours de l’an­née 1945, retrou­vera sa famille, mais aura dans l’im­mé­diate après-guerre de grandes diffi­cul­tés, tant admi­nis­tra­tives que morales, à faire valoir sa natio­na­lité française et son parcours comme incor­poré de force patriote. En effet, étant né en 1915 sous régime alle­mand, il aura beau faire valoir que de 1936 à 1939 l’état français lui a fait faire son service mili­taire, il ne pourra avoir gain de cause que des années plus tard, d’au­tant plus que son père, mon arrière grand-père, était effec­ti­ve­ment d’ori­gine alle­mande, et son beau-père, mon autre arrière-grand-père, d’ori­gine hongroise.
Mon grand-père m’a raconté qu’en dehors des condi­tions de guerre et de déten­tion, le plus dur pour lui et ses cama­rades a toujours été d’avoir été consi­dé­rés comme reje­tés, sales Français dans la Wehr­macht, sales alle­mands pour les Russes, et Alsa­ciens douteux après la Libé­ra­tion.
Il avait pour­tant, à l’âge de 18 ans, sauvé de la noyade une famille de 3 personnes dans le Rhin et eu l’in­signe honneur d’être décoré de la médaille de la fonda­tion Carne­gie pour courage et héroisme excep­tion­nel, acte héroique dont les jour­naux de l’époque ont la trace, et j’ai encore la médaille de mon grand père, celle à laquelle il tenait bien plus que tous ses actes de guerre, pour le citer.

Charles SCHETTLER est décédé en mars 2008 à Stras­bourg-Neudorf, à l’âge de 93 ans, après avoir passé l’après-guerre au quar­tier du Wacken avec sa famille, puis au quar­tier de la Montagne Verte jusqu’en 2005.

Domi­nique Recht

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Le témoi­gnage de mon Malgré-Nous de père

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

Mon état-civil et mon registre de baptême attestent bien que je suis né le 4 novembre 1921, à Wasse­lonne, canton de Molsheim (pour les Alle­mands, ce sera « Wassel­heim, Kreis Molsheim »).

Mes parents, Emile FRITSCH et Marie COLIN, appar­te­naient à une famille d’ou­vriers. J’ai décro­ché mon certi­fi­cat d’études primaires en 1935, à l’âge de 12 ans, avec la mention « Bien ». Le 1° octobre 1935, je suis entré en appren­tis­sage pour une durée de 3 ans chez un Maître peintre en bâti­ment à Wasse­lonne, et j’ai réussi mon examen de « compa­gnon » le 15 juillet 1938 avec la mention « Bonne connais­sance et apti­tudes dans son métier ». Je suis resté compa­gnon-peintre jusqu’au début de la guerre, puis, privé de cet emploi, j’ai dû travailler au cours de l’hi­ver 1939–1940 dans la fila­ture du village, une usine où mon père était chargé de la récep­tion et de l’en­voi des balles de coton trans­for­mées, et où ma mère était « concierge ». Il est à rele­ver que mon père avait déjà servi dans les armées du Kaiser, en Serbie, puis en Russie. Il disait des Alle­mands : « Ne donne jamais un couteau à un Alle­mand ou il en profi­tera pour te poignar­der dans le dos. » Ceci ne l’em­pê­cha pas d’ob­te­nir la croix de fer 2° classe après avoir cher­ché un offi­cier blessé sur le champ de bataille. Il se borna à s’ex­pliquer « J’en avais marre de l’en­tendre brailler ! »Puis, après s’être pochardé, il jeta la médaille dans une rigole, et écopa de plusieurs semaines de caba­non pour cela. Un autre membre de ma famille a d’ailleurs servi dans la Garde Impé­riale en raison de sa grande taille…

La suite sur : http://www.atra­menta.net/lire/le-temoi­gnage-de-mon-malgre-nous-de-pere/51703/1#oeuvre_page

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STEIB Paul Joseph Isidore

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

steib_paul_isidore.jpg Je suis à la recherche d’élé­ments concer­nant mon oncle qui a été enrôlé de force par l’ar­mée alle­mande : STEIB Paul Joseph Isidore, né le 21.09.1920 à Stras­bourg (67), fils de STEIB Isidore et BEICHELT Féli­cité.

Mon oncle a été blessé sur le front russe et a été soigné par une infir­miè­re… et ils se sont mariés le 7 mai 1945 en Bavière (Alle­magne). Il a donc fait sa vie en Alle­magne, ne voulant pas reve­nir en France de peur d’être rejeté par sa famille pour avoir combattu contre son pays

Ses frères, dont mon père, le croyaient mort. Or en 1963/1964, mon oncle a été obligé de contac­ter la commune où vivaient ses parents à Saint-Jean-Saverne (67) pour avoir certains papiers.
Le maire de cette commune connais­sait mon père et l’a contacté pour lui faire part de l’exis­tence de son frère en Alle­magne et lui a donné ses coor­don­nées. C’est ainsi qu’en 1964, mes parents et leurs enfants sont allés en Alle­magne pour rencon­trer la famille alle­mande. Ce fut des pleurs, des embras­sades, des retrou­vailles pleines de bonheur pour mon oncle qui se sentait seul dans cette Alle­ma­gne…
Ca a été long pour le faire parler….. il ne voulait pas, avait honte de ce qu’il avait fait (contre son gré bien sûr, mais il culpa­bi­li­sait).

Je vous remer­cie par avance pour l’aide qui pourra m’être appor­tée.

Gene­viève Demy-Steib

* La WAST ne dispose d’au­cun élément le concer­nant.

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NOUS ETIONS 42

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« Passeurs de Témoi­gnages » – Le mercredi 13 mai à 11h au Mémo­rial d’Al­sace-Moselle

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« Passeurs d’his­toires,
pour un avenir meilleur »

La mini-entre­prise Pass’Tem Clic des élèves de 3ème prépa­ra­toire aux forma­tions profes­sion­nelles du lycée Camille Schnei­der de Molsheim orga­nise le 13 mai 2015 à partir de 11 h le lance­ment de la clé USB « Passeurs de Témoi­gnages » au Mémo­rial d’Al­sace Moselle, situé à Schir­meck.

Une mini-entre­prise est une créa­tion d‘en­tre­prise initiée par des jeunes, accom­pa­gnée par des ensei­gnants et parrains d’en­tre­prises. Une Clé USB nouvelle géné­ra­tion (connec­table sur Smart­phone et tablette), compor­tant des docu­ments sur le thème des Malgré-Nous, sera présen­tée et commer­cia­li­sée. Ces docu­ments sont basés sur les inter­views recueillies auprès de Malgré-Nous de la région Alsace. La clé comprend : un film « Passeurs de Témoi­gnages », des dessins, des poèmes, des liens vers des padlets histo­riques, un recueil de témoi­gnages, des docu­ments d’ar­chives ainsi que la chan­son « Malgré-Lui » enre­gis­trée avec les élèves et Guillaume Deinin­ger auteur compo­si­teur et inter­prète.

Tous les docu­ments seront libres de droit et ainsi télé­char­geables à volonté par les futurs utili­sa­teurs, qui auront « les clés de l’his­toire des Malgré-Nous », dans le but de parta­ger leur Mémoire.

Au programme :

  Présen­ta­tion de la Mini-Entre­prise « Pass’Tem Clic » et de sa clé USB OTG, toute dernière tech­no­lo­gie

  Projec­tion de leur film d’après les inter­views réali­sées « Passeurs de Témoi­gnages »

  Chant avec Guillaume Deinin­ger « Malgré-Lui »

Le tout clôturé par le verre de l’ami­tié qui vous sera géné­reu­se­ment offert par le Mémo­rial d’Al­sace Moselle.

 Pour plus d’in­fos :
https://www.face­book.com/Pass­tem­clic

Contacts :
PAZ Laura, Direc­trice Marke­ting – pass­tem­clic@g­mail.com
Mme FRUMHOLZ, Ensei­gnante char­gée du projet – 06.16.36.20.19
Mme SIGOLET, Recto­rat, Rela­tions Ecole Entre­prise – 03.88.23.38.58

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Lettre de Bernard Roden­stein à M. François Hollande, président de la Répu­blique

Commentaire (0) Actualité

Monsieur le Président de la Répu­blique,

Dans mon texte joint, j’ai expliqué, hier, à mes amis, pourquoi je ne me suis pas rendu à la céré­mo­nie au Stru­thof à laquelle vous m’aviez convié, es-qualité de président de la Fédé­ra­tion Natio­nale des Pupilles de la Nation (FPN).

J’ai cepen­dant entendu votre discours, fort juste et très émou­vant. Je vous féli­cite pour ce propos précis pour ses éléments histo­riques et ouvrant sur l’es­pé­rance, grâce à l’in­ves­tis­se­ment tenace pour la paix en Europe.

Avec mes cama­rades pupilles de la Nation, orphe­lins de guerre de la première et de la seconde guerre mondiale, il ne nous manque plus qu’un geste fort de votre part pour réta­blir, dans notre pays, l’éga­lité des droits à la recon­nais­sance des souf­frances endu­rées par nos familles victimes, de diverses manières, de la barba­rie nazie.

Depuis les décrets de 2000 et de 2004, nous nous sentons DOUBLEMENT orphe­lins, malgré notre adop­tion toute théo­rique par la Nation. En indem­ni­sant de manière parti­cu­lière les enfants de parents au passé parti­cu­liè­re­ment tragique, La France nous a donné le senti­ment de n’être que « des victimes ordi­naires » d’un conflit « ordi­naire ». Cela a d’ailleurs été écrit avec un rare cynisme dans certains rapports offi­ciels.
Dans un premier temps, toutes nos Fédé­ra­tions ont demandé qu’un même trai­te­ment soit accordé à tous les pupilles de la Nation de parents morts pour la France. Les années passant, ne voyant rien venir, beau­coup d’entre nous se sont enfer­més dans une amère rési­gna­tion mêlée d’un profond senti­ment d’injus­tice.

Je me fais le porte-parole de celles et de ceux qui veulent encore croire à un acte d’équité de la part de notre pays. Nous renonçons à la mise sur un pied d’éga­lité avec les dépor­tés de la shoah et les dépor­tés poli­tiques, bien que je conçoive diffi­ci­le­ment le non subtile distin­guo établi par rapport à mon père porté disparu en tant qu’in­cor­poré de force, mais nous nous senti­rions moins incom­pris et dédai­gnés si vous déci­diez de nous accor­der l’équi­valent de la retraite du combat­tant et la demi-part fiscale ( ou le crédit d’im­pôt corres­pon­dant). Cette reven­di­ca­tion est aussi portée par le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de l’UFAC.

Il s’agit d’une propo­si­tion très concrète, large­ment symbo­lique certes, mais suffi­sante pour nous prou­ver votre sens de l’éga­lité des droits.

Dans l’es­poir, Monsieur le Président de la Répu­blique, d’être un jour reçu par vous et de rece­voir une réponse favo­rable à ma requête, je vous prie de croire à mes très respec­tueux senti­ments

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