La diffu­sion d’“Une divi­sion SS en France” ravive les plaies de l’Al­sace-Lorraine

Commentaire (1) Revue de presse

Un docu­men­taire suscite de vives critiques de la part de descen­dants de “malgré-nous”, enrô­lés de force d’Al­sace-Moselle dans la divi­sion SS Das Reich. Son réali­sa­teur Michaël Prazan s’ex­plique.

Le 4 mars dernier, deux jours après la diffu­sion, sur France 3, d’Une divi­sion SS en France, Das Reich de Michaël Prazan, j’ai reçu d’une lectrice (Marie-Laure de Cazotte, histo­rienne de l’art et roman­cière) un message indi­gné. Non par ma critique – une fois n’est pas coutume –, mais par le trai­te­ment réservé dans le docu­men­taire aux « malgré-nous », ces Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés de force dans l’Ar­mée alle­mande et dont certains se retrou­vèrent dans la Das Reich, divi­sion blin­dée respon­sable, entre autres crimes, des massacres de Tulle et d’Ora­dour-sur-Glane. Comme je le fais géné­ra­le­ment en pareil cas, j’ai convenu avec elle de trans­mettre son mail à Michaël Prazan, qui a pris soin de lui répondre.

« J’ai pensé que ça s’ar­rê­te­rai là, me confie aujourd’­hui le docu­men­ta­riste, auteur en 2009 d’un film de réfé­rence sur les Einsatz­grup­pen. Mais, peu après, j’ai commencé à rece­voir dans ma messa­ge­rie person­nelle des messages émanant de personnes dont un membre de la famille avait été incor­poré de force. Des mails de reproches dans lesquels figu­raient notam­ment les argu­ments de ce message que vous m’avez trans­mis [édité le 5 mars sur un site dédié aux malgré-nous], mais égale­ment des mails d’in­sulte. » Quinze jours après la diffu­sion du film, une lettre ouverte était adres­sée au Minis­tère de la Défense, deman­dant à Jean-Yves Le Drian d’exer­cer son auto­rité « afin que ce docu­men­taire soit corrigé ».

Des critiques adres­sées à Michaël Prazan dans son évoca­tion, il en est deux qui retiennent plus parti­cu­liè­re­ment l’at­ten­tion. La première porte sur la ques­tion du nombre d’Al­sa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich. « Pas moins de 6000 », avance le commen­taire du docu­men­taire qu’on a pu voir sur France 3, et revoir sur Arte le 21 avril. Chiffre possi­ble­ment exces­sif, recon­naît aujourd’­hui le réali­sa­teur, mais auquel on ne saurait substi­tuer un chiffre fiable. « Les docu­ments qui permet­traient de l’éta­blir ont très vrai­sem­bla­ble­ment disparu, brûlés avec tant d’autres au moment de la bataille de Berlin, explique-t-il. De sorte qu’on ne peut faire que des extra­po­la­tions, des suppo­si­tions et des recou­pe­ments. La seule chose que l’on sache est qu’il y a eu 130 000 Alsa­ciens et Mosel­lans enga­gés de force. Beau­coup ont été versés dans la Wehr­macht sur le front de l’Est ; les autres dans la Waffen SS et (surtout en 1944, via la classe de 1926) dans la divi­sion Das Reich. »

Le « chiffre » de « pas moins de 6000 » Alsa­ciens-Lorrains incor­po­rés dans la Das Reich, avancé d’une manière par trop affir­ma­tive, ne sort pour­tant pas de nulle part, comme le souligne Chris­tian Ingrao, réfé­rent histo­rique du film. Il « découle » d’une décla­ra­tion du colo­nel Albert Stück­ler, Premier offi­cier d’état-major, en charge des affaires d’in­ten­dance, d’éco­no­mie et de ressources humaines de la Divi­sion, selon laquelle chacune des compa­gnies d’in­fan­te­ries de la divi­sion comp­tait au mini­mum 40 Alsa­ciens-Lorrains. Multi­pliez par 40 les 39 compa­gnies exis­tantes : on obtient un mini­mum de 1560 Alsa­ciens-Lorrains. « Si l’on accepte ensuite – ce qui, je vous l’ac­corde, ne va pas de soi, ni dans un sens ni dans l’autre, relève l’his­to­rien – que les Alsa­ciens-Lorrains ont été incor­po­rés de façon égale dans les diffé­rentes compo­santes de la Divi­sion, on peut partir du fait que la divi­sion compte pratique­ment 19200 hommes et que le tiers d’entre eux seraient dans cette hypo­thèse issus de ces terri­toires incor­po­rés au Reich, ce qui ferait dans cette hypo­thèse 6400 d’entre eux. C’est ce chiffre extra­polé qui est à l’ori­gine du comp­tage maxi­mum avancé par Michaël Prazan dans le film. » Et d’ajou­ter : « De l’ef­fec­tif mini­mum [1560] et de l’ef­fec­tif maxi­mum [plus de 6000], aucun ne peut être tenu pour sûr. Tous deux sont des extra­po­la­tions. Ainsi va la recherche histo­rique et il va bien falloir que les gens s’y fassent. »

Dans la version du docu­men­taire diffu­sée sur Arte, la prudence a conduit Michaël Prazan à trans­for­mer le « pas moins de 6000 » en un « 1000 à 2000 » pas forcé­ment plus juste, mais tout du moins plus vrai­sem­blable. Seule modi­fi­ca­tion appor­tée au film, qui ne devrait pas plus satis­faire ses détrac­teurs, pour qui il « ranime des douleurs anciennes et choque consi­dé­ra­ble­ment les mémoires ».

La seconde critique prédo­mi­nante de ces détrac­teurs tient à la place que le docu­men­taire accorde à l’Al­sa­cien incor­poré de force Elimar Schnei­der, seul à avoir chro­niqué au jour le jour son passage dans la Das Reich. Raison pour laquelle Michaël Prazan a choisi de se concen­trer sur sa personne et son parcours, plutôt que sur ceux d’un Hongrois ou d’un Alle­mand. « J’ai utilisé ses écrits mais, à aucun moment, je ne le juge. Marie-Laure de Cazotte peut bien invoquer « l’in­croyable courage dont il a fait preuve lors de l’af­faire de Tulle en sauvant deux hommes de la pendai­son » – ce que je mentionne dans le film, en produi­sant un certi­fi­cat -, je ne peux pas voir en lui un héros après avoir vu (et monté) l’in­ter­view qu’il a donnée en 1982 à France Télé­vi­sions, et dans laquelle il fait l’apo­lo­gie de la Waffen SS. »

Quant à l’im­pres­sion de satis­fac­tion, voire de conten­te­ment déga­gée par la repré­sen­ta­tion du recru­te­ment des malgré-nous que d’au­cuns reprochent au docu­men­taire, elle tient au carac­tère propa­gan­diste des seules images tour­nées sur le sujet et que le montage utilise. « Je ne nie pas le drame des malgré-nous, insiste Michaël Prazan. Mais quelque chose m’a choqué dans les mails que j’ai reçus et dans les réac­tions indi­gnés après la première diffu­sion du film : aucun ne fait mention des victimes de la Das Reich à Oradour-sur-Glane. Quitte à entre­te­nir une mémoire victi­maire, on peut avoir une pensée pour ces femmes et ces enfants brûlés vif dans une église le 10 juin 1944. »

Pour les commen­taires accom­pa­gnant l’ar­ticle : [http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php

 >http://tele­vi­sion.tele­rama.fr/tele­vi­sion/la-diffu­sion-d-une-divi­sion-ss-en-france-ravive-les-plaies-de-l-alsace-lorraine,125516.php]

Notre réponse

Permet­tez-nous de répondre au nom des cent-quarante signa­taires de la lettre ouverte citée. Nous préci­sons que cette liste rassemble des repré­sen­tants d’as­so­cia­tions de Mémoire, des dizaines d’his­to­riens, auteurs, dépu­tés et respon­sables locaux (voir le site malgre-nous.eu).

Michael Prazan et Chris­tian Ingrao ne font, dans leurs commen­taires, aucune allu­sion aux deux reproches struc­tu­rant l’in­di­gna­tion des Alsa­ciens, à savoir l’af­fir­ma­tion répé­tée (dans la première version du docu­men­taire) : « les Alsa­ciens consti­tuaient le gros des troupes » et l’uti­li­sa­tion d’un incor­poré de force alsa­cien comme prin­ci­pal témoin des exac­tions de la Waffen-SS en France. Dans les deux cas, ce sont des contre­sens histo­riques factuels contre lesquels aucun argu­ment ne tient, ce qui explique proba­ble­ment qu’il n’en soit pas fait mention.
Quant à soupçon­ner les détrac­teurs de ce docu­men­taire de manquer de sensi­bi­lité parce qu’ils n’évoquent pas les victimes d’Ora­dour, c’est gratui­te­ment inju­rieux. Tel n’était pas le sujet du débat et nous ne nous souve­nons d’ailleurs pas que le docu­men­taire « Das Reich » ait été compas­sion­nel. Aucun Alsa­cien ne peut être insen­sible à l’im­mense catas­trophe humaine et morale d’Ora­dour, et ce d’au­tant moins que – Michael Prazan et Chris­tian Ingrao l’au­raient-ils oublié ? – se trou­vaient parmi les victimes des réfu­giés alsa­ciens et mosel­lans.

Les Alsa­ciens entre­tien­draient une « mémoire victi­maire » ? Que recouvre cette expres­sion si étrange dont l’uti­li­sa­tion se répand depuis quelque temps? Est-elle déni­grante ? Serait-ce une patho­lo­gie ? Il nous semble que les Alsa­ciens et les Mosel­lans entre­tiennent simple­ment leur Mémoire d’in­di­vi­dus ayant, en une géné­ra­tion, été soumis à quatre chan­ge­ments de régimes et de natio­na­li­tés dans des condi­tions diffi­ciles, pour ne pas dire souvent atroces. Des mémoires d’hommes et de femmes qui ont, à un moment parti­cu­lier de leur histoire, été enga­gés, contre leur volonté pour la majo­rité d’entre eux, à défendre une idéo­lo­gie à laquelle ils n’adhé­raient pas, se retrou­vant sous le joug d’une des dicta­tures les plus meur­trières du XXe siècle.

Non, la recherche histo­rique des XXe et XXIe siècle ne se fonde pas sur des « extra­po­la­tions », non, il ne va pas falloir « que les gens s’y fassent ». Selon quel dictat ? Est-ce d’ailleurs un argu­ment accep­table de la part d’un cher­cheur du CNRS ? L’hu­main est certai­ne­ment trop humain, c’est la raison pour laquelle l’His­toire doit se baser sur un ensemble de faits prou­vés, fiables. Lorsqu’elle se fait complexe et que le doute est là, le devoir scien­ti­fique exige que les éléments soient véri­fiés et que, pour le moins, l’on s’écarte des affir­ma­tions dange­reuses. L’his­toire de l’Al­sace-Moselle, de l’An­nexion et de l’in­cor­po­ra­tion de force, n’est pas seule­ment un fait régio­nal. Elle touche aux racines les plus profondes de notre deve­nir actuel en illus­trant, de façon tout à la fois passion­nante et doulou­reuse, la manière dont notre roman natio­nal a été bâti.

Nous sommes en 2015, regar­dons les faits pour ce qu’ils ont été.

Marie-Laure de Cazotte, écri­vain, et Nico­las Mengus, histo­rien

Voir égale­ment : https://www.face­book.com/pages/Malgré-Nous-et-Incor­po­rés-de-Force/222379017895550

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SCHETTLER Charles

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

Mon grand-père, Charles SCHETTLER (pour la Wehr­macht Karl August Schet­tler), né le 09/05/15 à Stras­bourg, est enrôlé de force en août 1941, arra­ché à sa femme et ses trois enfants (dont ma mère) qui seront gardés en otages en rési­dence forcée pour préve­nir sa déser­tion. Enrôlé en tant que sergent, car il venait de passer 3 ans sous les drapeaux dans l’ar­mée française, il sera dési­gné comme LWH (Luft­waf­fen­hel­fer) dans les trains à desti­na­tion du front russe et affecté à l’ar­tille­rie anti­aé­rienne roulante. Il sera capturé en août 42 par les Russes et fera partie des prison­niers de Tambov après avoir été patrouilleur dési­gné sur la ligne de front. D’après son témoi­gnage, il a survécu lors d’une évasion collec­tive de plus de 300 prison­niers dont deux seule­ment, dont lui, réus­si­ront à survivre pour aller, au bout de plusieurs semaines de cavale, en Suède où il patien­tera pour faire croire à la Wehr­macht qu’il était bel et bien disparu afin que sa famille soit épar­gnée. Ma grand-mère et ses enfants seront, fin 44, amenés en rési­dence près du camp alsa­cien du Stru­thof comme d’autres familles de Malgré-Nous, ce que ma mère m’a confirmé.
Mon grand-père revien­dra au cours de l’an­née 1945, retrou­vera sa famille, mais aura dans l’im­mé­diate après-guerre de grandes diffi­cul­tés, tant admi­nis­tra­tives que morales, à faire valoir sa natio­na­lité française et son parcours comme incor­poré de force patriote. En effet, étant né en 1915 sous régime alle­mand, il aura beau faire valoir que de 1936 à 1939 l’état français lui a fait faire son service mili­taire, il ne pourra avoir gain de cause que des années plus tard, d’au­tant plus que son père, mon arrière grand-père, était effec­ti­ve­ment d’ori­gine alle­mande, et son beau-père, mon autre arrière-grand-père, d’ori­gine hongroise.
Mon grand-père m’a raconté qu’en dehors des condi­tions de guerre et de déten­tion, le plus dur pour lui et ses cama­rades a toujours été d’avoir été consi­dé­rés comme reje­tés, sales Français dans la Wehr­macht, sales alle­mands pour les Russes, et Alsa­ciens douteux après la Libé­ra­tion.
Il avait pour­tant, à l’âge de 18 ans, sauvé de la noyade une famille de 3 personnes dans le Rhin et eu l’in­signe honneur d’être décoré de la médaille de la fonda­tion Carne­gie pour courage et héroisme excep­tion­nel, acte héroique dont les jour­naux de l’époque ont la trace, et j’ai encore la médaille de mon grand père, celle à laquelle il tenait bien plus que tous ses actes de guerre, pour le citer.

Charles SCHETTLER est décédé en mars 2008 à Stras­bourg-Neudorf, à l’âge de 93 ans, après avoir passé l’après-guerre au quar­tier du Wacken avec sa famille, puis au quar­tier de la Montagne Verte jusqu’en 2005.

Domi­nique Recht

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Le témoi­gnage de mon Malgré-Nous de père

Commentaire (0) Les incorporés de force face à leur destin

Mon état-civil et mon registre de baptême attestent bien que je suis né le 4 novembre 1921, à Wasse­lonne, canton de Molsheim (pour les Alle­mands, ce sera « Wassel­heim, Kreis Molsheim »).

Mes parents, Emile FRITSCH et Marie COLIN, appar­te­naient à une famille d’ou­vriers. J’ai décro­ché mon certi­fi­cat d’études primaires en 1935, à l’âge de 12 ans, avec la mention « Bien ». Le 1° octobre 1935, je suis entré en appren­tis­sage pour une durée de 3 ans chez un Maître peintre en bâti­ment à Wasse­lonne, et j’ai réussi mon examen de « compa­gnon » le 15 juillet 1938 avec la mention « Bonne connais­sance et apti­tudes dans son métier ». Je suis resté compa­gnon-peintre jusqu’au début de la guerre, puis, privé de cet emploi, j’ai dû travailler au cours de l’hi­ver 1939–1940 dans la fila­ture du village, une usine où mon père était chargé de la récep­tion et de l’en­voi des balles de coton trans­for­mées, et où ma mère était « concierge ». Il est à rele­ver que mon père avait déjà servi dans les armées du Kaiser, en Serbie, puis en Russie. Il disait des Alle­mands : « Ne donne jamais un couteau à un Alle­mand ou il en profi­tera pour te poignar­der dans le dos. » Ceci ne l’em­pê­cha pas d’ob­te­nir la croix de fer 2° classe après avoir cher­ché un offi­cier blessé sur le champ de bataille. Il se borna à s’ex­pliquer « J’en avais marre de l’en­tendre brailler ! »Puis, après s’être pochardé, il jeta la médaille dans une rigole, et écopa de plusieurs semaines de caba­non pour cela. Un autre membre de ma famille a d’ailleurs servi dans la Garde Impé­riale en raison de sa grande taille…

La suite sur : http://www.atra­menta.net/lire/le-temoi­gnage-de-mon-malgre-nous-de-pere/51703/1#oeuvre_page

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STEIB Paul Joseph Isidore

Commentaire (0) Liste des avis de recherche

steib_paul_isidore.jpg Je suis à la recherche d’élé­ments concer­nant mon oncle qui a été enrôlé de force par l’ar­mée alle­mande : STEIB Paul Joseph Isidore, né le 21.09.1920 à Stras­bourg (67), fils de STEIB Isidore et BEICHELT Féli­cité.

Mon oncle a été blessé sur le front russe et a été soigné par une infir­miè­re… et ils se sont mariés le 7 mai 1945 en Bavière (Alle­magne). Il a donc fait sa vie en Alle­magne, ne voulant pas reve­nir en France de peur d’être rejeté par sa famille pour avoir combattu contre son pays

Ses frères, dont mon père, le croyaient mort. Or en 1963/1964, mon oncle a été obligé de contac­ter la commune où vivaient ses parents à Saint-Jean-Saverne (67) pour avoir certains papiers.
Le maire de cette commune connais­sait mon père et l’a contacté pour lui faire part de l’exis­tence de son frère en Alle­magne et lui a donné ses coor­don­nées. C’est ainsi qu’en 1964, mes parents et leurs enfants sont allés en Alle­magne pour rencon­trer la famille alle­mande. Ce fut des pleurs, des embras­sades, des retrou­vailles pleines de bonheur pour mon oncle qui se sentait seul dans cette Alle­ma­gne…
Ca a été long pour le faire parler….. il ne voulait pas, avait honte de ce qu’il avait fait (contre son gré bien sûr, mais il culpa­bi­li­sait).

Je vous remer­cie par avance pour l’aide qui pourra m’être appor­tée.

Gene­viève Demy-Steib

* La WAST ne dispose d’au­cun élément le concer­nant.

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NOUS ETIONS 42

Commentaire (0) Revue de presse

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« Passeurs de Témoi­gnages » – Le mercredi 13 mai à 11h au Mémo­rial d’Al­sace-Moselle

Commentaire (0) À noter dans l'agenda

« Passeurs d’his­toires,
pour un avenir meilleur »

La mini-entre­prise Pass’Tem Clic des élèves de 3ème prépa­ra­toire aux forma­tions profes­sion­nelles du lycée Camille Schnei­der de Molsheim orga­nise le 13 mai 2015 à partir de 11 h le lance­ment de la clé USB « Passeurs de Témoi­gnages » au Mémo­rial d’Al­sace Moselle, situé à Schir­meck.

Une mini-entre­prise est une créa­tion d‘en­tre­prise initiée par des jeunes, accom­pa­gnée par des ensei­gnants et parrains d’en­tre­prises. Une Clé USB nouvelle géné­ra­tion (connec­table sur Smart­phone et tablette), compor­tant des docu­ments sur le thème des Malgré-Nous, sera présen­tée et commer­cia­li­sée. Ces docu­ments sont basés sur les inter­views recueillies auprès de Malgré-Nous de la région Alsace. La clé comprend : un film « Passeurs de Témoi­gnages », des dessins, des poèmes, des liens vers des padlets histo­riques, un recueil de témoi­gnages, des docu­ments d’ar­chives ainsi que la chan­son « Malgré-Lui » enre­gis­trée avec les élèves et Guillaume Deinin­ger auteur compo­si­teur et inter­prète.

Tous les docu­ments seront libres de droit et ainsi télé­char­geables à volonté par les futurs utili­sa­teurs, qui auront « les clés de l’his­toire des Malgré-Nous », dans le but de parta­ger leur Mémoire.

Au programme :

  Présen­ta­tion de la Mini-Entre­prise « Pass’Tem Clic » et de sa clé USB OTG, toute dernière tech­no­lo­gie

  Projec­tion de leur film d’après les inter­views réali­sées « Passeurs de Témoi­gnages »

  Chant avec Guillaume Deinin­ger « Malgré-Lui »

Le tout clôturé par le verre de l’ami­tié qui vous sera géné­reu­se­ment offert par le Mémo­rial d’Al­sace Moselle.

 Pour plus d’in­fos :
https://www.face­book.com/Pass­tem­clic

Contacts :
PAZ Laura, Direc­trice Marke­ting – pass­tem­clic@g­mail.com
Mme FRUMHOLZ, Ensei­gnante char­gée du projet – 06.16.36.20.19
Mme SIGOLET, Recto­rat, Rela­tions Ecole Entre­prise – 03.88.23.38.58

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Lettre de Bernard Roden­stein à M. François Hollande, président de la Répu­blique

Commentaire (0) Actualité

Monsieur le Président de la Répu­blique,

Dans mon texte joint, j’ai expliqué, hier, à mes amis, pourquoi je ne me suis pas rendu à la céré­mo­nie au Stru­thof à laquelle vous m’aviez convié, es-qualité de président de la Fédé­ra­tion Natio­nale des Pupilles de la Nation (FPN).

J’ai cepen­dant entendu votre discours, fort juste et très émou­vant. Je vous féli­cite pour ce propos précis pour ses éléments histo­riques et ouvrant sur l’es­pé­rance, grâce à l’in­ves­tis­se­ment tenace pour la paix en Europe.

Avec mes cama­rades pupilles de la Nation, orphe­lins de guerre de la première et de la seconde guerre mondiale, il ne nous manque plus qu’un geste fort de votre part pour réta­blir, dans notre pays, l’éga­lité des droits à la recon­nais­sance des souf­frances endu­rées par nos familles victimes, de diverses manières, de la barba­rie nazie.

Depuis les décrets de 2000 et de 2004, nous nous sentons DOUBLEMENT orphe­lins, malgré notre adop­tion toute théo­rique par la Nation. En indem­ni­sant de manière parti­cu­lière les enfants de parents au passé parti­cu­liè­re­ment tragique, La France nous a donné le senti­ment de n’être que « des victimes ordi­naires » d’un conflit « ordi­naire ». Cela a d’ailleurs été écrit avec un rare cynisme dans certains rapports offi­ciels.
Dans un premier temps, toutes nos Fédé­ra­tions ont demandé qu’un même trai­te­ment soit accordé à tous les pupilles de la Nation de parents morts pour la France. Les années passant, ne voyant rien venir, beau­coup d’entre nous se sont enfer­més dans une amère rési­gna­tion mêlée d’un profond senti­ment d’injus­tice.

Je me fais le porte-parole de celles et de ceux qui veulent encore croire à un acte d’équité de la part de notre pays. Nous renonçons à la mise sur un pied d’éga­lité avec les dépor­tés de la shoah et les dépor­tés poli­tiques, bien que je conçoive diffi­ci­le­ment le non subtile distin­guo établi par rapport à mon père porté disparu en tant qu’in­cor­poré de force, mais nous nous senti­rions moins incom­pris et dédai­gnés si vous déci­diez de nous accor­der l’équi­valent de la retraite du combat­tant et la demi-part fiscale ( ou le crédit d’im­pôt corres­pon­dant). Cette reven­di­ca­tion est aussi portée par le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de l’UFAC.

Il s’agit d’une propo­si­tion très concrète, large­ment symbo­lique certes, mais suffi­sante pour nous prou­ver votre sens de l’éga­lité des droits.

Dans l’es­poir, Monsieur le Président de la Répu­blique, d’être un jour reçu par vous et de rece­voir une réponse favo­rable à ma requête, je vous prie de croire à mes très respec­tueux senti­ments

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La France et l’Eu­rope à Natz­wei­ler-Stru­thof

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Un pèle­ri­nage en 2016

Commentaire (0) Revue de presse

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Lettre ouverte à Monsieur Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, à propos du docu­men­taire consa­cré à...

Commentaire (0) Actualité, Questions écrites, législation et jurisprudence

Lettre ouverte à Monsieur Jean-Yves Le Drian,
Ministre de la Défense

Le 17 mars 2015

Monsieur le Ministre,

Le Minis­tère de la Défense a accordé son soutien au docu­men­taire « Das Reich  » diffusé le 2 mars 2015 sur France 3.

Nous, histo­riens, auteurs, cher­cheurs, témoins de ce temps de l’an­nexion de l’Al­sace ainsi que de l’in­cor­po­ra­tion de force et leurs enfants, nous nous élevons vive­ment contre ce docu­men­taire.

En effet, nous consi­dé­rons qu’outre un nombre d’er­reurs et d’ap­proxi­ma­tions inac­cep­tables, ce docu­men­taire présente une vision erro­née et offen­sante pour la mémoire de l’Al­sace.

L’amal­game criant fait entre le soldat alle­mand et le soldat alsa­cien, l’af­fir­ma­tion répé­tée de la présence majo­ri­taire des Alsa­ciens dans les divi­sions Waffen-SS, l’ab­sence de préci­sions concer­nant les condi­tions de l’en­rô­le­ment des incor­po­rés de force, abou­tit à une vision de l’his­toire qui met à mal plus de cinquante ans de recherches et de publi­ca­tions.

Il va sans dire qu’un tel propos ranime des douleurs anciennes et choque consi­dé­ra­ble­ment les mémoires.

Nous vous prions de bien vouloir exer­cer votre auto­rité afin que ce docu­men­taire soit corrigé.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en l’ex­pres­sion de notre respec­tueuse consi­dé­ra­tion.

Les signa­taires :

 Monique Adler, ensei­gnante (e.r.), confé­ren­cière, fille d’in­cor­poré de force.

 Serge Amorich, délé­gué natio­nal de l’As­so­cia­tion des anciens incor­po­rés de force dans le RAD et KHD d’Al­sace et de Moselle.

 Joce­lyn d’And­lau-Poux, docteur en Psycho­lo­gie Clinique, fille de Roland d’And­lau-Hombourg, Malgré-Nous, évadé et médaillé en tant que résis­tant, nièce d’Hu­bert d’And­lau-Hombourg, histo­rien, 1er prix d’his­toire de l’Aca­dé­mie Française et auteur de « Seul dans la tempête », arrière-petite-fille d’Hu­bert d’And­lau-Hombourg, séna­teur du Bas-Rhin de 1928 à 1940.

 Nicole Aubert, SNIFAM (Soli­da­rité Normande aux Incor­po­rés de Force d’Al­sace-Moselle).

 Robert Bach, classe 1922, incor­poré de force engagé en Lapo­nie.

 Albert Bara­del, classe 1926, Alsa­cien fran­co­phone du Bonhomme (Haut-Rhin). Est incor­poré de force en avril 1944 dans la divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer-SS » et engagé en Italie. Evadé le 17 juin grâce à l’aide de résis­tants italiens avec lesquels il a opéré pendant 3 semaines. N’a porté l’uni­forme SS que 52 jours. Réus­sit à rejoindre les lignes améri­caines et s’en­gage volon­taire au Corps Expé­di­tion­naire français en Italie.

 Marie Laure de Barry, fille du géné­ral de Barry de 1980 à 1981 gouver­neur mili­taire de Stras­bourg et de la Première Armée.

 Alexandre Berbett, adjoint au maire de Danne­ma­rie, histo­rien et petit-neveu de Malgré-Nous.

 Linda Berg­mann-Pfis­ter, Alsa­cienne et fille de Malgré-Nous.

 Pierre Bernard, Alsa­cien, ensei­gnant retraité.

 Victor Beyer, inspec­teur géné­ral des Musées de France (en retraite). Classe 1920. Soldat français en 1940. Enrôlé de force dans la Wehr­macht, engagé en Istrie (ex Yougo­sla­vie). Prison­nier des parti­sans yougo­slaves, arrivé à Belgrade, par avion à Naples. Débarqué à Marseille sur le Duguay-Trouin. Démo­bi­lisé à Chalon-sur-Saône.

 Jean Bézard, SNIFAM (Soli­da­rité Normande aux Incor­po­rés de Force d’Al­sace-Moselle).

 Pierre Biehl, maire de Bergheim, conseiller géné­ral du Haut-Rhin, fils d’un incor­poré de force classe 1922.

 Charles Bilger, président de l’As­so­cia­tion des Alsa­ciens de Grande-Bretagne.

 Charles Bohnert, fils d’un incor­poré de force dans la Wehr­macht, histo­rien et cher­cheur sur le drame des refu­giés Alsa­ciens-Mosel­lans durant la période 1939–1945, parti­ci­pa­tion à plusieurs ouvrages et confé­rences, secré­taire-adjoint de l’as­so­cia­tion natio­nale « Pour une Histoire Scien­ti­fique et Critique de l’Oc­cu­pa­tion (HSCO) ».

 Maurice Brug­ger, Offi­cier de réserve, adjoint au maire de Colmar.

 Irène Burg, fille de Charles Burg arrêté par la Police de sécu­rité alle­mande et envoyé sur le front Russe, prison­nier à Tambov d’où il est revenu avec bien des séquelles.

 Gérard Cardonne, écri­vain engagé pour la défense de l’Al­sace (« La bague de Rique­wihr », « 2000 ans d’Al­sace », « Fran­ziska, l’Al­sa­cienne », « Monte-Cassino » « Deve­nir Alsa­cien », « Deve­nir rhénan » à paraître).

 Chris­tophe Carmona, illus­tra­teur, passionné d’His­toire et sympa­thi­sant à la cause des incor­po­rés de force.

 Marie-Laure de Cazotte, écri­vain (« A l’ombre des vainqueurs », Albin Michel, 2014), petite-fille de George de Latouche, Alsa­cien, offi­cier d’Etat Major du Colo­nel de Gaulle en 1939, proprié­taire de la demeure qui servit de QG d’où le géné­ral Léclerc commanda l’at­taque de Saverne et l’as­saut victo­rieux de Stras­bourg.

 Gabrielle Claerr-Stamm, prési­dente de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’His­toire et d’Ar­chéo­lo­gie d’Al­sace.

 Marcel Claus, fils d’in­cor­poré de force mort à Tambov en 1944.

 André Clau­ser, fils d’in­cor­poré de force alsa­cien, prison­nier à Tambov, libéré à l’au­tomne 1945, décédé en 2013, défen­seur du devoir de Mémoire.

 Martin Deutsch, pasteur, fils de Georges Deutsch né en 1908, soldat français 1939–40 dans le 42e RIF. Fait prison­nier le 19 juin 1940, puis libéré comme Alsa­cien. Il est incor­poré de force le 10.11.1941, comme beau­coup des classes 1908 à 1911, dans le Poli­zei Gebirg­sjä­ger Regi­ment n° 18 avec lequel il est engagé en Finlande et en Grèce. Il est fait prison­nier des parti­sans yougo­slaves qui le font marcher jusqu’à Belgrade. De là, des avions français l’amènent à Naples. Il est démo­bi­lisé à Châlon-sur-Saône.

 Joseph Dietrich, classe 1922. Incor­poré de force dans la Wehr­macht, engagé en Ukraine en juin 1944, bloqué en Prusse Orien­tale, essai avorté d’éva­sion le 15 avril 1945, puis réus­site. Camp de prison­nier à Tilsit. Retour le 25 Septembre 1945 par Valen­ciennes.

 Marlène Dietrich, prési­dente de « Pèle­ri­nage Tambov », dont le père est mort à Tambov le 3.5.1945.

 Chan­tal Durle­wan­ger, fille de résis­tant, déporté, Malgré-Nous et qui a fini la guerre sous uniforme français en libé­rant l’Al­sace jusqu’en Alle­magne en 1944–1945.

 Hubert Durle­wan­ger, fils d’in­cor­poré de force alsa­cien, défen­seur du devoir de mémoire.

 Marie-Claire Durle­wan­ger, belle-fille d’un Malgré-Nous

 Philippe Edel, président de l’as­so­cia­tion Alsace-Litua­nie.

 Dr Georges Yoram Feder­mann, président du Cercle Mena­chem Taffel.

 François Fennin­ger, président du Musée de l’Abri Ligne Magi­not, maire de Hatten.

 Paul Finance, enrôlé de force dans la Wehr­macht en Norman­die, évadé le 3 août 1943, repris et condamné à mort pour déser­tion au Krieg­sge­richt le 2.9.1943 situé à l’Hô­tel Conti­nen­tal, rue de Rivoli. Après huit semaines dans la cellule des condam­nés à mort à Fresnes, sa peine est réduite à 10 ans de travaux forcés dans un bataillon disci­pli­naire sur le front russe. Blessé en Ukraine le 4.7.1944 et gracié le 6.9.1944, il retrouve son unité à Müll­heim (Bade), puis il muté à Mulhouse d’où il s’évade une deuxième fois, le 21 novembre 1944, pour s’en­ga­ger dans la 1ère Armée Française.

 Daniel Fischer, classe 1926, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen SS « Das Reich ». Engagé en Norman­die, évadé le 30 Septembre 1944 à Malmedy (Belgique).

 Elise Fischer, roman­cière (« Villa Sourire », Calmann Levy ; « Les larmes et l’es­poir » écrit avec Gene­viève Senger, Presses de la Cité).

 Fernand Foeglé, orphe­lin de guerre.

 Danièle Girel, Alsa­cienne, membre de Culture et Bilin­guisme d’Al­sace et de Moselle,  » René Schi­ckele Gesell­schaft « , à Stras­bourg.

 Marie Goerg-Lieby, jour­na­liste.

 Thierry Gloris, scéna­riste.

 Aline Gross-Batiot et son époux, belle-fille et fils d’in­cor­poré de force, lectrice de lettres de « Malgré-Nous » dans le cadre de son spec­tacle « Je t’écri­rai de là-bas ».

 Jean-Marie Grune­lius, conseiller muni­ci­pal de Kolb­sheim, admi­nis­tra­teur de la Société des Lecteurs du Monde.

 Roland Gutle­ben, orphe­lin de père incor­poré de force mort en Russie, vice-président de l’Apoga et porte-drapeau.

 Henri Hagen­bach, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer SS » et engagé en Italie. A été présent à la pendai­son, le 18 août 1944, de ses cama­rades alsa­ciens Zimmer­mann et Kreut­ter ; nous ne les oublie­rons jamais !

 Jean-Claude Hahn, histo­rien, président hono­raire de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’His­toire et d’Ar­chéo­lo­gie d’Al­sace.

 Jacques Halb, méde­cin, Wehr­macht en Russie 1943–44. Muti­la­tion volon­taire des deux jambes. Engagé en Norman­die en juillet 1944. Evadé et engagé volon­taire dans la 2ème Divi­sion Blin­dée avec laquelle il rentre à Paris.

 François-Xavier Hart­mann, incor­poré de force dans la Waffen-SS, divi­sion « Reichsfüh­rer-SS« , dont il s’évade en Toscane le 12 juillet 1944.

 Jean Haube­nes­tel, histo­rien.

 Jean-Marie Hein­rich, fils de déporté et incor­poré de force.

 Marianne Hentz­ler, épouse Jean-Paul Helburg, fille de Malgré-Nous.

 Claude Herold, cher­cheur qui compte neuf incor­po­rés de force dans sa famille, dont sept ne sont pas reve­nus.

 Daniel Hoef­fel, ancien ministre, témoin de la période.

 Jean Hueber, fils de Jean-Alfred Hueber mort à Morschansk en 1944.

 André Hugel, témoin et histo­rien (auteur de plusieurs ouvrages dont « Entre deux fronts. Les Alsa­ciens incor­po­rés de force dans la Waffen-SS« , Pier­ron, 2007–2008).

 Jean Hurs­tel, histo­rien, colla­bo­ra­teur à de nombreuses publi­ca­tions.

 Marie Janot Cami­nade, docto­rante sur le thème de « La mémoire collec­tive de l’in­cor­po­ra­tion de force ».

 Alphonse Jenny, ancien maire de Kintz­heim (Bas-Rhin), profes­seur agrégé, histo­rien, témoin.

 Guillaume Joseph, jour­na­liste-artiste.

 Chan­tal Kaiser, nièce d’An­dré Heck, revenu de Tambov à l’au­tomne 1945.

 Gilles Kalck, fils d’in­cor­poré de force.

 Patrick Kautz­mann, cher­cheur, spécia­liste de la Rouma­nie, Hongrie et Molda­vie.

 Marlène Keck-Jung, dont le père est décédé à Tambov le 3 septembre 1944.

 Eugène Kennel, incor­poré de force, chauf­feur dans la 1er compa­gnie du régi­ment « Der Führer » de la divi­sion Waffen-SS « Das Reich« .

 Richard Klein, petit-fils de résis­tant déporté.

 Laurent Klein­hentz, histo­rien.

 Brigitte Klin­kert, vice-prési­dente du Conseil Géné­ral du Haut-Rhin.

 Michel Klaus­ser, fils de Malgré-Nous, ancien maire et conseiller géné­ral, et cheva­lier de l’ordre du Mérite.

 Jacque­line Knecht-Mosser, vice-prési­dente du Souve­nir Français – comité de La Robert­sau.

 Thierry Kran­zer, secré­taire géné­ral du Comité des Asso­cia­tions Fran­caises de New York.

 Willi Kuhl­mann, Alsa­cien, patron de PME.

 Gérard Laïb, cher­cheur.

 Pascal Landry, sympa­thi­sant à la cause des Malgré-Nous.

 Bernard Le Marec, profes­seur de méde­cine (hon) à Rennes. Auteur de « L’Al­sace dans la guerre 1939–1945 ».

 Régis Le Sommier (« Les mystères d’Ora­dour. Du temps du deuil à la quête de la vérité », Michel Lafon, 2014).

 Fran­cis Lichtlé, histo­rien.

 Bernard Linder, histo­rien.

 Jean-Pierre Luttrin­ger, fils d’un incor­poré de force.

 Salomé Lux, avocat à la Cour, Paris, fille de Richard Lux, un des défen­seurs des Malgré-Nous au procès de Bordeaux en 1953.

 Chris­tine Mann, nièce de Malgré-Nous, Colmar.

 Michel Matter, retraité de l’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire, fils de Jules Matter, déporté poli­tique, neveu de Théo­phile Matter, incor­poré de force décédé en 1944, et neveu de René Poirel, résis­tant.

 Jean-François Mattler, vice-président de la Fédé­ra­tion Démo­cra­tique Alsa­cienne.

 André Mehr, neveu de l’in­cor­poré de force dans la divi­sion Waffen-SS « Das Reich » Rohr­bach, tombé le 7 juillet 1944 près de La Haye du Puits (Manche).

 Chris­tiane Mengus, fille d’in­cor­poré de force dans la Waffen SS.

 Claude Mengus, neveu d’in­cor­po­rés de force.

 Nico­las Mengus, docteur en Histoire (auteur de nombreux articles et ouvrages dont « Entre deux fronts. Les Alsa­ciens incor­po­rés de force dans la Waffen-SS« , Pier­ron, 2007–2008 ; www.malgre-nous.eu), petit-fils d’un déser­teur du Volkss­turm, d’un réfrac­taire à l’in­cor­po­ra­tion de force, neveu et petit-neveu d’in­cor­po­rés de force dans la Wehr­macht et la Waffen-SS, proche parent d’un déporté poli­tique.

 Chris­tine Meyer, auteur de « L’oncle retrouvé », nièce de Malgré-Nous.

 Freddy Meyer, cher­cheur.

 Hubert Meyer, né en 1924, incor­poré de force, se rappelle son retour de Tambov, en octobre 1945.

 Angèle Miss-Stéphan, citoyenne française d´ori­gine alsa­cienne.

 Marie-France Monta­von, au nom de son oncle Julien Petter­mann, né en 1919 à Châte­nois (Bas-Rhin) et mort à l’hô­pi­tal de Kirsa­nov.

 Simone Morgen­tha­ler, jour­na­liste-écri­vain (« Pour l’amour d’un père, les mois­sons de la mémoire », éditions du Belvé­dère).

 Ulrike Muller, alle­mande de nais­sance, belle-fille d’un incor­poré de force alsa­cien rescapé de Tambov.

 Yves Muller, classe 1927, ancien Luft­waf­fen­hel­fer, président de l’ADEIF du Haut-Rhin, secré­taire géné­ral de la FEFA.

 Danièle Neun­rei­ter, fille d’un incor­poré de force dans la Krieg­sma­rine.

 Paul Nüss­lein, adjoint au maire de la commune d’Oer­min­gen et président de la Société de Recherche Archéo­lo­gique d’Al­sace Bossue.

 Gérard Obrin­ger, président fonda­teur de la Fédé­ra­tion française des chambres régio­nales du suren­det­te­ment social (CREDIS).

 Erica Oster, orphe­line d’in­cor­poré de force.

 Louis Oster, avocat actif en janvier-février 1953 lors du procès de Bordeaux sur Oradour.

 Walter Oster, orphe­lin d’un incor­poré de force dans la « Das Reich » mort en Norman­die.

 Pierre Pancrazi, auteur du livre « Les deux grands-pères ».

 Raymond Piela, auteur-graphiste.

 Eve Pito­vic-Lorentz, alsa­cienne, confé­ren­cière (Tambov, annexions de 1870 à 1945), artiste peintre. Fille de Georges Lorentz, enrôlé de force dans la Werh­macht, fait prison­nier par les Russes sur le front de l’Est. Capti­vité à Tambov et retour en août 45. Trois cousins mater­nels décé­dés en Russie, bataille de Koursk. In Memo­riam, Monsieur Albert Speh­ner, de Stras­bourg, Malgré-Nous, pour son soutien dans mes recherches, et le devoir de mémoire.

 Lise Pommois, histo­rienne de la 7e Armée améri­caine.

 Charles Putz, direc­teur de recherches à l’INRA (er), histo­rien.

 Fran­cis Rapp, né en 1926, prévu sans doute pour la Waffen-SS, a évité l’in­cor­po­ra­tion par des trai­te­ments médi­caux dange­reux. Profes­seur d’His­toire (er), témoin de cette époque.

 Jean-Luc Reit­zer, député

 Jean-Joseph Ring, profes­seur e.r., fils de Eugène Joseph Ring, incor­poré de force en novembre 1944, porté disparu sur le front russe en décembre 1944.

 Jean-Michel Ritter, président d’hon­neur de la Fédé­ra­tion Démo­cra­tique Alsa­cienne.

 Bernard Roden­stein, président d’hon­neur de l’As­so­cia­tion des Pupilles de la Nation, orphe­lins de guerre d’Al­sace (APOGA), président de la Fédé­ra­tion des Pupilles de la Nation (FPN).

 Chris­tiane Roede­rer, prési­dente de l’Aca­dé­mie des Sciences, Lettres et Arts d’Al­sace.

 Emile Roegel, témoin de l’époque, a séjourné de longs mois au camp sovié­tique de Tambov.

 Henri Rubly, classe 1926, est parti aux Waffen-SS le 17 avril 1944 pour le Heide­la­ger près de Craco­vie, puis à Debre­cen en Hongrie où a lieu l’en­traî­ne­ment mili­taire. Muté à la divi­sion Waffen-SS « Reichsfüh­rer SS » en Italie, au sud de Pise. S’évade le 17 juin 1944, avec d’autres Alsa­ciens dont A. Bara­del, vers des résis­tants italiens. Une embus­cade alle­mande cause la mort d’un d’eux : Charles Greder. Le 8 juillet, caché dans la nature, il arrive à rejoindre les combat­tants améri­cains. Passant par le camp de Naples, il s’en­gage volon­taire au Corps Expé­di­tion­naire français et passe en Algé­rie.

 Julien Rudloff, ensei­gnant d’his­toire (e.r.), histo­rien.

 Jean-Michel Rudrauf, médié­viste, fils d’in­cor­poré de force.

 Charles Sandrock, fils de Joseph Sandrock, né en 1912 est mort le 9.2.1945 à Tambov.

 François Schaff­ner, histo­rien, profes­seur (e.r.).

 Paul Scheeg, fils de Marcel Scheeg, mort à Orscha à l’au­tomne 1945, lors du voyage de retour de Tambov en France.

 Yves Scheeg, ingé­nieur, à la recherche la tombe de son grand-père, mort pour la France, soldat français (1936–1938 puis 1939–1940), déporté mili­taire par Hitler (1943–1944) et interné par Staline (1944–1945), mort de malnu­tri­tion sur le chemin de la liberté en septembre 1945.

 Clément Schmitt, master 1 en histoire de l’Al­sace à l’Uni­ver­sité de Stras­bourg.

 Joseph Schmitt­biel, traduc­teur et auteur du site hewwemi.net.

 Roland Schmit­thaeus­ler, secré­taire de l’as­so­cia­tion Orphe­lins de Pères Malgré-Nous d’Al­sace-Moselle.

 Gabriel Schoet­tel, écri­vain, agrégé de Lettres.

 Gérard Schutz, parent de Malgré-Nous mosel­lans.

 Pierre Seltz, viti­cul­teur, histo­rien, fils de soldat français 1939–1940 et résis­tant 1941 –1944.

 Mary­line Simler, docu­men­ta­liste, co-auteur du livre Lettres de Malgré-Nous.

 Sophie de Sivry, direc­trice des Editions de l’Ico­no­claste, Paris.

 Michèle Storck-Leiser, fille d’un Malgré-Nous.

 Sophie-Elisa­beth Syring, fille de Désiré Eiller, soldat français 1939–40, incor­poré de force dans la Wehr­macht en URSS, prison­nier de longs mois au camp de Tambov.

 Marcel Thomann, profes­seur (em.) de la Faculté de Droit de Stras­bourg, président d’hon­neur de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’his­toire et d’ar­chéo­lo­gie d’Al­sace, histo­rien.

 Denis Trier­wei­ler, jour­na­liste.

 Alphonse Troest­ler, délé­gué à la Mémoire pour la Région Alsace (2008–2014).

 Bernard Vogler, histo­rien.

 Pierre Vonau, histo­rien.

 Jean Weber, inspec­teur géné­ral des Finances hono­raire, ancien président du CIAL, président d’hon­neur fonda­teur du « Cercle de l’Ill », petit-fils de déporté mort pour la France, passeur de Malgré-Nous.

 Jean-Jacques Wehrung, fils d’Édouard Wehrung, Alsa­cien engagé volon­taire dans l’Ar­mée Française en 1939, prison­nier des Alle­mands en 1940, incor­poré sous la contrainte dans la Wehr­macht en 1943, évadé de la Wehr­macht sur le front de l’est, fait prison­nier par les russes et enfermé à Tambov jusqu’en octobre 1945.

 François-Xavier Weibel, fils de Malgré-Nous.

 Richard Weiss, président-fonda­teur de l’As­so­cia­tion de parents d’élèves pour le bilin­guisme dès l’école mater­nelle (ABCM).

 Etienne Wessang est incor­poré de force, à 16 ans, dans le Reich­sar­beits­dienst et quitte Inger­sheim le 19 novembre 1944 avec 300 jeunes de la région. Il part en Prusse orien­tale où, peu après, il passe à la Wehr­macht. Engagé au front qui bat en retraite, il traverse les eaux glacées entre la terre et la Baltique. Avec des milliers de civils, il réus­sit à passer de Pillau au Dane­mark où ses deux avant-pieds sont ampu­tés. Il rentre à Inger­sheim le 5 octobre 1945, il n’avait que 17 ans et 1 mois.

 Philippe Wilmouth, président de l’As­so­cia­tion pour la Conser­va­tion de la Mémoire de la Moselle en 1939–1945, docteur en Histoire, auteur de « Mémoires paral­lèles. Moselle-Alsace de 1940 à nos jours. L’an­nexion de 1940–45 / Les Malgré-Nous / Le procès de Bordeaux », Serge Domini Éditeur, 2012.

 Chris­tian Wils­dorf, témoin de l’époque, histo­rien. Frère de Paul Wils­dorf, classe 1924, condamné à 6 ans de travaux forcés pour essai d’éva­sion vers la France occu­pée. Passé par le Fort Zinna à Torgau – puis bataillon disci­pli­naire en Russie. Evite d’être fait prison­nier par les Russes et atteint les combat­tants anglais.

 Armand Wissel­mann, classe 1923, incor­poré de force dans la Wehr­macht près de Lenin­grad début 1943. Recule vers la Prusse orien­tale d’où il s’évade le 13 avril1945. Prison­nier dans un camp à l’Ou­ral. Frère de Joseph, né en 1926, incor­poré de force dans la Divi­sion Waffen SS « Das Reich » dans le Sud-Ouest, griè­ve­ment blessé dans les Balkans en novembre 1944, il retrouve l’Al­sace en juillet 1945, engagé volon­taire en Indo­chine.

 Bernard Witt­mann, histo­rien (« Une Histoire de l’Al­sace, autre­ment », 3 tomes, Rhyn un Mosel,1999 ; « Diction­naire des communes d’Al­sace » en français, alle­mand, alsa­cien, Est-Impres­sion éditeur, 2006 ; « Südti­rol-Alsace/Elsass – Histoires croi­sées », éd.Nord Alsace, 2010 ; « Jean Keppi – Une histoire de l’au­to­no­misme alsa­cien », éd. Yoran Emban­ner, 2014.

 Astrid Zaes­sin­ger-Roth, dont le père est décédé à Tambov en 1944.

 Alain Zielin­ger, petit-fils, fils d’Al­sa­ciens. Cheva­lier de l’Ordre Natio­nal du Mérite.

 Colo­nel ® Norbert Zorn, céré­mo­nie patrio­tique du 29 avril 2015 à l’ab­ba­tiale de Marmou­tier, pour le « devoir de mémoire » des 42 offi­ciers alsa­ciens morts pour la France pour refus d’in­té­grer la Waffen-SS.

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